tag:blogger.com,1999:blog-74788475006864912882024-03-13T10:11:32.817+01:00Algérie-France : les documentsE.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.comBlogger30125tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-35510170528114303892008-01-26T10:34:00.003+01:002009-09-09T14:07:55.955+01:00Les kabyles déportés en Nouvelle Calédonie<div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Découverte en 1774 par le capitaine anglais Cook, <strong>la Nouvelle-Calédonie devient territoire français en 1853 et sera érigée en colonie autonome en 1862</strong>. Elle représente en 1871 la terre d’exil pour les communards français soulevés contre le régime enplace mais aussi pour les insurgés de la révolte kabyle. <strong>Cette dernière à lieu dès 1871,</strong> peu après les événements de la commune de Paris. Les principales causes de ce soulèvement sont l’occupation du pays, l’arbitraire mais aussi la misère, la famine et la spoliation des terres par les colons.Dirigée par <span style="color: rgb(255, 102, 102);">Mohamed el Moqrani</span> et s’étendant aux trois quarts du pays, l’insurrection s’achève par le procès au tribunal de Constantine des principaux chefs, dont le frère d’El Moqrani « Boumezregue ». La sentence est la déportation à destination de la Nouvelle-Calédonie. Des centaines d’insurgés sont alors exilés dans les bagnes du pays, où ils retrouvent les communards parisiens mais beaucoup périssent bien avant d’atteindre l’île.<br /><a href="http://www.acb54.com/IMG/jpg/portraitmok.jpg">[http://www.acb54.com/IMG/jpg/portraitmok.jpg]</a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuJAU6ACxapvjFkDQc4qIWN2OuOC8Iq9owGsKfmALw4mrgVHBd34GYqhT6NPGSsYGvsHiNlMTfEP30vivC8_Q-68hR_WXwpq_dOFO14MMSixT742pVWj9ZgMDWRRsez8qrnoM-BmrQWVTG/s1600-h/mokrani.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159719312022077170" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuJAU6ACxapvjFkDQc4qIWN2OuOC8Iq9owGsKfmALw4mrgVHBd34GYqhT6NPGSsYGvsHiNlMTfEP30vivC8_Q-68hR_WXwpq_dOFO14MMSixT742pVWj9ZgMDWRRsez8qrnoM-BmrQWVTG/s320/mokrani.jpg" border="0" /></a><strong>En 1864 le Cheikh Mohammed El Mokrani (portrait ci-contre)</strong> reçoit du général Devaux un blâme en raison de l’aide qu’il avait apportée au cheikh Bouakkaz ben Achour en 1864-1865 et est rétrogradé en 1870 au titre de bachagha ,Haut dignitaire de la hiérarchie administrative. Afin de palier la famine qui s’installe en 1867 et qui touche alors les campagnes, il investit sa fortune personnelle et emprunte de nombreuses sommes a la banque d’Algérie et au juif Mesrine. Mais après le départ du gouverneur général militaire Mac Mahon en 1870 et la prise en main du pouvoir par les autorités civiles, celles-ci refusent d'honorer l'engagement d'El Mokrani, et le plonge ainsi dans une crise financière l'obligeant à hypothéquer ses biens. Par ailleurs il perçoit dans le remplacement du régime militaire par le pouvoir civil un moyen d'asseoir la domination des colons européens sur les Algériens. Ceci, ajouté à la proclamation du décret Crémieux du 24 octobre 1870 qui accorde la citoyenneté française aux juifs et qui fit dire au Cheikh « Je préférerais être sous un sabre qui me trancherait la tête mais jamais sous la houlette d'un juif» renforce son sentiment d'injustice et l’encourage à se révolter . Il lance ainsi le 16 mars 1871 la plus importante insurrection contre la puissance coloniale française.<br />Les prémices de la première phase de l'insurrection d'El Mokrani, déclenchée après qu'il eut présenté pour la deuxième fois sa démission de son poste de bachaga sont marquées par les insurrections à Ahras par El Kablouti et à Laghouat par Ben Chohra et Bouchoucha. Le déclenchement effectif est marqué par la restitution au ministère de la guerre de son insigne de bachaga et la tenue de plusieurs réunions avec ses hommes et de hauts dirigeants. Le 16 mars, débute son avancée vers la ville de Bordj bou Arréridj à la tête d'une troupe estimée à sept mille cavaliers afin de faire pression sur l’administration coloniale. L’insurrection atteint par la suite Miliana, Cherchell, M’sila, Boussaâda Touggourt, Biskra, Batna et Ain Salah. Cependant plusieurs désaccords naissent au sein de la famille d’El Mokrani. Face a cette situation ce dernier rejoint le cheikh Haddad, chef de la confrérie musulmane soufie Rahmaniyya, qui proclame le djihad contre les colons le 8 avril 1871. 145000 hommes, issus de deux cents cinquante tribus sont mobilisés. Mais malgré les capacités de mobilisation pour le combat les désaccords refont surface particulièrement suite à la mort d’El Mokrani le 05 Mai 1871 au cours de la bataille de Oued Souflat. Ces conflits ont lieu entre Aziz, fils de Cheikh El Haddad, et Boumezrag frère d’ El Mokrani. Le recul de la résistance est également lié au conflit interne aux zaouïas (établissement d’enseignement religieux) de Rahmaniyya. Le 08 octobre 1871 Boumezrag se dirige vers le Sahara. Les Français en prennent connaissance et l’arrêtent le 20 janvier 1872 à Ouargla . Il est envoyé au bagne de Nouvelle Calédonie. le 19 Avril 1873 le Cheikh El Haddad est condamné à cinq ans d’emprisonnement mais meurt dix jours après sa détention.<br /><a href="http://www.vuici.com/images/carte-nouvelle-caledonie.gif">[http://www.vuici.com/images/carte-nouvelle-caledonie.gif]</a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqJaydtAg3JSwa30Cd2_KMZWBAn0wNaNQUOEdtA5FsuqQ9blh45R2ib7kY4hWXDJKQYedoTmXCU3j9G_5fxm0GaDjARZ039pg7-8dKrfM50bibINQuEllKhBfX5XeNbvGGfXFwjXOe3aC2/s1600-h/carte-nouvelle-caledonie.gif"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159719307727109842" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqJaydtAg3JSwa30Cd2_KMZWBAn0wNaNQUOEdtA5FsuqQ9blh45R2ib7kY4hWXDJKQYedoTmXCU3j9G_5fxm0GaDjARZ039pg7-8dKrfM50bibINQuEllKhBfX5XeNbvGGfXFwjXOe3aC2/s320/carte-nouvelle-caledonie.gif" border="0" /></a>Nouvelle Calédonie - Nouméa Apres l’arrestation de Boumezrag l’armée française parvient à mettre fin à l’insurrection. C’est alors que les sentences tombent. Le 10 mars 1873, s’ouvre au tribunal de Constantine le procès des chefs de l’insurrection : 149 des 212 accusés sont envoyés en prison et pour 84 le verdict sans appel est la déportation en Nouvelle-Calédonie. Parmi eux on peut citer Aziz Ben Cheikh El Haddad. Par ailleurs les tribus ayant participé à l'insurrection sont obligée de régler des impôts selon l’ampleur de leur contribution au soulèvement : 70 francs pour toute personne ayant attiré l'attention des responsables de l'administration française, 140 francs pour toute personne s’étant mobilisée et 210 francs pour toute personne ayant pris part au combat et déclaré publiquement son opposition à la puissance coloniale. Tous refus de payer est obligatoirement suivis d’une saisie des biens personnels. <strong>La politique de déportation en Nouvelle-Calédonie fut par la suite généralisée à la population ayant participé activement à l’insurrection. Au total 200000 insurgés sont alors exilés dans les bagnes du pays, où ils retrouvent les communards parisiens mais beaucoup périssent bien avant d’atteindre l’île</strong>. Jean Allemane cite le chiffre de deux tiers morts durant leur détention.<br />Ces nouveaux arrivants, appelés «<strong> les Kabyles du Pacifique</strong> », ne reverront jamais leur pays.La traversée dura cinq mois et les déportés étaient enfermés dans des cages en fer. De nombreux détenus mouraient, de maladies tels la phtisie, le scorbut, la gangrène ou d’inanition, ne réclamant aucun soin médical. Le carnet de bord du médecin Major Dubuquois décrit avec précision les conditions de voyage de ces déportés : "Il se sont volontairement laissés mourir", " 1 405 personnes à bord, 320 condamnés dont 39 Kabyles, sur ces derniers il y a 5 décès". Ces derniers se nourrissaient de façon inadéquate, il subissait les rationnements et souffrait d’insalubrité. A l’île des Pins où ils sont détenus les insurgés kabyles côtoient d’autres insurgés, les Communards, auxquels une étroite solidarité les unit.<br /><strong></strong><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0cxasyO2C_t7nTcForSNYWkX5oA_YjTDZ1awRpUFCbgpHOc19fFpuiqlAEL5mGDhCcC67lBj90RHUq_5iwmwmELwl2GDlMOuXHYChMciRN1Mn6Y80LqSz0eaEcx3mo-mKo7fZ65RPMB4g/s1600-h/normal_bagnes-noumea.jpg"><strong><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159719316317044482" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0cxasyO2C_t7nTcForSNYWkX5oA_YjTDZ1awRpUFCbgpHOc19fFpuiqlAEL5mGDhCcC67lBj90RHUq_5iwmwmELwl2GDlMOuXHYChMciRN1Mn6Y80LqSz0eaEcx3mo-mKo7fZ65RPMB4g/s320/normal_bagnes-noumea.jpg" border="0" /></strong></a><strong>Bagne de Nouméa Arrivé en Nouvelle-Calédonie</strong> les déportés sont placés dans des bagnes ; qui ; mis en place par Napoléon III ; permettront l’apport d’une main d’œuvre gratuite qui peuplera ainsi l’archipel. Les bagnes coloniaux effrayent les forçats désignés à l’exil, arrachés à leur pays et leur famille. Inauguré en 1864, le bagne de Nouvelle-Calédonie est censé accueillir les prisonniers dans de meilleures conditions qu’en Guyane : sans les maladies et les conditions climatiques éprouvantes. Cependant, la colonie se peuple à marche forcée. Une loi est instaurée ; « la loi du doublage » : un prisonnier condamné a moins de huit ans doit doubler son exil en restant le même nombre d’années sur le territoire après sa libération. Au-delà de 8 ans de peine, aucun retour au pays n’est possible.<br />Certains condamnés connaissent un sort plus cruel que leurs camarades. Les bagnards exécutent presque tous des travaux forcés d’intérêt général ; ils bâtissent eux-mêmes leur prison et les infrastructures nécessaires à la vie en communauté pour l’urbanisation du territoire. A Nouméa, enchaînés les uns aux autres, ils effectuent les travaux de remblaiement du centre ville, l’exploitation de la forêt, l’ouverture des routes, l’assèchement des marécages, port de lourdes charges jusqu’à l’épuisement. Les plus robustes remplissent les « contrats de la chair humaine » : des centaines de forçats sont loués quatre fois moins cher que la main d’œuvre libre pour creuser dans les mines pendant environ 20 ans. Ceux qui sont condamnés à la réclusion à perpétuité n’exécutent pas les travaux forcés et sont parqués dans de minuscules cellules sombres et humides. Les hommes ne sortent pas et n’aperçoivent jamais la lumière du jour. Pour servir les colons libres, le gouverneur Guillain crée la catégorie des « assignés », composée de condamnés à la conduite satisfaisante et autorisés à travailler chez des particuliers comme « garçons de famille » s’adonnant aux tâches ménagères : repassage, lessive et cuisine. D’autres assignés sont affectés à l’administration du bagne.<br />Les déportés kabyles ont connu exactement le même sort que les communards français, et il y a donc eut entre eux une sorte de complicité. Ses deux catégories de prisonniers étaient entièrement opposées. Elles n’avaient rien de comparable historiquement géographiquement et culturellement parlant, mais elles étaient toutes deux animées d’un sentiment d’injustice et ont combattu l’état français en place et aussi connu la même sentence, l’enferment loin des leurs. C’est ce qui a permis le rapprochement de tous les prisonniers. </span></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz_V-qNe-uzjf45DBxlAaSiWq27obfMg3IM42Pgc9QGmwyT5rTLg9VHkgfXgro5qbQO3fSJVgUTPBnRyzUSmnpwvVmU6zp-cMe6vlOlItkskeDLQ7yaQR21YuPsMwuTTw_XnmtIUaPlt36/s1600-h/la_politique_coloniale_en_afrique_apres_1879_32.jpg"><strong><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159719307727109858" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz_V-qNe-uzjf45DBxlAaSiWq27obfMg3IM42Pgc9QGmwyT5rTLg9VHkgfXgro5qbQO3fSJVgUTPBnRyzUSmnpwvVmU6zp-cMe6vlOlItkskeDLQ7yaQR21YuPsMwuTTw_XnmtIUaPlt36/s320/la_politique_coloniale_en_afrique_apres_1879_32.jpg" border="0" /></strong></a><strong>Président Gambetta ( portrait ci-contre)</strong>,En 1879, les communards bénéficient d’une amnistie suite à la lutte menée par de nombreux intellectuels français tels que Victor HUGO, Emile ZOLA… mais cette amnistie exclut les Algériens. En retrouvant leur pays, les communards lancent une sensibilisation de l’opinion française sur le sujet des kabyles déportés à l’exemple de Louise MICHEL ou de Henri ROCHEFORT. Ce dernier d’ailleurs, après s’être évadé en 1874, s’installe à Bruxelles et crée son journal, La Lanterne, qui consacrera beaucoup de temps à la cause des déportés. Ce travail de sensibilisation porte ses fruits. C’est ainsi que sous la pression de la Gauche et des français déportés, le président Gambetta décide l’amnistie pour tous les condamnés. Il est a noté que cela n’a pas empêché que, tacitement, on ne libérera que les communards Parisiens en détournant cette loi mais c’est grâce à ses derniers qu’on libérera les Algériens.<br />Une fois libérés, les uns rentrent en Algérie mais d'autres restent en Nouvelle-Calédonie. On peut être amené à penser qu'ils n’ont pas choisi de s’installer et qu’ils auraient aimé rentrer eux aussi. A titre d’exemple, l’on tente par tous les moyens de retenir Boumezrag, qui représente toujours une menace et ce dernier serait même entré dans l’armée française pour mener une répression, avec cinquante autre soldats algériens, contre la révolte d’une minorité Calédonienne, les Canaques.Aujourd’hui, il reste encore des traces de la présence de ses kabyles dans le Pacifique. En effet, assez prêt de Nouméa, chef-lieu de la Province Sud, se trouve la « Vallée des arabes » et non loin de la il y a le cimetière des Arabes où sont enterrés les anciens déportés algériens. Les personnes sont enterrées dans le pur rite musulman, tombes orientées vers la Mecque. En plus du cimetière, on retrouve aussi des populations qui s’efforcent de ne pas « oublier » leur culture et leurs traditions. Ils parlent en effet certains mots d’arabe, font parti d’une association de musulmans de la région, ils ont aussi une mosquée et un centre religieux où l’on célèbre toutes les fêtes musulmanes. En pénétrant dans le Nessadiou (vallée des arabes), on a l’impression de se retrouver dans un véritable petit village kabyle. </span></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_aI8f5J1hXgEZWz4kTzkC_4n9vXPkTtlrlzszLxFpnsYiNEJPeP8qW2Z27XtYgtzEjnlzB4UphKUFKmTYSG5f5Qv0vd4mOgzB7ro4eBR_3-rs6tIb6tZCHxYd6oQlWw_t3CWrNQr29r6_/s1600-h/bourail_long.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159719303432142530" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_aI8f5J1hXgEZWz4kTzkC_4n9vXPkTtlrlzszLxFpnsYiNEJPeP8qW2Z27XtYgtzEjnlzB4UphKUFKmTYSG5f5Qv0vd4mOgzB7ro4eBR_3-rs6tIb6tZCHxYd6oQlWw_t3CWrNQr29r6_/s320/bourail_long.jpg" border="0" /></a> Centre Islamique de Nessadiou<br /></span></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span> </div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span> </div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span> </div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span> </div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span> </div><span style="font-family:trebuchet ms;"><div align="justify"><br /></div><div align="justify">Ainsi, l’insurrection contre la puissance coloniale française menée par El Mokrani s’étend dans tout le nord du pays. Apres l’arrestation de Boumezrag, l’armée française parvient à mettre fin au soulèvement et condamne les chefs de la résistance. Le verdict mène les chefs et par la suite la population ayant participé à l’insurrection en Nouvelle-Calédonie ; condamnés à l’exil.Environ 200000 insurgés rejoignent les bagnes après une traversée longue et pénible. Tout au long du voyage, les « Kabyles du Pacifique » sont enfermés dans des cages et transportés dans des conditions malaisées: beaucoup meurent de maladie et de faim avant d’atteindre l’île.Arrivés en Nouvelle Calédonie, ils sont placés dans les bagnes. Par ailleurs ils participent au peuplement de l’archipel en fournissant une main d’œuvre importante utilisée pour bâtir les prisons et urbaniser le territoire. Certains assignés peuvent cependant servir les colons libres mais la majorités des détenus restent dans les prisons où ils côtoient les communards parisiens. Ces deux catégories d’insurgés s’unissent par un lien de solidarité renforcé par un même sentiment d’injustice et d’éloignement. Ainsi, l’amnistie dont bénéficient les communards français mènera par la suitela grâce des insurgés Kabyles. </div><div align="justify"><br /><strong><span style="color: rgb(51, 102, 255);">Célia.A, Célia.C, Sara.C, Malik.H</span></strong> </div><div align="justify">SOURCES :</div><div align="justify">•<a href="http://www.seddouk-ouffella.com/spip.php?article108">http://www.seddouk-ouffella.com/spip.php?article108</a></div><div align="justify">•<a href="http://www.planet-dz.com/ACTU/2001/mai/lallaoui-algeriens-du-pacifique.htm">http://www.planet-dz.com/ACTU/2001/mai/lallaoui-algeriens-du-pacifique.htm</a></div><div align="justify">•<a href="http://www.editions-berberes.com/article.php3?id_article=64">http://www.editions-berberes.com/article.php3?id_article=64</a></div><div align="justify">•<a href="http://nouvellecaledonie.rfo.fr/">http://nouvellecaledonie.rfo.fr/</a></div><div align="justify">•<a href="http://www.vitaminedz.com/articles-169-0-721-toute_l_algerie">http://www.vitaminedz.com/articles-169-0-721-toute_l_algerie</a></div><div align="justify"><a href="http://www.vitaminedz.com/articles-169-0-721-toute_l_algerie-histoire___07__l_occupation_francaise-histoire__les_algeriens_de_nouvelle_caledonie_-3.html">-histoire___07__l_occupation_francaise-histoire__les_algeriens_de_nouvelle_caledonie_-3.html</a><br />• <a href="http://www.algerie-dz.com/article1019.html">http://www.algerie-dz.com/article1019.html</a> </div><div align="justify">• <a href="http://www.makabylie.info/?article1245">http://www.makabylie.info/?article1245</a><br /><a href="http://www.amnc.org/amnc/algeriens.php">http://www.amnc.org/amnc/algeriens.php</a><br />• <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kabyles_du_Pacifique">http://fr.wikipedia.org/wiki/Kabyles_du_Pacifique</a><br />•<a href="http://www.amnc.org/images/bourail_long.jpg">http://www.amnc.org/images/bourail_long.jpg</a>• </div><div align="justify"> <a href="http://www.brazza.culture.fr/img/afrique/iconos/la_politique_coloniale_en_afrique_apres_1879/la_politique_coloniale_en_afrique_apres_1879_32.jpg">http://www.brazza.culture.fr/img/afrique/iconos/la_politique_coloniale_en_afrique_apres_1879/la_politique_coloniale_en_afrique_apres_1879_32.jpg</a>• <a href="http://www.acb54.com/IMG/jpg/portraitmok.jpg">http://www.acb54.com/IMG/jpg/portraitmok.jpg</a></div><div align="justify">•<a href="http://www.vuici.com/images/carte-nouvelle-caledonie.gif">http://www.vuici.com/images/carte-nouvelle-caledonie.gif</a></div><div align="justify"><a href="http://www.chocolat.tv/">http://www.chocolat.tv/</a></div><div align="justify">• Mehdi Lallaoui, Kabyles du Pacifique, 1994, Edition Au nom de la mémoire, Bezons, France</div><div align="justify">• CDROM Histoire d'Algérie édité par le ministère des Moudjahidines<br /><br /><br /><br /></div></span>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-10979299699042314792007-09-04T14:41:00.000+01:002008-11-13T02:33:31.908+01:00Charte du blog<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj88kgV0fz4gDLMlR39n8s29nUi_qmMFASWEOtWiOQlZi7dN9v5yF_jCqAlRkcBG1l3w4C89PJ6L8AWWFDViI2W2d2PrGicYKesDb1m8-Q535zW1ka-WQOWWOofdsPctbnPohPcw8jnE86P/s1600-h/charte.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj88kgV0fz4gDLMlR39n8s29nUi_qmMFASWEOtWiOQlZi7dN9v5yF_jCqAlRkcBG1l3w4C89PJ6L8AWWFDViI2W2d2PrGicYKesDb1m8-Q535zW1ka-WQOWWOofdsPctbnPohPcw8jnE86P/s200/charte.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5118684231080640130" border="0" /></a>Voici quelques règles qui s'appliquent aux rédacteurs de ce blog et à ceux qui souhaitent laisser des commentaires :<br /></div><div style="text-align: justify;"><br />1. Ce blog est franco-algérien, par conséquent, tout ce qui y sera publié le sera <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">avec l'accord des trois professeurs</span> responsables du projet.<br /><br />2. Le travail qui y est réalisé est un travail d'<span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">histoire </span>qui devra laisser de côté toute intention politique quelle qu'elle soit. Le but de ce blog est de comprendre et de faire comprendre l'histoire des relations entre les deux pays, il n'est pas de promouvoir l'une ou l'autre des mémoires qui peuvent entre en conflit dans l'interprétation des évènements.<br /><br />3. Les messages (en dehors de ceux qui le seront par les professeurs) sont rédigés par des élèves algériens ou français qui vont faire des recherches sur le sujet qu'ils ont choisi. Ils seront évalués par les professeurs.<br /><br />Nous sommes conscients des limites et des risques que comporte un tel exercice mais nous pensons qu'il est important pour les élèves français et algériens de progresser dans la connaissance historique de ce passé douloureux.<br /><br />Les professeurs<br /><br /><br /></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-56159797553090244422007-12-04T10:52:00.000+01:002008-11-13T02:33:31.744+01:00Sites internet de médias algériens<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO5n3M7TVFSPtBSMktlCZl1m9YXsEPfcv6l22HitF2PSfKdfUlakOpWWwqm3-zyBYeHEAl_HjsVt6A4vUO1-IX_i7U8Ebd8RCp7NADfxsRkqALtIIpf06yls48u_FV4T3q01S5h36tLNEL/s1600-h/presse_algerie_ok.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO5n3M7TVFSPtBSMktlCZl1m9YXsEPfcv6l22HitF2PSfKdfUlakOpWWwqm3-zyBYeHEAl_HjsVt6A4vUO1-IX_i7U8Ebd8RCp7NADfxsRkqALtIIpf06yls48u_FV4T3q01S5h36tLNEL/s200/presse_algerie_ok.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5140054828913492434" border="0" /></a><br /><table class="spip"><thead><tr class="row_first"><th scope="col"><strong class="spip">Quotidiens algériens (fr)</strong> </th><th scope="col"> <strong class="spip">Quotidiens algériens (ar)</strong> </th></tr></thead> <tbody> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.jeune-independant.com/" class="spip_out">Le Jeune Indépendant</a> </td><td> <a href="http://www.elkhabar.com/" class="spip_out">El Khabar</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.elwatan.com/" class="spip_out">El Watan</a> </td><td> <a href="http://www.al-fadjr.com/" class="spip_out">Al Fadjr</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.lesoirdalgerie.com/" class="spip_out">Le Soir d’Algérie</a> </td><td> <a href="http://sawtalahrar.net/" class="spip_out">Sawt Al-Ahrar</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.latribune-online.com/" class="spip_out">La Tribune</a> </td><td> <a href="http://www.djazairnews.com/" class="spip_out">El Djazaïr News</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.quotidien-oran.com/" class="spip_out">Le Quotidien d’Oran</a> </td><td> <a href="http://www.akhersaa-dz.com/" class="spip_out">Akher Saâ</a></td></tr> <tr class="row_odd"><td><a href="http://www.elmoudjahid-dz.com/" class="spip_out">El Moudjahid</a> </td><td> <a href="http://www.ech-chaab.com/" class="spip_out">Ech Chaab</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td><a href="http://www.liberte-algerie.com/" class="spip_out">Liberté</a> </td><td><a href="http://www.elwaha-dz.com/" class="spip_out">El Waha</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.lexpressiondz.com/" class="spip_out">L’Expression</a> </td><td><a href="http://www.el-massa.com/" class="spip_out">El Massa</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.lanouvellerepublique.com/" class="spip_out">La Nouvelle République</a> </td><td> <a href="http://www.ech-chorouk.com/" class="spip_out">Ech-Chorouk El-Youmi</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.infosoir.com%22target=_blank%22/" class="spip_out">Infosoir</a> </td><td> <a href="http://www.el-bilad.com/" class="spip_out">El Bilad</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td><a href="http://www.horizons-dz.com/horizons.htm" class="spip_out">Horizons</a></td><td> <a href="http://www.elmoustakbel.com/" class="spip_out">El Moustakbel</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td><a href="http://www.depechedekabylie.com/" class="spip_out">La Dépêche de Kabylie</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.lejourdalgerie.com/" class="spip_out">Le Jour d’Algérie</a> </td></tr> </tbody> </table> <table class="spip"> <thead> <tr class="row_first"><th scope="col"> <strong class="spip">Hebdomadaires (français) </strong> </th><th scope="col"> <strong class="spip">Hebdomadaires (arabe)</strong> </th></tr></thead> <tbody> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.lesdebats.com/" class="spip_out">Les Débats</a> </td><td> <a href="http://www.elkhabar.com/" class="spip_out">El Khabar-Hebdo</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://algerep.fr.tc/" class="spip_out">Alger républicain</a> </td><td><a href="http://www.essafir.net/" class="spip_out">Essafir</a> </td></tr> </tbody> </table> <p class="spip"><br /></p> <table class="spip"> <thead> <tr class="row_first"><th scope="col"> <strong class="spip">Télévisions et Radios (fr)</strong> </th><th scope="col"> <strong class="spip">Télévisions et Radios (ar)</strong> </th></tr></thead> <tbody> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.entv.dz/" class="spip_out">Site de l’ENTV</a></td><td><br /></td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.canalalgerie.dz/" class="spip_out">Canal Algérie</a> </td><td><a href="http://www.thalithatv.dz/" class="spip_out">Third Channel</a> </td></tr> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.algerian-radio.dz/accueil.htm" class="spip_out">Radios algériennes (fr)</a> </td><td> <a href="http://www.algerian-radio.dz/accueil_ara.htm" class="spip_out">Radios algériennes (ar)</a> </td></tr> </tbody> </table> <table class="spip"> <thead> <tr class="row_first"><th scope="col"> <strong class="spip">Agences de presse ( fr ) </strong> </th><th scope="col"> <strong class="spip">Agence de presse ( ar ) </strong> </th></tr></thead> <tbody> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.aps.dz/fr/welcome.asp" class="spip_out">APS en français</a> </td><td> <a href="http://www.aps.dz/ar/welcome.asp" class="spip_out">Aps en arabe</a> </td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.aai-online.com/" class="spip_out">A.A.I.</a> </td><td> <br /></td></tr> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.newpressphoto.com/" class="spip_out">New Press Algérie</a> </td><td><br /></td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.appdz.com/" class="spip_out">Agence Photo Presse</a> </td><td><br /></td></tr> </tbody> </table> <table class="spip"><thead> <tr class="row_first"><th scope="col"> <strong class="spip">Sites d’informations ( fr )</strong> </th><th scope="col"> <strong class="spip">Site d’informations ( ar )</strong> </th></tr></thead> <tbody> <tr class="row_even"><td> <a href="http://www.algeria-interface.com/" class="spip_out">Algeria Interface</a> </td><td> <a href="http://www.aldjaweb.com/" class="spip_out">Al Djaweb</a></td></tr> <tr class="row_odd"><td> <a href="http://www.algerie-dz.com/" class="spip_out">Algérie-dz.com</a></td></tr></tbody></table><br /><br /><div style="text-align: center;">[<a href="http://www.ambafrance-dz.org/article.php3?id_article=284">Source</a>, <a href="http://www.clubdelapressenpdc.org/spip.php?article5868&PHPSESSID=7c0d92af1a3161e2f8e5bea6bec504c5">image</a>]<br /></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-69332197485493463612007-12-04T16:41:00.000+01:002008-11-13T02:33:31.631+01:00Ben Bella à la Santé : Témoignage d'un Gendarme mobile<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuFIsIVLmkayTW3zCRj72HxpuY4ONE_R_ZD493PJLnRY2MT-4X1o7WXodFv7bodINJ9unz7dfgG2kRHirzd72xFb9AKa-K0qm83YKzfyZ_pzzk-BG5-EBnFsUhuP8UG0msQuIts13aXQET/s1600-h/Sant%C3%A9.htm"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuFIsIVLmkayTW3zCRj72HxpuY4ONE_R_ZD493PJLnRY2MT-4X1o7WXodFv7bodINJ9unz7dfgG2kRHirzd72xFb9AKa-K0qm83YKzfyZ_pzzk-BG5-EBnFsUhuP8UG0msQuIts13aXQET/s200/Sant%C3%A9.htm" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5140158891676107330" border="0" /></a>Voici le témoignage de Paul, Adjudant dans la Gendarmerie mobile, alors à l'escadron de Belfort. En juillet 1957, une grève des gardiens de prison a lieu en France :<br /></div><br /><br /><div style="text-align: justify;">"En 1957, alors que nous sommes à notre résidence à Belfort, notre escadron est requis pour aller en réserve à Paris en prévision de la grève probable de plusieurs services de l'Etat et, notamment, des gardiens de prison.<br />Notre service consiste à assurer une permanence de 6 heures devant l'entrée des deux prisons principales : <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">La Santé et Fresnes</span>.<br />Ce matin-là, les gardiens quittent leur service mais aucune relève ne se présente pour les remplacer. Le Directeur de l'établissement est seul, il alerte les autorités et se précipite vers notre car : "<span style="font-style: italic;">Je n'ai plus de gardiens, des renforts arrivent, prenez les dispositions pour les empêcher de sortir.</span>" En quelques secondes, je dispose mes personnels en demi-cercle devant l'entrée, les trois fusis mitrailleurs en<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFuPWGuykw3Ph5jdmHT7kyRAQ54ZZ_vl3FAsaxAUdOo57zex77c9c5tDvEiLQ_P4Gce64kz6GAAnRjlPQQvpKA7QEVRYvmkUI32SvVkZhL-MmEzHcS-v-scrQn63IOH61zbexa8qTapP-g/s1600-h/21+avril+1957-P%C3%A2ques+en+Alg%C3%A9rie.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFuPWGuykw3Ph5jdmHT7kyRAQ54ZZ_vl3FAsaxAUdOo57zex77c9c5tDvEiLQ_P4Gce64kz6GAAnRjlPQQvpKA7QEVRYvmkUI32SvVkZhL-MmEzHcS-v-scrQn63IOH61zbexa8qTapP-g/s200/21+avril+1957-P%C3%A2ques+en+Alg%C3%A9rie.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5140197920043926098" border="0" /></a> batterie, prêts à faire feu. Des bruits montent de la prison, des cris, des hurlements.<br />Soudain la porte s'ouvre, <span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);">M. Ben Bella apparaît avec une dizaine de détenus</span>. Nous nous avançons l'un vers l'autre. Je lui dis : "<span style="font-style: italic;">Bonjour M. Ben Bella</span>" et lui fais connaître que j'ai des ordres pour empêcher toute tentative d'évasion. Il me répond : "<span style="font-style: italic;">Bonjour mon adjudant, je suis heureux que vous m'ayez reconnu, je suis un ancien sous-officier de l'Armée Française, je ne veux pas tenter de m'évader. Je veux être considéré, avec mes compagnons, comme un prisonnier politique.</span>"<br />Les sirènes des éléments de renfort se rapprochent. M. Ben Bella fait signe à ses compagnons de rentrer à la prison, il me fait signe de la main et la porte se referme.<br />La police et les pompiers mettront deux jours pour ramener l'ordre dans la prison."<br /></div><br /><div style="text-align: right;">Recueilli par E. Augris, octobre 2007<br /><br /><div style="text-align: center;">[Photo : avril 1957, Pâques en Algérie, collection personnelle P. A.]<br /></div></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-21488736482062302122008-01-08T23:07:00.000+01:002008-11-13T02:33:31.105+01:00la conquête de 1830 à 1901<p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:olive;">I.</span></b></span><span style="font-size:85%;color:olive;"> <b><u>Le Coup d'éventail :</u></b></span> </p><a href="http://djazair-france.blogspot.com/2008/01/problmatique-la-conqute-de-lalgrie-va.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">( le début du message)</span></a><br /><br /><a href="http://djazair-france.blogspot.com/2008/01/problmatique-la-conqute-de-lalgrie-va.html"><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:olive;">II. <u>Les premières étapes de la Conquête de L'Algérie de 1830-1847 </u>:</span></b></span></a><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">En Janvier 1830, la décision est prise de lancer, avec ses propres forces, une expédition contre la Régence… Officiellement, il s'agissait de venger l'affront fait au pavillon français. Ainsi, sans véritable conviction ou doctrine coloniale établie, sans intérêt économique avéré, les préparatifs furent menés a bon train.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Le 16 mai 1830, de Toulon, part une flotte de navires</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Le corps expéditionnaire ( 37.000 hommes / 600 navires commandés par le Ministre de Guerre lui-même, M. de Bourmont) débarque le 14 juin 1830 dans la Baie de SIDDI FERRUCH.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Le 18 juin, au soir, une armée menée par le neveu du dey, l’Agha Brahim attaque le corps expéditionnaire sur tous les fronts. </span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Après une suite d’attaques victorieuses, l’armée française réussit assez facilement a atteindre Fort l’Empereur, la principale place forte d’Alger le 4 juillet, sur les hauteurs d'Alger. La chute de la forteresse livra la ville aux français.<br /><br />Le 5 Juillet, Le dey d'Alger Hussein appose son sceau sur la Convention qui livre Alger aux français à DJENANE El-Raïs - dite plus tard " la ville du traité".</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">M. De Bourmont passera la nuit dans le lit du Dey.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><br />Puis la conquête française commence.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Après la prise d'Alger, Polignac avait pensé convoquer une conférence internationale pour régler les intérêts de l'Europe :il négociait par ailleurs la remise d'Alger au gouvernement OTTOMAN, en échange d'un accroissement des concession françaises et de l'occupation de Bône. Au même moment, les troupes françaises s'emparaient de Bône et d'Oran. Une tentative contre Blida se soldait par un échec mis sur le compte d'une trahison turque…</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">La révolution de 1830 marque le temps des incertitudes. La Monarchie Orléaniste qui considérait, à juste titre, l'État major de l'Armée d'Afrique comme peu sûr, fut d'abord favorable au rembarquement mais recula ensuite par crainte des réactions de l'opinion publique… qui oscillait entre inquiétude et orgueil face au succès de l'expédition.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">La période qui suit la disparition du régime turc est caractérisée par le désordre général en Algérie. Les Généraux Gouverneurs improvisent leur politique au gré de leurs tempéraments. Dans l'anarchie qui submerge le pays, les chefs et les notables musulmans cherchent une direction et un Maître. </span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">En 1834, deux pouvoirs s'affirment. Dans le Constantinois, le bey Hadj Hamed s'est maintenu. Il assure l'ordre par la violence et négocie avec Français et Ottomans. A l'ouest, un jeune marabout, Abd El Kader s'est fait reconnaître à 24 ans comme "Sultan des Arabes" par quelques tribus de la région de Mascara.</span></p><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:85%;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_6YmqwX13l10/R4PDWhuqxkI/AAAAAAAAABM/o2-2RIuY0os/s1600-h/Emir+Abd+El+Kader.jpg"></a></span><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p style="TEXT-ALIGN: justify;font-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;color:olive;"></span><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:olive;">III<u>. La seconde phase 1847-1901</u> </span>:</b></span></p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg7L44TYwBrpK9dgdnFLtAyGDZBxGxJIfnLxHhnBUKTjAGnszk523STECz8uScjP9mGdMBpVUwlYiCNjcWVfz6L78QkuAg1_z2DlWCffYGetgDDACKak8zbpyiifUdGH_stIzoR5prKmsN/s1600-h/Emir+Abd+El+Kader.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5153762508563728002" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg7L44TYwBrpK9dgdnFLtAyGDZBxGxJIfnLxHhnBUKTjAGnszk523STECz8uScjP9mGdMBpVUwlYiCNjcWVfz6L78QkuAg1_z2DlWCffYGetgDDACKak8zbpyiifUdGH_stIzoR5prKmsN/s320/Emir+Abd+El+Kader.jpg" border="0" /></a><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="TEXT-ALIGN: justify;font-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Commandant de la place d'Oran, le général Desmichels négocia alors avec l'émir de Mascara <span style="COLOR: rgb(255,102,102)">Abd el-Kader</span> un traité qui fit du jeune chef arabe le porte-parole de la plupart des populations de l'ouest algérien, un statut qui rendit rapidement dangereux ce jeune chef, investi du prestige que lui valait sa réputation d'être un descendant du Prophète. La destruction, en juin 1835, d'une colonne française au défilé de La Macta et la mise à sac de Mascara à titre de représailles marquèrent alors le début d'une guerre qui ne pouvait se terminer que par la défaite totale de l'un des deux adversaires. L'échec de l'action lancée en novembre 1835 contre Constantine conduisit cependant à la conclusion, l'année suivante, du traité de La Tafna qui reconnaissait à Abd el-Kader le contrôle de fait de l'arrière-pays d'Oran et d'Alger. La conquête très difficile de Constantine en octobre 1837 et la création du port de Philippeville dissimulaient mal la fragilité de la position française alors que le traité de La Tafna n'était pour Abd el-Kader qu'une trêve préludant à la reprise de la guerre sainte contre l'envahisseur. La lutte reprit donc en 1839 mais les colonnes mobiles organisées par le général Bugeaud finirent par avoir le dessus sur un adversaire privé de points d'appui solides. Réfugié au Maroc, l'émir parvint à entraîner le sultan contre les Français mais la victoire de l'Isly (4 août 1844) et le bombardement des ports de Tanger et de Mogador obligèrent le souverain chérifien à traiter et à se désolidariser d'un allié bien encombrant. Revenu en Oranie mais constamment traqué par les troupes françaises, l'émir se rendit au duc d'Aumale le 23 décembre 1847. La logique de l'expansion avait balayé le projet d'une simple occupation restreinte et des colons encore peu nombreux commençaient à s'installer quand la Révolution de 1848 puis l'établissement du Second Empire vinrent ouvrir une ère nouvelle dans la toute jeune histoire de l'Algérie française.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p style="TEXT-ALIGN: justify;font-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Avec la chute de la dernière grande résistance que constituait l’émir Abd El Kader, celle-ci se fait de plus en plus vite, ainsi, <span style="COLOR: rgb(255,0,0)">la révolte kabyle Mokrani</span> de 1870 est vite matée dans le sang. S’en suivit une rapide conquête du sud de l’Algérie, les dernières grandes villes que sont Laghouat, d'Ouargla et de Touggourt, a résister sont occupées sans grande difficulté entre 1852 et 1854, par contre les prises des les oasis du Mzab et d’Ain Sera n’intervinrent qu’en 1881-1882, celle d'In Salah et du Touat qu'en 1900-1901. Il fallut aussi attendre la liaison établie en 1900 entre Alger et le Tchad par la mission Foureau Lamy et le combat de Tit – qui marqua, en 1902, la fin des résistances touarègues dans la région du Hoggar – pour que soient enfin soumis les immenses territoires du Sud, ce Sahara auquel devaient s'attacher les noms de Duveyrier, de Flatters, de Laperrine et de Charles de Foucauld.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">2) <b><u><span style="color:red;">Les différentes politiques de colonisation</span></u></b><b><span style="color:red;"> :<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU2uryNav_C8BnL7w1tf9ysinD8JVDtiNiHFfANNjSn4hX2H7ncG11zd8bHL17CN_Ybpltz8V_-QRLEw6-zxgwbA_ionLs4BC_gBmQh34NDK_Ukx5iWt9EJ8DjFCgOPjN-5FRWWFsKxSLg/s1600-h/250px-Bugeaud,_Thomas_-_2.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5153762512858695314" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU2uryNav_C8BnL7w1tf9ysinD8JVDtiNiHFfANNjSn4hX2H7ncG11zd8bHL17CN_Ybpltz8V_-QRLEw6-zxgwbA_ionLs4BC_gBmQh34NDK_Ukx5iWt9EJ8DjFCgOPjN-5FRWWFsKxSLg/s320/250px-Bugeaud,_Thomas_-_2.jpg" border="0" /></a></span></b></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:olive;">I<u>. La Politique indigène jusqu'en 1847 </u>:<br /></span></b></span></p><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:85%;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_6YmqwX13l10/R4PDWxuqxlI/AAAAAAAAABU/K0D9M1Ei9Wg/s1600-h/250px-Bugeaud,_Thomas_-_2.jpg"></a></span><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="font-size:85%;">Les premiers gouverneurs instituent un Bureau Arabe animé d'abord par La Moricière de 1833 à 1834 qui se transforme en Direction des Affaires arabes confiée à Pélissier de Reynaud de 1837 à 1839. Les successeurs de Valée se contentent d'étendre ces formules à l'ensemble de l'Algérie conquise. Le nouveau directeur des Affaires arabes de 1841 à 1847 est Eugène Daumas qui a étudié l'organisation d'Abd el Kader. Il convertit <span style="COLOR: rgb(255,102,102)">Bugeaud </span>au système du gouvernement indirect confié à des chefs arabes appartenant à la noblesse militaire ou religieuse<b>.</b></span> </p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:olive;">II. <u>La Colonisation sous Bugeaud </u>:</span></b></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">De 1830 à 1840, la colonisation est libre, voire anarchique. Après la prise d'Alger, les hommes coupent les forêts et tentent d'accaparer les terres. <span style="COLOR: rgb(255,102,102)">Le Général Bugeaud</span> rêve d'une colonisation militaire et collectiviste mais ses projets sont rejetés. Bugeaud est d'abord hostile à toute colonisation rurale, puis il se met à rêver de colons à la romaine. Il fait une campagne publicitaire en France et à l'étranger. L'offre de concessions suscite un véritable engouement : les concessionnaires arrivent de France, de Suisse, d'Allemagne, par groupes d'un même village ou d'une même ville. Presque partout les colons sont consternés de ce qui les attend. Tout manque, à commencer par le logement. Il faut loger sous la tente ou dans des baraques rudimentaires. Les colons mangent dans des gamelles. Femmes et hommes travaillent ensemble. La dysenterie, ainsi que de terribles fièvres déciment adultes et enfants. L'alcool est un facteur aggravant. Les légitimistes qui refusent la Monarchie de Juillet sont ceux que Bugeaud appelle narquoisement "les colons à gants jaunes". Les pionniers vont de l'avant, recherchent un contact pacifique et amical avec les Indigènes. Des colonies militaires sont instituées à trois reprises: toutes ont échoué. La colonisation est fondée sur la création de villages et la concession gratuite de lots individuels. La colonisation est assistée par l'armée. Cette dernière ouvre des routes, construit des villages, entreprend le défrichement, réussit assez bien : de 1842 à 1845 trente-cinq centres sont créés, 105 000 ha concédés. Les immigrants affluent : 46 180 arrivées en 1845 et 1 882 demandes de concessions. Au départ de Bugeaud, on compte environ 15 000 colons ruraux et une population totale de 109 400 Européens, dont 47 274 Français. Dès le 15 avril 1845, une partie du territoire est assimilée au régime de la métropole.</span><span style="font-size:85%;"> </span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Après avoir soumis les oasis de Laghouat en 1852, de Touggourt et de Ouargla deux ans plus tard, pacifié la Petite Kabylie, il reste à soumettre la Grande Kabylie. Le Général Randon s'y emploie. Le 16 Juillet 1857, l'Algérie est française. De 1852 à 1858, les militaires ont à nouveau toute latitude pour gouverner l'Algérie selon leurs vœux. Le Maréchal Randon s'occupe beaucoup de la colonisation. 56 villages sont construits de 1853 à 1859. Il essaie d'encourager l'initiative privée et l'apport de capitaux. La colonisation libre progresse remarquablement. Les conditions de vie restent très sévères. Les Alsaciens se regroupent à Bled-Touaria, à Aïn-Sultane. On retrouve deux groupes : un alsacien et un varois. Au fur et à mesure des défections, les concessions reviennent à des Français et des Espagnols, déjà installés dans le pays et endurcis. </span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:olive;">III. <u>Napoléon III et sa Politique Arabe </u>:</span></b></span> </p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Napoléon III décide de rétablir le régime antérieur et renforce les pouvoirs du gouverneur. Le gouvernement et l'administration sont à nouveau centralisés à Alger aux mains d'un gouverneur général. L'Empereur touche très vite au cœur de la question : le problème des terres. Il découvre que l'Algérie n'est pas l'Amérique. "Égalité parfaite entre les Européens et les Indigènes, il n'y a que cela de juste, d'honorable et de vrai" s'enthousiasme Napoléon III. Il envisage la solution suivante : aux Indigènes, les terres, aux Européens le commerce et l'industrie. La religion musulmane devient l'objet d'un respect sincère qui se manifeste par la construction de nouveaux édifices religieux. Les Bureaux Arabes restaurent l'enseignement musulman et un conseil supérieur de droit musulman est institué pour l'interprétation de la loi coranique. <span style="FONT-WEIGHT: bold">En 1865, L'Empereur fait proclamer par un sénatus-consulte que le Musulman est Français, l'égal des Français.</span> Il a désormais la possibilité d'accéder aux emplois civils et militaires et sur sa demande, d'obtenir sa naturalisation. La politique impériale freine le développement rural. Napoléon III préfère l'action de grandes compagnies financières à la colonisation individuelle et privée. En 1853, il autorise une association de banquiers suisses, la compagnie genevoise, à coloniser les environs de Sétif. Présidée par le Comte Sauter de Beauregard, elle se voit attribuer 20 000 hectares de terres cultivables. En 1864, une deuxième compagnie se réserve la plaine de l'Habra et de la Macta. Baptisée Société de l'Habra et de la Macta, elle reçoit 24 100 hectares et s'engage à construire un barrage de 30 000 000 m<sup>3</sup>, un réseau d'irrigation et envisage l'assèchement de la plaine de la Macta. En 1868, enfin, la Société générale algérienne décide de financer des travaux de colonisation et achète 100 000 hectares de terres situées dans les trois provinces de l'Algérie, au prix de un franc de rente par hectare, payable pendant 50 années. Mais les résultats ne sont pas une réussite, les compagnies se bornent à louer leurs terres à des indigènes et non à y établir des colons. </span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:red;"></span></b></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:red;">Conclusion :</span></b></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">Nous avons vus enfin que l’Algérie a été conquise en plusieurs phases, la plus grande partie de l’ancienne régence ayant été prise dans les 10 premières années suivant le fameux débarquement du 18 Juin, les gouvernements et les régimes qui se succèdent ne changèrent pas vraiment les plans originaux de la compagne dressés au temps de Napoléon premier.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;">A la conquête militaire succéda la conquête Civile, des français ou des immigrants de toute l’Europe qu’ils soient opposants politiques ou simples aventuriers en quête de richesses que la nouvelle colonie (qui deviendra département français ) est la seule a offrir alors, vont s’installer progressivement dans l’optique d’une colonie de peuplement, et vont constituer un nouveau peuple qui va progressivement développer un sentiment nationaliste de plus en plus marqué.</span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justifyfont-family:trebuchet ms;" ><span style="font-size:85%;"><b><span style="color:red;">Sources :</span></b></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><span style="font-size:85%;"><a href="http://www.blogger.com/Fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%83%C2%AAte_de_l%C3%A2%C2%80%C2%99Alg%C3%83%C2%A9rie"><span class="a"><span style="color:black;">Fr.wikipedia.org/wiki/Conquête_de_l’Algérie</span></span></a></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justify" face="trebuchet ms"><span style="font-size:85%;"><a href="http://www.blogger.com/www.pieds-noirs.org/histoire/memoire.htm"><span class="a"><span style="color:black;"><span style="color:purple;">www.pieds-noirs.org/histoire/memoire.htm</span></span></span></a></span></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; TEXT-ALIGN: justify" face="trebuchet ms"><a href="http://www.blogger.com/pagesperso-orange.fr/felina/doc/alg/malet_isaac.htm"><span class="a" style="font-size:85%;"><span style="color:black;">pagesperso-orange.fr/felina/doc/alg/malet_isaac.htm</span></span></a></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><a href="http://www.blogger.com/membres.lycos.fr/barbariecoloniale/"><span class="a" style="font-size:85%;"><span style="color:black;">membres.lycos.fr/<b>barbariecoloniale</b>/</span></span></a></p><br /><div style="FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"></div><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><a href="http://www.cosmovisions.com/ChronoAlgerie.htm"><span style="font-size:10;color:black;"><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:85%;">http://www.cosmovisions.com/ChronoAlgerehtm</span></span></a></p><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><br /></p><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><a href="http://www.cosmovisions.com/ChronoAlgerie.htm"><span style="font-size:10;color:black;"><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:85%;"><span style="COLOR: rgb(51,102,255)">Sofiane et Farid</span></span></span></a></p><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><br /></p><br /><p class="MsoNormal" style="MARGIN: 5pt 0cm; FONT-FAMILY: trebuchet ms; TEXT-ALIGN: justify"><a href="http://www.cosmovisions.com/ChronoAlgerie.htm"><span style="font-size:10;color:black;"><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:85%;"><span style="COLOR: rgb(51,102,255)"><br /></span></span></span></a></p>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-13519830339574445912008-01-22T09:17:00.000+01:002008-11-13T02:33:30.650+01:00Notice à l'usage des gradés appelés à commander des militaires musulmans nord-africains<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs0VYzgy_4jDzwS5GrTHItPl0Dv4ZIbdaRC7d5kBHcORrDJKzJgFwxxv165BJq0pYbQm8DCMDxfZWw8leJUCXSv8miLV0pVloX9O_ED8s4zCJeqKHumOFrg1A6-7Smgwu-ZAXS5aApP3c/s1600-h/manuel+off.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs0VYzgy_4jDzwS5GrTHItPl0Dv4ZIbdaRC7d5kBHcORrDJKzJgFwxxv165BJq0pYbQm8DCMDxfZWw8leJUCXSv8miLV0pVloX9O_ED8s4zCJeqKHumOFrg1A6-7Smgwu-ZAXS5aApP3c/s200/manuel+off.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5062272327872250210" border="0" /></a> <span style="font-style: italic;">Voici une sélection de quelques citations extraites de cette notice. C'est moi qui ai mis en rouge certains passages qui me semblent représentatifs de la mentalité coloniale à l'oeuvre ici. C'est comme cela pendant 55 pages ! Si vous voulez le lire en entier, <a href="http://www.eoles.net/hg/Documents/Notice%20%e0%20l%27usage%20des%20grad%e9s.pdf">cliquez ici pour le télécharger au format PDF</a> (attention le fichier est volumineux, 20 Mo).</span><br /></div><div style="text-align: justify;" class="Section1"> <p class="MsoNormal">"LE<span style=""> </span>MUSULMAN<span style=""> </span>NORD-AFRICAIN<span style=""> </span>AU<span style=""> </span>REGIMENT</p> <p class="MsoNormal">Formé intellectuellement par une religion qui lui a inculqué des concepts parfois très différents des nôtres, façonné par des institutions sociales, des moeurs et coutumes ayant peu évolué par rapport à celles des sociétés occidentales, le Musulman Nord-Africain, lorsqu'il arrive au Régiment, se trouve pour ainsi dire devant un monde nouveau.</p> <p class="MsoNormal">Obligé de se plier brusquement à des façons d'être et de se comporter, de s'habiller, de manger, de dormir même, auxquelles il n'est ni habitué,<span style=""> </span>ni préparé,<span style=""> </span>soumis à des règles de vie et à une discipline qui tranchent sur l'inorganisation et<span style=""> </span>l'insouciance<span style=""> </span>de<span style=""> </span>son<span style=""> </span>existence antérieure, recevant à chaque instant des ordres qu'il ne comprend tout d'abord pas, puisqu'il ignore le plus souvent le français, risquant des punitions dont il ne saisit pas toujours les motifs ou la portée, il hésite, se trompe, commet des fautes. De là chez lui, fréquemment, au début de sa carrière militaire, un véritable désarroi qui risque de le faire mal juger et de conduire à des mécomptes si le gradé chargé de son instruction ne sait en déterminer les causes et agir vis-à-vis de lui de la manière qui convient.</p> </div><div style="text-align: justify;">Ce nouveau venu possède cependant des qualités susceptibles de faire de lui un excellent soldat ainsi que l'a montré sa participation brillante aux côtés des nôtres à de nombreuses campagnes: pacification de l'Afrique, Crimée Italie, Mexique, Madagascar, Tonkin et aux guerres européennes de 1870, 1914-18, 1939-40. </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Fils d'une race vigoureuse et énergique, aimant traditionnellement le « baroud », ayant à un degré élevé le sentiment de l'honneur, le goût du geste large et généreux, de la fantasia, tout en ne négligeant pas les ressources de la ruse et de l'astuce, ce guerrier-né fait en effet preuve des réelles aptitudes au métier militaire tel que nous l'entendons.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">Robuste, agile, sobre, résistant à la fatigue et aux intempéries, doué d'une vue perçante et d'une ouïe très fine, il est un remarquable marcheur et peut devenir un bon tireur, un habile combattant</span>.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Epris de tout ce qui accroît la force et le prestige, désireux d'apprendre, il se familiarise assez rapidement avec le maniement et le fonctionnement des armes modernes et nourrit même a leur endroit une sorte de culte naïf.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Respectueux de l'autorité, pourvu qu'elle soit ferme et juste, il peut être dévoué à ses chefs jusqu'à la mort.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Le savoir, la dignité, la bonne tenue, la conscience professionelle, le sang-froid lui en imposent.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Son courage, son mépris du danger sont incontestables et procèdent du reste d'une notion d'ordre religieux: Allah, maître de la destinée humaine, donne ou enlève la vie à son gré. C'est sa volonté qui commande le salut ou <st1:personname productid="la mort. Mais" st="on">la mort. Mais</st1:personname> l'amour-propre aide aussi au courage et celui du Musulman Nord-Africain, très développé, va souvent jusqu'à l'orgueil.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">Cocardier, et sensible au panache, il prise tout particulièrement les galons et les décorations et rêve de s'en voir attribuer</span>.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwdvSOFZnmQQkexurCtGQTbEmqVV-3KxkJifY8IvmlKr2Brf_9LxYo5_T9Ki5DiJnN4lIpSeWq271gG7rAC2i6nTwAO_JHF3sQKBf51N6Z6O0SZIwpQHPnplmWk_f6zTFISA7OJenfMBQ/s1600-h/Fouqueray.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwdvSOFZnmQQkexurCtGQTbEmqVV-3KxkJifY8IvmlKr2Brf_9LxYo5_T9Ki5DiJnN4lIpSeWq271gG7rAC2i6nTwAO_JHF3sQKBf51N6Z6O0SZIwpQHPnplmWk_f6zTFISA7OJenfMBQ/s200/Fouqueray.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5062274273492435330" border="0" /></a></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Profondément religieux, enfin, il a le sentiment du devoir, s'incline devant les règles morales et la nécessité des hiérarchies.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Ces qualités varient selon qu'il s'agit de citadins ou de campagnards, d'hommes de la plaine ou de la montagne, de Marocains, d'Algériens ou de Tunisiens, d'Arabes d'origine ou de Berbères, mais, chez la plupart des recrues ou des engagés volontaires, elles ne tardent pas à s'affirmer si le nécessaire a été fait pour en favoriser l'épanouissement.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="color: rgb(153, 0, 0); text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold;">Mais ce soldat a aussi les défauts de ses qualités</span>.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Sa fierté de caractère s'accompagne généralement d'une susceptibilité excessive. D'où une attitude ombrageuse, une tendance à l'aigreur, à la récrimination et, parfois, des coups de tête qui peuvent le conduire à des fautes graves contre la discipline.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Par fierté également, il donne volontiers des cadeaux, dépense tout son argent pour paraître", se montre imprévoyant et se met de ce fait dans des situations difficiles dont il s'efforce de se tirer en recourant à des procédés plus ou moins recommandables.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Fait de contrastes, il est en effet quelquefois peu scrupuleux, alors que, par ailleurs, on le voit s'efforcer à la droiture et à <st1:personname productid="la noblesse. La" st="on">la noblesse. <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">La</span></st1:personname><span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);"> dissimulation peut prendre chez lui des proportions insoupçonnées et le porter à nier l'évidence avec une assurance qui déconcerte l'européen</span>.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Méfiant par instinct, il ne se livre que difficilement.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">L'esprit de clan, si poussé dans sa tribu, subsiste en lui à la caserne et l'incite à former avec des camarades de petits ,,çoff" où se cultivent les amitiés et les inimitiés, les complicités et les rivalités, les dévouements et les haines. Cette manière de faire peut engendrer des états de choses préjudiciables à bonne harmonie qui doit régner dans une section, une compagnie, un escadron, et nuire, dans une mesure grave, à l'exercice du Commandement.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Tendance atavique également, <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">le goût de la chicane, de la discussion</span>, le pousse à se quereller avec ses camarades, à leur chercher noise pour des motifs souvent futiles. Son caractère emporté l'entraîne alors à des attitudes violentes et parfois même à des brutalités qu'il regrettera, une fois revenu au calme, mais que la perspective des sanctions ne réussira pas toujours à empêcher. </p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgr6Xunx5THYSW2gtYA3ksLEUDNmGM-us0isZrPMYcX_wrjCpls6l3GWrgHygJHzmgLS61WEAUswmu1JYk6jSEy8hdBvUhbES4TCs8R7co1SbZZWbru70NWRyv4VwRQUIRU9DBW30aeJD0/s1600-h/Gagnons+ensemble+100+QI50.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgr6Xunx5THYSW2gtYA3ksLEUDNmGM-us0isZrPMYcX_wrjCpls6l3GWrgHygJHzmgLS61WEAUswmu1JYk6jSEy8hdBvUhbES4TCs8R7co1SbZZWbru70NWRyv4VwRQUIRU9DBW30aeJD0/s200/Gagnons+ensemble+100+QI50.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5062274711579099538" border="0" /></a>A l'opposé de ces attitudes violentes et en contradiction avec elles, <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">on le verra faire preuve de souplesse, de duplicité, et même user de flatterie avec ceux de ses chefs qui lui témoigneront de l'intérêt</span>. On le verra aussi tantôt humble et tantôt vaniteux, tantôt généreux et tantôt égoïste, tantôt désintéressé et tantôt cupide, tantôt patient et tantôt impatient, <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">tantôt tendu dans l'effort et tantôt enclin à la paresse et au laisser-aller</span>.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Sa conduite vis-à-vis des femmes se ressentira de cette instabilité: la dureté qu'il manifeste ordinairement à leur égard cédera tout à coup à des mouvements de passion qui le rendront capable de toutes les folies pour une fille de mauvaise vie...</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">L'instruction étant chez les Musulmans Nord-Africains l'apanage d'une classe privilégiée, le tirailleur, la plupart du temps <span style=""> </span>illetré,<span style=""> </span>ne<span style=""> </span>trouve pas<span style=""> </span>de distractions dans le domaine intellectuel. Aussi en cherche-t-il dans de passe-temps divers, plus à sa portée et particulièrement dans le jeu. Jeux de cartes, de domino, de lotos, jeux d'argent ont ses préférences,<span style=""> </span>ce qui ne va pas sans inconvénients et même sans dangers lorsqu'il s'y adonne avec excès.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Habitué à ne boire que de l'eau ou des boissons non ' fermentées ainsi que le lui prescrit sa religion, il s'enivre très vite dès qu,il se laisse tenter par le vin ou l'alcool et en absorbe quelquefois de façon immodérée, au point de ne plus se contrôler et de se livrer aux actes les plus répréhensibles.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Fumeur, il use aussi volontiers de ,,hachich" ou de ,,kif" qui abrutissent ceux qui les utilisent, minent leur santé et les conduisent à la tuberculose ou à des désordres mentaux.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Vindicatif, enfin, il vouera à celui, chef ou camarade, qui l'a traité avec malveillance ou avec injustice un ressentiment que le temps ne parviendra pas toujours à effacer.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Bien que vigoureux, il peut être sujet à des défaillances physiques. La privation de sommeil, par exemple, lui coûte et, si le gradé n'y prend garde, <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">l'envie de dormir peut l'emporter chez lui sur toute autre considération</span>, y compris le souci de la consigne, même s'il est placé dans un poste périlleux. Le froid peut aussi annihiler ses facultés quand il est de fraction.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOJrH3ritL7S-1iLXLKMZfbPKmjq5bJqhsyd9pN4U-NQqs0qKMEEvaTIs23lLm_C9WY8viaU4bPqo6js5FBpw3AL-EnFbuRzulWOb2Z1wgsfn4Uhh7OFJqy9nskIoKhookOD_R7KKpyAY/s1600-h/arton10457.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOJrH3ritL7S-1iLXLKMZfbPKmjq5bJqhsyd9pN4U-NQqs0qKMEEvaTIs23lLm_C9WY8viaU4bPqo6js5FBpw3AL-EnFbuRzulWOb2Z1wgsfn4Uhh7OFJqy9nskIoKhookOD_R7KKpyAY/s200/arton10457.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5062274269197468018" border="0" /></a></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Ces traits de caractère sont, en général, ceux de tous les militaires Musulmans Nord-Africains, compte tenu, ainsi qu'il a été dit, de leurs origines régionales, sociales ou ethniques. Ils se modifient plus ou moins au cours des années de service et il peut arriver que, l'éducation militaire produisant ses effets, ils fassent place à un état d'esprit se rapprochant très sensiblement de celui des Français.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Mais parfois aussi l'emprise du métier militaire, loin de l'améliorer, surtout si les intéressés ont eu affaire à des chefs incompréhensifs ou ignorants de leur mentalité, accentue en eux certains défauts et fait des vieux tirailleurs, ceux, notamment, qui n'ont pas réussi à obtenir des galons, des êtres mécontents et aigris, avec qui il convient d'user de plus de ménagements qu'avec les jeunes. Il y a là, dans ce cas, une question de jugement qui demande de la part des gradés ayant à les commander de l'intelligence et du doigté.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">En résumé, le militaire Musulman Nord-Africain, avec son ensemble de qualités et de défauts, ses aptitudes réelles au métier des armes et <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">les infériorités qu'il tient de sa nature fruste et inorganisée</span>, les oppositions et les contrastes de son caractère, ses élans et ses défaillances, constitue une <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">matière humaine riche mais délicate à manier</span>. Elle offre au chef qui l'a sous ses ordres des possibilités de commandement des plus intéressantes, mais non sans aléas et même sans dangers.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Le former, l'instruire et faire de lui l'excellent soldat qu'il est susceptible de devenir est une des tâches les plus prenantes qu'un officier ou un sous-officier puisse assumer au cours de sa carrière. Elle demande avant tout de l'étude de la réflexion et du jugement. La connaissance des règles qui la dominent et dont les principales figurent au chapitre suivant, ainsi que la volonté et la foi, doivent permettre de la mener à bien, en assurant à ceux à qui elle est confiée les satisfactions les plus complètes et les plus hautes."</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">[pp. 22 et suivantes]</p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJotVfMLn_bGNqLMY08ljGkcgNMxaYIWuap_iHb8fBGWglbdqus2T8m82aMvcibCBzxqN7oTAQ9acdcEbRuRVrYtjQb6oq47BxluSpqOWOKKv7nf7vreg-7cedlXCUfJdsgLCMtu7iWaM/s1600-h/liberation_provence2.gif"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJotVfMLn_bGNqLMY08ljGkcgNMxaYIWuap_iHb8fBGWglbdqus2T8m82aMvcibCBzxqN7oTAQ9acdcEbRuRVrYtjQb6oq47BxluSpqOWOKKv7nf7vreg-7cedlXCUfJdsgLCMtu7iWaM/s200/liberation_provence2.gif" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5062274715874066850" border="0" /></a>"Surveiller attentivement les <span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">signes d'exaltation surgissant parfois inopinément</span> chez un homme, surtout chez les noirs. Ces véritables cas de folie aboutissent souvent à un meurtre. Ne pas négliger les avis des sous-officiers indigènes à cet égard." [p.32]</p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"> </p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">"d) Education physique.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">A l'éducation physique, ne pas s'étonner du manque de souplesse inévitable chez des hommes qui n'ont eu précédemment aucune préparation sportive.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Ne pas faire de séances trop longues. Ne pas abuser des exercices d'assouplissement, surtout en hiver, dans les régions de climat froid. Passer rapidement à des exercices d'application tels que le saut, la course et les jeux de ballon.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">L'Indigène est naturellement un excellent coureur</span> et un lanceur remarquable. Ces deux qualités, très utiles dans le métier militaire, pourront facilement être développées méthodiquement par l'instruction.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">e) Instruction du tir.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">A l'Ecole du tireur et du grenadier, l'indigène, qui se passionne pour le tir, obtiendra des résultats satisfaisants si une pratique continue et la discipline du feu corrigent sa tendance à la ,,fantasia" et au gaspillage des munitions. Il se grise à tirer et dès lors tire fort mal, ne songeant qu'au bruit.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Il est donc essentiel de diriger avec le plus grand soin l'enseignement et la pratique du tir et d'exiger une application très stricte de la discipline du feu. Cette partie de l'instruction incombe spécialement aux cadres français qui doivent s'attacher à enseigner lentement et patiemment les notions du début et ne pas se décharger de ce soin sur les cadres indigènes.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">f) Emplois de spécialistes.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Certains emplois de spécialistes seront, en principe, et dans la mesure permise par les effectifs, réservés aux Européens." [p. 34]<br /></p>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-63417742993916622392008-01-26T09:36:00.000+01:002008-11-13T02:33:29.876+01:00Expositions universelle et coloniale de 1900 et 1931<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhlnedjr_1EpUp7kYdJ724jWnZSirnvQzsQqBDBetHRfopNSLd0Gy1sAn6j3ANBcIBJeSO-A3U2bNm_27NwGloqGlaTajKyGz7lR-xQz3_G2aiaPAN6yecIODcRh82NFL2by5ReGV6BytR/s1600-h/expointernationale31.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159710430029708930" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhlnedjr_1EpUp7kYdJ724jWnZSirnvQzsQqBDBetHRfopNSLd0Gy1sAn6j3ANBcIBJeSO-A3U2bNm_27NwGloqGlaTajKyGz7lR-xQz3_G2aiaPAN6yecIODcRh82NFL2by5ReGV6BytR/s320/expointernationale31.JPG" border="0" /></a><br /><div><div><div><div><div> </div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Du sable, des dromadaires, des éléphants et d’authentiques tentes sahariennes à Paris… non ce n’est pas le Parc Zoologique de Paris, mais presque. C’est à l’occasion de faramineuses expositions que de tels aménagements ont eu lieu. Les deux plus importantes d’entre elles se sont tenues <span style="color:#ff0000;">en 1900 pour l’Exposition Universelle, et 1931 pour l’exposition coloniale.</span></span><br /><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>L’Exposition Universelle</strong> est, avec environ 80 000 exposants et plus 50 millions de visiteurs, la plus spectaculaire des deux. Elle se pose en témoin des avancées scientifiques de l’époque et c’est d’ailleurs à cette occasion que certains édifices urbains sont construits, comme le métro de Paris. C’était également le moment de faire un bilan de la colonisation : on pouvait trouver des indigènes ainsi que des dromadaires dans un décor très exotique.</span><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Néanmoins la plus intéressante pour notre travail <strong>est bel et bien l’exposition coloniale de 1931</strong> qui a attiré plus de 8 millions de visiteurs. Inauguré le <strong>6 mai 1931</strong> par le président de la république, Gaston Doumergue et l’organisateur Maréchal Lyautey, L’Exposition Coloniale Internationale et des Pays d’Outre-Mer dans le Bois de Vincennes, à l'est de Paris, se prolongea jusqu’au 15 novembre, soit six mois plus tard. Avec un musée de la colonisation, un par zoologique, des reconstitutions de temples ainsi que plusieurs milliers de stands, l’exposition célèbre la réussite coloniale. En effet à l’époque on loué les bienfaits de la colonisation : "La colonisation est un phénomène qui s’impose, car il est dans la nature des choses que les peuples arrivés à son niveau supérieur d’évolution se penchent vers ceux qui sont à son niveau inférieur pour les élever jusqu’à eux.", <em>par Paul Raynaud, ministre des Colonies, le 2 juillet 1931</em>.Néanmoins, pour d’autres ce sont que des lieux de propagandes créés dans le but de cacher la vérité sur le déclin de la colonisation aux français.</span></div><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><span style="color:#ff0000;"><strong>A/ Un contexte qui justifie ces expositions :</strong><br /></span>L’Europe épris de désir de civiliser les peuples dits « inférieur », par ces derniers, se retrouve à la fin du XIXé siècle à la tête d’un grand empire colonial qui s’étend sur tous l’hémisphère sud du globe et l’Amérique du nord. C’est à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, que ces pensées pro-coloniales furent exposées aux yeux de millions de visiteurs comme une fierté, aux cotés des premières machines à vapeur ou des découvertes médicales de l’époque. Pour les plus grands colonisateur, comme la France ou L’Angleterre, cette exposition était également l’occasion de justifier toutes les dépendances en ce sens : les milliers de soldats et d’argent envoyés au front pour gagné des terres, tandis ce que le peuple mourrait à la métropole. Bien des années plus tard, après la première guerre mondiale, une exposition, cette fois-ci entièrement consacré aux colonies, est organisée mais pour des raisons bien différentes. Les colonies se sont montrées d’une très grande utilité pour ceux qui les avaient colonisées. En effet, lors de la guerre de 14-18, les pays colonisateurs sont entrés en conflit avec de nets avantages procurés par les colonies, tels que les ressources ou surtout un soutient armée fourni par des soldats indigènes. Ou encore lors la crise de 1929, tandis que les pays non colonisateurs voyaient le chômage augmenter et le peuple "raller "de plus en plus, les pays colonisateurs s’appuyaient sur leurs colonies pour se sortir de ce mauvais pas. C’est donc dans l’optique de faire l’éloge de la colonisation que l’initiateur de cette idée, Maréchal Lyautey, décide de la concrétiser : « <em>Beaucoup pensaient qu’étendre la puissance française dans le monde, c’était la diluer, l’affaiblir, la rendre moins apte à conjurer un péril toujours menaçant. Mais, aux jours tragiques, les colonies vinrent se pla¬cer aux côtés de la Mère patrie et l’union de notre Empire se fit à l’épreuve de la douleur du sang</em>. », déclare-t-il dans son discours inaugural le 6 mai 1931. Néanmoins confronté au refus de bon nombre de pays ou de la maigre participation de certains, comme L’Angleterre et l’Allemagne qui prétextaient la crise de 1929, cette exposition coloniale sensé être universelle finis par devenir majoritairement française. Devenant ainsi l’occasion de marquer apothéose de la IIIé République et réaffirmer la grandeur du français colonisateur, souvent mépriser sur ce domaine par les autres, comme le mentionne Paul Reynaud, ministre des Colonies, dans son livre Le Livre d’or de l’Exposition coloniale internationale de Paris 1931 : «<em> En vain, depuis cent ans, nous avions retrouvé la tradition, remporté des succès magnifiques et ininterrompus : Algérie, Indochine, Tunisie, Madagascar, Afrique occidentale, Congo, Maroc</em>. <em>Malgré tout, le préjugé subsistait : le Français, répétait-on, n’est pas colonial. Il a fallu l’exposition actuelle et son triomphe inouï pour dissiper les nuées. Aujourd’hui la conscience coloniale est en pleine ascension</em> ». Malgré cela, des idées anticoloniales firent leur apparition dés le début du XXé siécle, principalement soutenu par le parti socialiste et la CGTU (Congrés Général du Travail Unitaire), faisant de plus en plus d’adeptes. Face à cela, le gouvernement se doit de répondre, <strong>et c’est d’ailleurs l’un des objectifs de l’exposition</strong> : justifier le maintient de l’empire coloniale.Par contre, hormis des raisons politiques, ces expositions sont d’excellents lieux pour se cultiver l’esprit tous en voyageant loin. Et c’est d’ailleurs la première raison pour laquelle le public se déplace.</div><br /><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ0IXZRX9L1_eMchW4xC454S2PIidqTL4HHvAlweZ2CsA4pvEYt3CnVXRTQIuq-jfcQt5rJW_sk0b95t9f4WwimmnMXA5GtUtytVV7gTcLj3oGJVb0WmFpJUw_oV4dhMFkX5zBkKfEKwod/s1600-h/exp1900_5.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159705258889084418" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQ0IXZRX9L1_eMchW4xC454S2PIidqTL4HHvAlweZ2CsA4pvEYt3CnVXRTQIuq-jfcQt5rJW_sk0b95t9f4WwimmnMXA5GtUtytVV7gTcLj3oGJVb0WmFpJUw_oV4dhMFkX5zBkKfEKwod/s320/exp1900_5.JPG" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div><br /><div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg96B-bzJQlC7yO7M9W-OYN_i1VSTCs0k_SrOeMfkR5D3zF8hj8zPJpJ4sp_Ph2KPA1h-mhOC4k1-U-zU-yIxRuJ_QrhNSYIXeELi1Abz_LxgmL4Ca8NA7VqH15fiVtDmkmnjBgGPc0Ol2i/s1600-h/expo1900_5.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159709416417427058" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg96B-bzJQlC7yO7M9W-OYN_i1VSTCs0k_SrOeMfkR5D3zF8hj8zPJpJ4sp_Ph2KPA1h-mhOC4k1-U-zU-yIxRuJ_QrhNSYIXeELi1Abz_LxgmL4Ca8NA7VqH15fiVtDmkmnjBgGPc0Ol2i/s320/expo1900_5.JPG" border="0" /></a><br /></div><div align="justify"><span style="color:#ff0000;">B/ Une organisation titanesque</span> : En effet elles ont toutes les deux un fort succès, même, plus qu’estampé. Néanmoins pour arriver à ce résultat des moyens titanesques furent mis en place pour proposer un contenu attrayant.<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimCHV5ZGtmEIv7mFOMqfL6hI0l4xHaMxD_8eROUNUHe4vve1F47Pt6chEBcQOH2586eetgljK8Fk1xeSupWygKN0yn5ucf51IxZ42R_gQwoN7AcgSURNfpfvU2_mz3friV19uwM6KIGmwq/s1600-h/expo_conc.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159705263184051730" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimCHV5ZGtmEIv7mFOMqfL6hI0l4xHaMxD_8eROUNUHe4vve1F47Pt6chEBcQOH2586eetgljK8Fk1xeSupWygKN0yn5ucf51IxZ42R_gQwoN7AcgSURNfpfvU2_mz3friV19uwM6KIGmwq/s320/expo_conc.jpg" border="0" /></a>l'exposition de 1900 est la plus impressionnante des deux avec plus 50 millions de visiteurs, un records pour l’époque, contenu du niveau de vie et des moyens de transports. Mais aussi 76.000 exposants réparties sur superficie 1,12 km². C’est la troisième exposition universelle se tenant à Paris, après celle de 1855 et 1889, et se déroule du 15 avril au 12 novembre 1900. Au pied de la Tour Eiffel, elle s’étend des Champs Elysées jusqu’au Champs de Mars en couvrant l'esplanade des Invalides, les quais et cela avec plus de 36 entrées. Elle regroupé un grand nombre de monuments artistiques comme la monumental porte de la place de la Concorde, représentant les ouvriers ayant participés au projet, ou encore le Grands Palais édifié par Deglane, Louvet et Thomas et destiné à des représentations d'arts ainsi que le Petit Palais des Beaux-Arts édifié par Charles Girault. Mais ce qui nous intéresse le plus ce sont les stands coloniaux, qui sont très diversifiés. Le panorama « Tour du monde » est le plus expressif avec des reproductions, notamment celle d’un des temples d’Angkor Vat (temples Cambodgiens), ou encore avec un pavillon japonais reprenant l’architecture japonaise. Il y a avait également des pavillons par pays. Cette exposition à également contribuer à l’embellissement de la capitale française, notamment par la construction de la première ligne de métro de Paris, le Métropolitain, que l’on pouvait prendre pour assister aux Jeux Olympiques organisés au même moment. Cet événement a nécessité 2.000.000 de franc d’investissements de la part de l’état français, une somme considérable pour l’époque.</div><div><br /> </div><br /><p align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD5GBJ8jw1HhKwpHyQFZbYBla8Z0RvPwMG464D_kG0YQLroJ0ZN99QkA-LAleTVBC_VPGVyQr1TpdmFiup0TFFwsKRqWLW0kp0B3pLwVkGUjSNBh47MapoPnQVMXbV4hOr3_bV0IMGNuE0/s1600-h/exp31_va3.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159711611145715346" style="CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD5GBJ8jw1HhKwpHyQFZbYBla8Z0RvPwMG464D_kG0YQLroJ0ZN99QkA-LAleTVBC_VPGVyQr1TpdmFiup0TFFwsKRqWLW0kp0B3pLwVkGUjSNBh47MapoPnQVMXbV4hOr3_bV0IMGNuE0/s320/exp31_va3.jpg" border="0" /></a><br /></p><br /><div align="justify"><br />L’Exposition Coloniale Internationale et des Pays d’Outre-Mer est inauguré le 6 mai et se termine le 15 novembre 1931 par Gaston Doumergue, Président de la République dans le Bois de Vincennes, Porte Dorée à Paris. Elle reçoit plus de 8 millions d’habitants et sont vendus au total 33 millions de tickets. On peut s’y instruire grâce aux nombreux musées, comme le Musée permanent des Colonies <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCLK9fXiJGhsFKp1ODBPn7wpEB5eevBfgsHYun9ANXIoLGkKSfhzqrQ_NCiTJgp0T8Lj7A47ir-IcG2nynVcTI1aXvTn3nY7kc-KM0EfKRQhnOrfwc9aIDO6bzPhkqEIUAJ5PcGySOwVVb/s1600-h/mus%C3%A9e+des+colonies.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159706869501820482" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCLK9fXiJGhsFKp1ODBPn7wpEB5eevBfgsHYun9ANXIoLGkKSfhzqrQ_NCiTJgp0T8Lj7A47ir-IcG2nynVcTI1aXvTn3nY7kc-KM0EfKRQhnOrfwc9aIDO6bzPhkqEIUAJ5PcGySOwVVb/s320/mus%C3%A9e+des+colonies.jpg" border="0" /></a>renseignant sur les arts et cultures des colonies françaises ou encore le Palais des Beaux-Arts. Mais aussi s’y distraire avec les animations journalières qui y sont organisées : comme des défilés d’authentiques cavaliers indigènes ou la reproduction de cérémonies indigènes. Il y a également des reproductions de villages africain est asiatique avec des autochtones déporté ainsi qu’un zoo où l’on pouvait admirer des animaux exotiques. Tous les pays et colonies possèdent son propre pavillon, comme la section algérienne ou le pavillon des Etats-Unis.<br /></div><div><br /> </div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga-SdTwixCwOKxGhFTflQxUzoeviHVCEOT2lYah0WTxFS0d-Easo7klTEgomoUJlS7iOQei-jPaQF4GeHRGk55nmPHfr8X6zvfDlrodQB5PJfI5Q07s1ak3ic1NgdABfO_-UiliR650Qy5/s1600-h/pav_exp31c3.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159712165196496546" style="CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga-SdTwixCwOKxGhFTflQxUzoeviHVCEOT2lYah0WTxFS0d-Easo7klTEgomoUJlS7iOQei-jPaQF4GeHRGk55nmPHfr8X6zvfDlrodQB5PJfI5Q07s1ak3ic1NgdABfO_-UiliR650Qy5/s320/pav_exp31c3.JPG" border="0" /></a><br /><div align="justify"><br /><span style="color:#ff0000;">C\ Les répercussions de l’exposition coloniale :<br /></span>Comme les chiffres le prouvent, les deux expositions ont beaucoup attiré, avec 50 millions pour l’une et 8 million pour l’autre. Ainsi la propagande qu’elles diffusent a atteint leurs destinataires qui pour la plupart se dirigent vers les colonies faisant ainsi d’eux des zones touristiques attrayantes. Néanmoins la politique de la gauche républicaine visant à faire du Maghreb et surtout de l’Algérie une colonie de peuplement a échoué puisque en 1936 seuls 14.000 Français étaient répartis dans l’empire colonial français d’Afrique du nord parmi 15 millions d’indigènes.<br /></div><div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmiO9BuAUA21H644Do05rF8JB2rZY7leoqgKMUsBljbMpnX8Tj5sH9rAyX3_iSVeMNAct1GL5kxD9K2NlnsFhr35_7JfR7IwZ0Kx77Jl5Zoakh_mEI-d6O9SVPr60GGjYKPw-yqhy7KNxM/s1600-h/contrexpo_small-b4409.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5159708574603837026" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmiO9BuAUA21H644Do05rF8JB2rZY7leoqgKMUsBljbMpnX8Tj5sH9rAyX3_iSVeMNAct1GL5kxD9K2NlnsFhr35_7JfR7IwZ0Kx77Jl5Zoakh_mEI-d6O9SVPr60GGjYKPw-yqhy7KNxM/s320/contrexpo_small-b4409.jpg" border="0" /></a><br />Avant l’ouverture, les surréalistes distribuaient des tracts intitulés « <em>Ne visitez pas l’Exposition Coloniale »,</em> dans le but de prévenir la population des dangers du colonialismes <em>:</em> « <em>Aux discours et aux exécutions capitales, répondez en exigeant l’évacuation immédiate des colonies et la mise en accusation des généraux et des fonctionnaires responsables des massacres d’Annam, du Liban, du Maroc et de l’Afrique centrale.</em> » Il réitère cela lorsqu’un incendie ravage le pavillon des Indes néerlandaises le 27 juin, en distribuant des tracts intitulés « Premier bilan de l’Exposition Coloniale » : « <em><strong>ainsi se complète l’œuvre colonisatrice commencée par le massacre, continué par les conversions, le travail forcé et les maladies</strong></em> ». C’est l’année suivante que la réponse est plus virulente avec l’inauguration <strong>le 19 septembre 1931 de la Contre Exposition</strong>. Organisé en 3 sections, dans un premier temps elle fait une rétrospective de la colonisation en insistant sur les crimes commis, puis dans une seconde salle elle oppose les idées non coloniale des soviets au procolonialisme républicain, et pour finir elle présente les problèmes culturels soulevé par le colonialisme. Elle n’a pas le succès espérait, mais montre bien que la France est séparée en deux.<br /></div><div></div><br /><div align="justify"><strong>Outre, les enjeux politiques que portent ces deux expositions, elles se posent en représentants des pensées et faits coloniaux de la fin du XIXé et le début du XXé siécle.<br /><span style="color:#ff0000;">Youssef et Aziz G<br /></span></strong>Sources </span><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">:</span><a href="http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article176"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article176</span></a><a href="http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19310506"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19310506</span></a><a href="http://lartnouveau.com/index.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://lartnouveau.com/index.htm</span></a><a href="http://pageperso.aol.fr/bottomcircle/Exposition-Universelle.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://pageperso.aol.fr/bottomcircle/Exposition-Universelle.html</span></a></div></div></div></div></div>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-90510074719981707152008-02-01T14:04:00.000+01:002008-11-13T02:33:27.905+01:00Les indigènes dans l'armée Française<div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6AqO52Fvfg6I5QPsFuMVO_6GLL1l7SHgESPuCSF80qvrMk9JsKaKKzQzoJYcdIbVLDCff2khFfJism0oGtPfIoPoUbH64mX34RJiXEvFa1UiSq_umGCZLyd-HYBUo9zLGUUMZwI2LxlQ5/s1600-h/Rifle_Lebel_Mle_1886_93R35.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5162037765433229154" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6AqO52Fvfg6I5QPsFuMVO_6GLL1l7SHgESPuCSF80qvrMk9JsKaKKzQzoJYcdIbVLDCff2khFfJism0oGtPfIoPoUbH64mX34RJiXEvFa1UiSq_umGCZLyd-HYBUo9zLGUUMZwI2LxlQ5/s320/Rifle_Lebel_Mle_1886_93R35.jpg" border="0" /></a><strong><em><span style="font-size:78%;">[fusil Lebel modèle 1886, fusil de l'armée Française adopté en 1887 qui a été largement utilisé jusqu'aux lendemain de la Première Guerre mondiale puis pendant la Seconde Guerre mondiale]<br /></span></em></strong><br /><div><br /><div><br /><div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color:#cc0000;"><strong>I-Quelques corps indigènes de l’armée française :<br />1.Les zouaves :<br /></strong></span>Les zouaves sont des unités d’infanterie qui doivent leur nom à la confédération tribale kabyle des Zouaouas(Igawawen en kabyle). </span></div><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>L’uniforme </strong>des zouaves est assez compliqué et inconfortable. Les zouaves portent une chéchia un turban, une veste courte, une large ceinture de toile, le pantalon bouffant ou le "séroual", des guêtres blanches et des jambières.Une des raisons du petit nombre d’unités de zouaves dans les armées de l’époque est le coût supplémentaire de cet uniforme particulier, supérieur à celui des uniformes à la coupe simple et produits en grande série des autres unités. </span></div><br /><br /><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>La devise des zouaves français est : « Être zouave est un honneur. Le rester est un devoir. » </strong></span></div><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Les régiments de zouaves sont le 1e,2e,3e ,4e ,8e ,9e ,11e ,12e ,13e, 14e ,21e ,22e ,23e et29e régiments. </span></div><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Les zouaves combattent sur plusieurs fronts notamment durant la conquête de l’Algérie, les Campagnes du Second Empire et pendant la première guerre mondiale.</span></div><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong><span style="color:#cc0000;">2.Les tirailleurs algériens</span></strong> : <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYqWApvIQeGXSMgg0eRWVmye8cuReoya5RiMNICdq1mPedRf1G7-SIouRKptjcu9HQjT9CGb1VJmBbBs11MksLzbdaSTWP8wF2bx_ncJXVCnbtnJFxy_yy54g4tsLfRf8aFDpb00YNQ3aw/s1600-h/revue+des+tirailleurs+s%C3%A9n%C3%A9galais_r.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5162036833425325890" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYqWApvIQeGXSMgg0eRWVmye8cuReoya5RiMNICdq1mPedRf1G7-SIouRKptjcu9HQjT9CGb1VJmBbBs11MksLzbdaSTWP8wF2bx_ncJXVCnbtnJFxy_yy54g4tsLfRf8aFDpb00YNQ3aw/s320/revue+des+tirailleurs+s%C3%A9n%C3%A9galais_r.jpg" border="0" /></a></span></div><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong><em>[<span style="font-size:78%;">Photo: tirailleurs sénégalais, Raymond Poincaré et le général Mangin passent en revue un régiment de tirailleurs sénégalais à Fismes dans la Marne, 2 avril 1917]</span><br /></em>Les Tirailleurs algériens</strong> sont des unités d'infanterie formées en Algérie du temps de l'« Algérie française ». Le premier régiment de tirailleurs algériens est lui crée en 1856. L’uniforme des tirailleurs algériens est composé d’une veste de teinte bleu céleste, d’un galon jaune qui sur le devant dissimule une fausse poche et qui remonte vers l'épaule en dessinant un trèfle , d’un pantalon("séroual" ) bleu ciel ou blanc , d’une ceinture ,et d’un "chèche" ), ou d’une "chéchia" . </span><br /><br /></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Les régiments de tirailleurs sont le 1er ,2e ,3e ,6e ,7e ,8e ,9e ,11e,13e et 19e régiments. </span></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Les tirailleurs algériens effectuent des missions durant la guerre de 1870, la première et la seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine.</span></div><br /><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color:#cc0000;"><strong>3.Les goumiers marocains</strong></span> : <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpsfrkJ8RyjOT12o8nauZYmbjZSu_JEJLcuO3yOjRlfZ0827anMYr02t4jxSqODLtzroqsuSxbSbi5_DG8tXODLc1xAtbMYixXimwPSncGeHk_Rd73qxYdfK5aVe4fHsF47LJs1VsryA-y/s1600-h/photo+de+goumier+marocains_r.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5162039277261717362" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpsfrkJ8RyjOT12o8nauZYmbjZSu_JEJLcuO3yOjRlfZ0827anMYr02t4jxSqODLtzroqsuSxbSbi5_DG8tXODLc1xAtbMYixXimwPSncGeHk_Rd73qxYdfK5aVe4fHsF47LJs1VsryA-y/s320/photo+de+goumier+marocains_r.jpg" border="0" /></a></span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong><em><span style="font-size:78%;">[photo prise en 144 par Léo Durupt, goumiers ayant libéré le Val d'Ajol]<br /></span></em></strong>Les <strong>goumiers</strong> sont des soldats marocains de l’armée française ayant existé de 1908 à 1956. </span></div><br /><br /><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Un <strong>Tabor </strong>est constitué de 3 à 4 goums. Un goum regroupe environ 200 goumiers. </span><br /><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">A l’origine les goumiers sont formés le 3 octobre 1908 pour assurer des opérations de police en Chaouïa (au sud de Casablanca). Ce sont des unités d’infanterie mais aussi de cavalerie. </span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Leur uniforme est composé d’une djellaba propre à chaque goumier, d’une gandoura, d’une ample veste, d’un "séroual", de chaussures appelées "naâïl", d’un "khiout" (constitué par un écheveau de laine brune) ou d’une "rezza" (coiffure marocaine particulière) et parfois d’un chèche kaki clair. Il y a 4 GTM (Groupement de tabors marocains composé de 3 tabors) crées de 1908 à 1956. <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5162037456195583826" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxNIsB2xcPNNUNiMQyISP331LWO2TL-YPUWdwCrpGHHSea4kV3-fFO8Qf06Ta55LcDFIMG12oRWfg4OoKPOPSvXArvBdidVGR9huaTTRWJczQf0dajSCV-gaJv9qY5DKTVMRoXIhWG7Tz1/s320/la+configuration+des++GTM+_r%C3%A9duite.jpg" border="0" /></span></div><br /><br /><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Les goumiers effectuent des missions durant les deux guerres mondiale, la guerre d’Indochine et durant les campagnes colonisatrices française aux Maghreb. </span></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><strong><span style="color:#cc0000;">II-Le rôle des indigènes durant les guerres de colonies :<br />1.Les conditions des indigènes dans l’armée française</span></strong> :<br />Les colonies sont composées de beaucoup d'hommes qui peuvent servir à alimenter la métropole. Malgré les résistances rencontrées par le recrutement, la France a constaté que les soldats des colonies se sont bien battus et qu'ils sont assez bien intégrés dans l'armée. </span><br /><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Le passage dans l'armée française est donc probablement décisif pour les colonisés, sans doute plus pour ceux que l'institution militaire intégra. Mais malgré cela, ils ne sont jamais traités et considérés à l'égal des soldats français. Au niveau des grades : aucun indigène ne dépasse le grade de lieutenant. Les mauvais traitements et les humiliations sont souvent pratiqués à leur égard. </span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><span style="color:#cc0000;"><strong>2.Les conséquences de cet engagement :<br /></strong></span>La participation des troupes coloniales dans les différentes guerres est comme un secours pour la métropole. Elle apparait aussi comme le symbole de l'Empire et cette participation aux combats est un témoignage de leur attachement à la France et a son œuvre colonisatrice. </span></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Les indigènes participent à toutes les batailles et acquièrent un certain prestige. </span><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Sur le front, ils jouissent d'une image positive et soutiennent leur réputation d'unité d'intervention de choc, ceux de combattants ayant une grande résistance physique. Ils conservent cette image dans toutes les confrontations militaires.L'Empire sert bien la France et les alliés durant les conflits. Même qu’il joue un rôle de tout premier plan, beaucoup sont morts pour la défense de la France et surtout pour les droits de l’homme. Comme on peut considérer cette participation comme une formation pour les soldats coloniaux, la plupart d'entre eux servirent leurs pays un peu plus tard. Et avant tout, ils apprennent à défendre leurs droits, et à mieux s'organiser. Alors avant de défendre la France, ils défendent leurs pays ; aussi pour être libérés. </span></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>En 1944, l’armée française compte alors 350000 soldats indigènes dont 134000 algériens, 73000 marocains, 26000 tunisiens et enfin 92000 soldats d’Afrique noire</strong> qui sont militaires de carrière ou engagés volontaires. Ils participent à toutes les batailles : de la Tunisie à l’Alsace en passant par l’Italie, la Corse et la Provence. Ils se battent pour ce qu’ils considèrent comme leur pays. Ils sont zouaves, chasseurs, tirailleurs et forment cette « armée d’Afrique » qui constitua l’une des composantes les plus importantes de l’armée française. </span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><span style="color:#cc0000;"><strong>III- Les indigènes pendant la première guerre mondiale :<br />1.Comment le recrutement s’est il fait ?<br /></strong></span>En août 1914, date du début de la première guerre mondiale, le haut-commandement français décide d’utiliser des troupes indigènes dans le conflit. </span></div><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Pour cela, il fait appels à l’engagement dans les colonies, notamment en Afrique occidentale et équatoriale française.<strong>Blaise Diagne</strong>, premier député noir africain à l’assemblée nationale française, prend le relai et gère le recrutement : Il appelle toutes « les populations africaines » au loyalisme patriotique et au rassemblement sous les plis du drapeau de la "mère patrie" . </span></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">Cependant, ces appels ont engendré en 1915, la naissance d’une résistance au sein des populations indigènes, et dont le recrutement forcé est brutalement ralenti. C’est échec total pour la France.Avec l’arrivée en 1917 de Georges Clemenceau au poste de la présidence du conseil, Diagne devient commissaire de la république. Il entreprend une nouvelle campagne de recrutement en Afrique noire et de manière plus pacifique :Offre de primes aux indigènes : allocations, création d'écoles, exemption de l'indigénat, citoyenneté française, …Cette campagne a permis le recrutement de 63000 hommes en Afrique occidentale française, et de 14000 en Afrique équatoriale française.</span></div><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color:#cc0000;"><strong>2.Le bilan du recrutement</strong></span> : </span></div><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Plus de 275 000 soldats indigènes ont servi dans l'Armée coloniale. A la fin de la guerre en novembre 1918, leurs pertes totales s'élevaient à 28 700 morts et 6 500 disparus. </span></div><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;color:#cc0000;"><strong>IV- Les indigènes pendant la seconde guerre mondiale:</strong></span><br /></div><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Durant la seconde guerre mondiale, <strong>l’armée française compte 350 000 soldats indigènes dont 134 000 Algériens, 73 000 Marocains, 26 000 Tunisiens et 92 000 soldats d’Afrique Noire</strong>. Les Indigènes sont originaires de différents pays qui forment les colonies françaises et qui se situent en Afrique du nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et en Afrique sub-saharienne.<br />Les soldats algeriens sont regroupés en régiments de tirailleurs algériens (R.T.A°). Les régiments de tirailleurs algeriens étaient des unités d'infanterie formées en Algérie, Ils appartenaient à l’armée de terre française et on en comptait 19.<br />Les soldats algériens contribuent aux titres de gloire de l'armée française. Ils participent aux differentes étapes de la libération de l'Europe.Ils constituent la majeure partie de l’infanterie, et sont donc les plus exposés dans les combats. Malgré le peu d’entraînement qu’ils ont, les soldats algeriens font preuve de qualités militaires d'efficacité et de bravoure dans des batailles dures et sanglantes ou ils enfoncent les défenses allemandes avec courage et honneur .<br />Les tirailleurs algeriens participerent aux combats les plus durs et les plus meurtriers de la seconde guerre mondiale dont on peut citer:<br />- La bataille du Mt Cassino- la libération de Marseille & Toulon- La bataille des Vosges- La libération de l’Alsace- La conquête de l’Allemagne<br />A la fin de la seconde guerre mondiale, parmi les 409 000 troupes mobilisés d’Afrique du Nord, on estime que 11 200 soldats ont été tués ,morts au combat pour la France .Pour finir et comme a dit un jour l'ex sénateur Gaston Monnerville:<br /><em>"Sans l'Empire, la France ne serait qu'un pays libéré. Grâce à lui, elle est un pays vainqueur."<br /><br /></em>Sources:<br /></span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tirailleurs_algeriens"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Tirailleurs_algeriens</span></a><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Monnerville">http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Monnerville</a></span><br /><a href="http://www.lavoixdunord.fr/dossiers/culture/indigenes/histoire.phtml"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.lavoixdunord.fr/dossiers/culture/indigenes/histoire.phtml</span></a></div><div align="justify"><a href="http://tadrart.com/tessalit/indigenes/enseignants.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://tadrart.com/tessalit/indigenes/enseignants.html</span></a></div><div align="justify"><a href="http://pdbgg240.free.fr/index.php?page=goums"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://pdbgg240.free.fr/index.php?page=goums</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span></div><div align="justify"><a href="http://www.goum.ovh.org/pres/hist.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.goum.ovh.org/pres/hist.htm</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span></div><div align="justify"><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Zouaves"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Zouaves</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><a href="http://www.museedesmarches.be/Ontheone/may2005.pdf"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.museedesmarches.be/Ontheone/may2005.pdf</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tirailleurs_alg%C3%A9riens"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Tirailleurs_alg%C3%A9riens</span></a></div><br /><br /><br />Yanis N- Nassim - William et Djébril<br /><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"></span></div></div></div></div></div>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-69822502620978940062008-02-09T19:16:00.000+01:002008-11-13T02:33:27.397+01:00Alger, ville coloniale<div><div><div><div><div><div><div><br /><br /><br /><div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSjfBs-zTIw6ItJPrhCg4s0xNZmlJNrvm80E_XvvK72JGLbSVm11LtoluR77EEPZKXAaLAU4hIrtTZUOR1GL9LJhkwSaNv8rGZt8eWXEUqJg5Cs2ujiHrvrM7f-l9MLbrhz_RP40rXByBz/s1600-h/port+alger+ottomane.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165051494507584738" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSjfBs-zTIw6ItJPrhCg4s0xNZmlJNrvm80E_XvvK72JGLbSVm11LtoluR77EEPZKXAaLAU4hIrtTZUOR1GL9LJhkwSaNv8rGZt8eWXEUqJg5Cs2ujiHrvrM7f-l9MLbrhz_RP40rXByBz/s320/port+alger+ottomane.JPG" border="0" /></a><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><br />A l'origine, la cité est un comptoir phénicien du nom de IKOSIM, et qui est latinisé (ICOSIUM) durant les périodes romaine, vandale, et byzantine. Alger, connue sous l'appellation "Régence d'Alger", est dirigée pendant trois siècles par les janissaires (milice turque).<br />Du 10éme au 15éme siècle Alger subit la domination de tous les prétendants qui se sont disputés le pouvoir au Maghreb central. Vers la fin du 15éme siècle, Alger comme les autres villes du littoral maghrébin subit le contre coup de la "Reconquista" espagnole. La population s'accroît avec l'arrivée de nombreux émigrés andalous et la ville s'agrandit. Face à la persistance de la croisade chrétienne, la population d'Alger sollicite la protection des frères Barberousse qui s'installent à Alger en 1516.<br />Pendant cette période "Ottomane", le siége du gouvernement et de l'administration se situait au Palais de la Jenina, dans la partie basse de la ville. S'y installeront les Beylerbeys de 1534 à 1585, les Pachas de 1585 à 1659, les Aghas de 1659 à 1971 et, enfin, les Deys de 1671 à 1817. Il est ensuite transféré à la Casbah Jusqu'en 1830. Capitale du pays durant la période 1529-1830, Alger est une place forte disposant d'une flotte redoutable qui lui confére une autorité sans égale en mer.<br />Du 16éme au 19éme siècle, de luxueuses demeures de dignitaires et de hauts fonctionnaires se construisent dans la partie basse de la ville: Dar Hassan Pacha, Dar Aziza, Dar Mustapha Pacha. Cette partie de l'agglomération devient le quartier des affaires. Une grande rue commerçante se développe, allant de la porte Bab El oued à la porte Bab Azzoun. C'est la zone des souks, assez proche du Palais de la Jenina. A la veille de l'occupation française, Alger, s'étend, dans la partie comprise entre la rue Benganif, le boulevard Hahkad, la citadelle (Casbah) et le port, soit 3200 mètres de remparts avec cinq portes qui l'enferment. Les faubourgs constituent la campagne avec de belles villas enfouies dans un cadre de verdure et de vastes jardins qui font l'admiration des Européens. La ville haute, le Djebel comme on l'appelle, constitue la vraie ville avec ses mosquées, ses zaouïas et ses rues étroites.<br /></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165052117277842674" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSazeEFslkRmuwObEKzw-wz533-wQMRmR9vUV_sJ7YI1cnAcxJgBN222Xw76JS-e_bBw92TvG2fOVnMrV_Ficcp7T-bD57U5jTLaMuur_PY4H6h13SVZgH_i5-MN6yeq2MD0wof0FjZ3BE/s320/djenina.jpg" border="0" /><br /><span style="color:#ff0000;">L’expansion et l’aménagement de la ville d’Alger pendant le colonialisme français</span> :<br /><span style="color:#ff9900;">A-les routes.<br /></span>Au lendemain de la conquête de 1830, deux ressources s'offrent aux Français, celle d'occuper les habitations mauresques, de s'adapter à leur architecture et celle d'en démolir quelques-unes pour construire des voies carrossables et des places pouvant servir aux rassemblements de troupes et aux marchés.<br />La topographie de la ville peut, grâce au voisinage du port, avoir un plus grand intérêt économique. Ainsi, c'est dans cette zone qu'il y a le plus de transformations. On commence par quelques démolitions entre Bab-Azoun et la Marine, ainsi que dans la rue des Souks pour permettre aux chariots de circuler librement. <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165052516709801218" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIFFKn3iCkenqf5jNEDJ0gNz7mitKw3D9EVORIhxMPQuOuv1SCVCoOksGM-imFUJEdyF2HeQJsIrA2ypXPykUTaQBu3t4h1Ple9CXn9Lg27RujVGHtJoB9C0AXFEXeSU5_MlOC_4Frdqb8/s320/ouanouri+mohamed+ex+bab+azoun.JPG" border="0" /> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm8LDCjrlDmig6kF1IlDgxfC2s9gMwgRyzD1PPyB-6emzM4fGqb4cEQBvxZFpr6X2WWD9LQiw2pM1QbYjzCKYVGvRGABeyXEEjwvUe8-roVehbpSnd1DUzXXpPbngbjVOkuueQ6yprdH5j/s1600-h/rue+de+lyon+(camus).jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165052933321628946" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgm8LDCjrlDmig6kF1IlDgxfC2s9gMwgRyzD1PPyB-6emzM4fGqb4cEQBvxZFpr6X2WWD9LQiw2pM1QbYjzCKYVGvRGABeyXEEjwvUe8-roVehbpSnd1DUzXXpPbngbjVOkuueQ6yprdH5j/s320/rue+de+lyon+(camus).jpg" border="0" /></a><br />On continue le tracé des rues Bab-Azoun, Bab el Oued et de la Marine qui ont été auparavant simplement élargies. Pour les deux premières, on construit des rues à arcades et on fait adopter l'établissement de galeries, de façon à lutter contre les rayons du soleil. Aussi l'ouverture de deux autres rues est décidée : celles de Chartres et des Consuls afin d'établir une communication entre les portes Nord et Sud au cas où les rues Bab-Azoun et Bab el Oued aient été rendues inutilisables.<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRuOFEiTz_tCAvLwrvFSBOO4zgujlZBb367mn6dypKAGrQMPrv74PrlkKzOv2XQyAglwtgIa4RbRbl2OgTRgST_WPJxlCKochV5cOnirGFWT5k1kRmIfm34xZ0tjbbnxDX-ILd17kKayZG/s1600-h/bab+el+oued+rue+%C3%A0+arcades.JPG"><span style="color:#ff9966;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165053332753587490" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRuOFEiTz_tCAvLwrvFSBOO4zgujlZBb367mn6dypKAGrQMPrv74PrlkKzOv2XQyAglwtgIa4RbRbl2OgTRgST_WPJxlCKochV5cOnirGFWT5k1kRmIfm34xZ0tjbbnxDX-ILd17kKayZG/s320/bab+el+oued+rue+%C3%A0+arcades.JPG" border="0" /></span></a><span style="color:#ff9966;">B- L’habitat :</span><br />En ce qui concerne l'habitat, les Français logent dans la haute ville, dans la plupart des maisons qui se trouvent le long des remparts. On poursuit l'européanisation de la ville musulmane; aménager les constructions mauresques semble être le meilleur programme d'utilisation de la cité. Ainsi, dès 1839, la partie basse de la ville tend à disparaître, démolitions et expropriations contribuent à donner un aspect nouveau à ce quartier. L'immigration d'Européens est importante. Tous les nouveaux venus commencent d'abord par occuper les maisons mauresques qui sont transformées pour répondre à des exigences nouvelles. Ces maisons transformées deviennent bientôt des bâtisses insalubres et mal aérées. Lors de son voyage, Napoléon III fait une enquête personnelle qui a pour résultat d'arrêter les démolitions de la vieille ville. Le rapport dit que la haute ville doit rester telle quelle. La démolition de la haute ville s'arrête. On commence à s'apercevoir qu'il est difficile de greffer une ville européenne sur une ville musulmane. Le temps seul se charge alors de modifier l'aspect de la ville. <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165053581861690674" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnirW9dbdtqF0q96EH70A34VM8YmCv1sjmDsN50fr9L2xhfWNYF3rzLAYvbIBysZ-6cqiz047DrVpxjWk55j6zZdrVkca6_iejQ8PibIU6oXZaLb5quEqcecX-QrhaSMasds5KzHB822y2/s320/ruelle+de+la+casbah.JPG" border="0" /><br />La ville s’agrandit donc peu à peu, et les quartiers d’Alger ressemblent tout à fait à des quartiers parisiens, chacun a ses habitations de types haussmanniens avec les lieux nécessaires à la vie publique (jardin, église, mairie, école). Les anciennes villas ottomanes somptueuses sont utilisées comme des maisons secondaires réquisitionnées par les grandes familles françaises. <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165053895394303298" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwTZuuyY7VeLnlWaImbI_yEBgV1fuAkAXRpoae34XPEAICtkjDuwRyXSUnBA7tVrCyhggWaOrycgacfmSsc_uEyefGQyJLZV_BHLL468h5VKGKbt4zn9itpCepIlYjZyN4XPAq0yMP6b9j/s320/style+haussmannien.JPG" border="0" /><br />A partir de 1903, l’administration française demande le respect de la culture indigène, c’est ainsi que le style néo mauresque est né. (Exemple : grande poste). L’embellissement de la ville est accentué pendant les années 1930 (centenaire de la conquête de l’Algérie). C’est un moyen pour justifier la colonisation et de montrer sa réussite. Pour cela, on construit des musées (musée des beaux arts), des jardins (jardin d’essais), des lieux artistiques (villa abd eltif).<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJD8AGdMJscFrd5HJ7c34mnJXnGUNqSx26ykulq3uE55S_SqhN23CsdA8DJfM1kkKACJHyTMPydJ3G1rUxTvvXOSzir8XcTmeI_CkpQl-m3yZltGh1QlcRQpopqLJtkHr8TPinyNbChVfH/s1600-h/La_grande_poste.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165054281941359954" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJD8AGdMJscFrd5HJ7c34mnJXnGUNqSx26ykulq3uE55S_SqhN23CsdA8DJfM1kkKACJHyTMPydJ3G1rUxTvvXOSzir8XcTmeI_CkpQl-m3yZltGh1QlcRQpopqLJtkHr8TPinyNbChVfH/s320/La_grande_poste.JPG" border="0" /></a><br /><span style="color:#ff9900;">c- les moyens de transport :</span><br />Chemin de fer : </span><a name="al01"></a><span style="font-family:trebuchet ms;">En 1892 la Compagnie des Chemins de Fer sur Routes de l'Algérie (CFRA) est fondée. L'un d'entre eux est centré sur Alger. Il se compose d'une ligne côtière traversant Alger par les boulevards le long du port.<br />Tramway : En 1892 la Compagnie des Tramways Algériens (TA) est créée afin de constituer un réseau purement urbain dans Alger. Une longue ligne est construite, parallèle aux lignes des CFRA, mais à l'intérieur de la ville. <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1znuzLO9uW52vUKgFxRFMiGgXVUnX6z1ACl1rpaeB7p9_OE2NWdut5V_5DAlXx8_nLsO8ZoZ6xC-q0-LeQKBh-ys3KCIBzumM8nRW50JTmkUAO7WCSelyhc25PEwFklbSnHcH0KkqSAKN/s1600-h/gareTEO.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165054844582075746" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1znuzLO9uW52vUKgFxRFMiGgXVUnX6z1ACl1rpaeB7p9_OE2NWdut5V_5DAlXx8_nLsO8ZoZ6xC-q0-LeQKBh-ys3KCIBzumM8nRW50JTmkUAO7WCSelyhc25PEwFklbSnHcH0KkqSAKN/s320/gareTEO.jpg" border="0" /></a><br />Trolleybus : En complément de la ligne de tramways des TA, une nouvelle ligne de trolleybus est mise en service.<br /></span></div><span style="font-family:trebuchet ms;"></span></div><span style="font-family:trebuchet ms;"></span></div><div><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN8RNvO6f3C9I8alsbJF1zRlxxRtqTizv7UleqN6Fze1bhfipT6_HUuBHcUGe54GUBNSxc93ydLFRUJtdtZ1yrl90kmLCPkKZqoHUevQ2B92v18Z0e7dpbTk1yJvziReNdFv5R_9mLWNb-/s1600-h/trolleybus.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165055123754950002" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN8RNvO6f3C9I8alsbJF1zRlxxRtqTizv7UleqN6Fze1bhfipT6_HUuBHcUGe54GUBNSxc93ydLFRUJtdtZ1yrl90kmLCPkKZqoHUevQ2B92v18Z0e7dpbTk1yJvziReNdFv5R_9mLWNb-/s320/trolleybus.JPG" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div><div><br /></div><div><br /><br /><br /><br /></div><div align="center"><span style="color:#ff0000;">Parallélisme avec Saigon :</span><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA2s_nJhZM1PQAibuGgJVY1GO2H2zc_QNyrdoU5C1_YaZG6txvQNYPi5xyflGu60arf8idlXxkAaHZJV2_g10IKgMnBaghx-p54zpzrM-WVvE_s_squHaZzeHkMGMn3g0VKmAKvr-f-HI4/s1600-h/Saigon+et+Alger.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165055836719521170" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA2s_nJhZM1PQAibuGgJVY1GO2H2zc_QNyrdoU5C1_YaZG6txvQNYPi5xyflGu60arf8idlXxkAaHZJV2_g10IKgMnBaghx-p54zpzrM-WVvE_s_squHaZzeHkMGMn3g0VKmAKvr-f-HI4/s320/Saigon+et+Alger.JPG" border="0" /></a><br />Saigon, appelé de nos jours Hồ-Chí-Minh-Ville (à partir de 1975), est la première ville du Viet Nam, située à proximité du delta du </span><a title="Mékong" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9kong"><span style="font-family:trebuchet ms;">Mékong</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;">. Cette ville est la métropole du sud du pays. Pendant la colonisation, elle était la capitale de </span></div><div align="center"><span style="font-family:trebuchet ms;">l'</span><a title="Indochine française" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Indochine_fran%C3%A7aise"><span style="font-family:trebuchet ms;">Indochine française</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> (Cochinchine). Et de ce fait Saigon a gardé beaucoup de traces, à travers son architecture, de cette période coloniale.<br /><br />Nous trouvons donc des similitudes entre Alger et Saigon. Notamment l’architecture des rues, des moyens de transports, des quartiers et même du mode de vie.<br />« Les rues et les trottoirs du haut quartier étaient immenses. Un espace orgiaque, inutile était offert aux pas négligents des puissants au repos. Et dans les avenues glissaient leurs autos caoutchoutées, suspendues, dans un demi silence impressionnant. [...] le circuit des tramways évitait scrupuleusement le haut quartier. C'aurait été inutile d'ailleurs qu'il y eût des tramways dans ce quartier-là de la ville, où chacun roulait en auto. […] C'était même les circuits de ces tramways qui délimitaient strictement l'éden du haut quartier C'était encore à partir de ces trams bondés qui, blancs de poussière, et sous un soleil vertigineux se traînaient avec une lenteur moribonde, dans un tonnerre de ferraille, qu'on pouvait avoir une idée de l'autre ville, celle qui n'était pas blanche ». (Description de Saigon par Marguerite Duras, extrait de son livre Barrage contre le Pacifique publié en 1950.<br /><br />[…] « Saigon ressemble tout à fait à une petite ville du sud de la France. Le tracé de la ville comporte des rues larges ombragées de beaux arbres, et son animation est tout à fait différente de celle d’une ville coloniale anglaise d’orient. C’est une petite cité gaie et plaisante. Elle possède une salle d ‘opéra d’une blancheur éclatante […], laquelle donne sur une large avenue, ainsi qu’un hôtel de ville tout neuf. Devant les hôtels, des terrasses accueillent, à l’heure de l’apéritif, un grand nombre de français. […]. Des victorias passent à toute allure, tirées par deux poneys et des automobilistes klaxonnent. Le soleil darde ses rayons dans un ciel sans nuages et l’ombre se fige, écrasée de chaleur ». (Vision de Saigon, par Somerset Maugham ; extrait du livre Un Gentleman en Asie, publié en 1930).<br /><br /><br /><br /><span style="color:#ff0000;">Alger, de nos jours</span> :<br /><br />Malgré les traces qu’a laissé la colonisation, il existe, de nos jours, des changements importants dans l’architecture d’Alger. Certaines constructions ont changé de fonctions (exemples : Les églises transformés en mosquée ou en musée : Sacré Cœur, notre Dame d’Afrique, ketchaoua) d’autres ont été ou vont être démolies (exemple : l’immeuble la Parisienne à Alger centre) et la majorité des noms des rues, des places et des boulevards ont été modifiés. </div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165056304870956450" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDZDtuwrN01mcPhpTsa5ODLAmeMwOPRUiQP0JOHnm-ZfvemFy0VmG7-vJXdm07c_L4qQl7JjqMpPGdgJ3kXRk_n6bBC-dKe6yxzrx-ozc83ARU5-pYvipj0lDQBr9raBySvFzAimQ-OLYn/s320/dame+d%27afrique.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165056309165923762" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ6dOlsZwIRLHDkN1OiVU4lJiMbaG4kazROUYdLLLmjK3BMHRwRU9ph4TVtvmEg6HgCHFXuMo7I_EVs9VAzFAEvVJljER79yfWNMigiNWHE1u2PbXVtmNccjensLZUCeE0Vo50-Sc12Fnn/s320/ex+st+charles.JPG" border="0" /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165056850331803074" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKffn-Vr6NuR0enoUJYz8RttMZvc3HUdK1wEWPXi6jiwYewmCBF97dhtPer41Lm5PZ6Z25MA6SmjEH5VZ-uG0rJIAC3D6JWedl19Ts1KsHMjTne5ntaWU2xZhTReUj4QWRnLGodR1ttN6C/s320/sacr%C3%A9+coeur.JPG" border="0" /><br /><span style="color:#ff0000;">Anciennes appellations (exemples)/Nouvelles appellations (exemples)</span><br />Escalier de l'Amirauté/Dib Omar<br />Bab Azzoun/Ouanouri Mohamed<br />Bastion Central/Colonel Amirouche<br />Bologhine/Houcine Bou Rahla<br />Bouzareah/Colonel Lotfi<br />Boulevard Bru/Boulevard des Martyrs<br />Place Bugeaud/Place Emir Abd El Kader<br />Camille-St-Saëns/Mohamed V<br />Escalier Dennié/Khelifa Boukhalfa<br />Place Général Joalland/Place du 1er Mai<br />Place Clemenceau/Mustapha Khodja Ali<br />Place Jeanne D’Arc/Place des Nations Unies<br />Boulevard de Lyon/</span><span style="font-family:trebuchet ms;">Boulevard Belouizdad<br />Rue Michelet/Rue Didouche Mourad<br />Rovigo/Debih Cherif<br />Sadi-Carnot/Hassiba Ben Bouali<br />Telemly/Salah Bouakouir<br />Boulevard de Verdun/Haddad Abderrezak<br />Quartier Ruisseau/El Annasser<br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165057713620229586" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUB3kyY11FekgRuXX_1trdmxwkVqCbJBVItz0zKGRSiMa75RoqANqSDFxwOJlPM5doFfVPlcL5RIXtk0-eh_x6h-FWTrqzoaTIh5rqLn4hV_yB6Ldrc7SAyCWccp-9cI19MdsVzmahYuAJ/s320/bd+de+france.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165057717915196898" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKOWwTsZhVTL_Ppd7dlLu_Jo-t2kdQveCwMmhkqCihCzwi_P0PnbKC8Kodmf2wKXgz0n60TYcrofECPud18HpDS-pP5PmxriE6q9WSUS025I5s3Qo2-e7C6v_QOhoZouf5zbMQzc1Q-P2R/s320/baie+d%27alger.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165057726505131506" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibOyJvJ2HtPpMmbIR3fW0qhUu8ONuTcVx1BQmUdony6Nt74lsrEHrUpNr5e2vMmqUghXypSCf_M8wrcNMGFCTvpyGnPGRvbI8sXKR3x9asqRmLmgcXROIPKx9OO8Mr8dZtE3BjQmGueIO_/s320/rue+disly.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165059182499044882" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7faTaMdlMGyrCobkXFDzsJlawOFHiGfjqKVEzSFjCAkJuakviPLBn0kU0BhDxHiHXQCA03ne5YPckWsgDJa1Fe75QZhvE9yZaFAmyT-UEMHFuxGOuGD3QGX-7lZvYRkz-4NxNzLVF9Yeb/s320/didouche.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165057726505131522" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigdsFUln5stN7YzGpDa_ocshjs2ziEFb_x1Ack3veLChnCjH-QMO_b3SPjUbNdxY7JFK3lLt0PZv3a36dWtMR6_oN350VWYca74AV5c6daYu-iF-RTtIEP7H1GfKU81LSL1VL2JRSkSVZr/s320/bd+victor+hugo.JPG" border="0" /> <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165059186794012194" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcuhUekIGlJELqu2xIMxgtSaBSGrTajFsiX84iIb7LS7stV7WcoVZlRAG9GukmDnV8swoxRzM_NCnbF9zEv4pLOkMmAP8LX8EVfFD4T9jFFr-I4Qpt0GeprYvH56GUant5saxkUG_9CHD4/s320/jardin+d%27essai.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165059191088979506" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyJECaQdrdqWFpEpegNb43BINTNCoLvmogAkAC3WUHruXCtftRsNxdaEc1rdvffSzVdOu-zBcRfpZcjYaOb_AN3oQyBv3eAf_DUWx2vHw_GHEWylR2kNbxZCgwlcbI-Ip6xjWKAhiQtauE/s320/pl+gvt.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165059195383946818" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVTCGqtOO-0CPNcEMm4LCrAdsB4LtFMbq2roDz_kBDImohUB9gF-AcZi3hsKdqFI0bv1V9vB-0lYUloyopG-Jfs3fR5FFAjNSt23zQ8SOQexe6a6neOngqrIbW10Zi8Ze7wIhlA-qjTYsh/s320/place+bugeaud.JPG" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165059199678914130" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVRw6Pge-esk8y7CNN9gELexl49PXg_Kh14-CrLfnCPNSlfbAFWPUrp8eaIPLQMVYdaMH9CLoPqNTmXSVW3U9cPG4YEw26gKaPI4isuovsIbI3quDikuF6XfGE_JM92uDXMF4IvKGokUF1/s320/rampes.JPG" border="0" /> <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165060170341523042" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg90sxgz_VgDOpHxONxaz_xFFo3v-_EOi8RAm-WpkzFOH_qLr1tT2vICPKmXw4QqQ2t2M2N_6OnAranfkde9NLF3Zdx2COaEZ7qvh5UY8RHWbQhKfXEUOhIgkmrLlx9RXub966GcpWa21WZ/s320/rue+franklin+roosevelt.JPG" border="0" /><br /><strong>Sources utilisées :<br /></strong>Cours d’Histoire sur le colonialisme français (exemple de l’Algérie).<br />Livre « architecture algérienne » collection art et culture.<br /></span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alger"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Alger</span></a><br /><a href="http://jmph.blog.lemonde.fr/2007/07/15/promenades-algeriennes-1-alger/"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://jmph.blog.lemonde.fr/2007/07/15/promenades-algeriennes-1-alger/</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> (photos)<br /></span><a href="http://www.revuelabyrinthe.org/document1493.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.revuelabyrinthe.org/document1493.html</span></a><br /><a href="http://www.ebabylone.com/encyclopedie_Alger.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.ebabylone.com/encyclopedie_Alger.html</span></a><br /><a href="http://www.cosmovisions.com/monuAlger.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.cosmovisions.com/monuAlger.htm</span></a><br /><a href="http://home.nordnet.fr/~jcpillon/piedgris/Transports%20oranais.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://home.nordnet.fr/~jcpillon/piedgris/Transports%20oranais.html</span></a><br /><a href="http://www.algeriantourism.com/reportage_photos/casbah/index.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.algeriantourism.com/reportage_photos/casbah/index.htm</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> (photos)<br /></span><a href="http://www.palaisdesrais-bastion23.dz/Transformations%20francaises%20La%20Casbah%20dAlger.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.palaisdesrais-bastion23.dz/Transformations%20francaises%20La%20Casbah%20dAlger.htm</span></a><br /><a href="http://membres.lycos.fr/samtig/alger.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://membres.lycos.fr/samtig/alger.htm</span></a><br /><a href="http://www.alger-roi.net/Alger/documents_algeriens/culturel/pages/56_casbah_actuelle.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.alger-roi.net/Alger/documents_algeriens/culturel/pages/56_casbah_actuelle.htm</span></a><br /><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4-Chi-Minh-Ville"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4-Chi-Minh-Ville</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> (Saigon)<br /></span><a href="http://belleindochine.free.fr/saigon.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://belleindochine.free.fr/saigon.htm</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> (Saigon)<br /><br />NB : Les photos présentées sont essentiellement des cartes postales ou des anciennes photos que l’on a scannées.</span></div><div><span style="font-family:Trebuchet MS;"></span> </div><div><span style="font-family:Trebuchet MS;color:#ff0000;">Mounira, Hannah, Rym et Djallal</span></div></div></div></div></div>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-48749597686533600492008-03-12T17:52:00.018+01:002008-11-13T02:33:23.322+01:00L'Orientalisme et les influences coloniales dans l'art et la littérature<div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidei1E9kVv1BM9m1V_9ocOvacHg-Q-2Ejcwehz3DvRqGt0CohgDDpZcc-vFSqFf_3nyHoGrU0uO58kG3iLf89RMrm9RkgQjQjaU-h0Y2E6Crto4ycBQausUZRpAQc-mGNkZIOt9piKIgIL/s1600-h/Dinet+Chasse.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176929287887174258" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidei1E9kVv1BM9m1V_9ocOvacHg-Q-2Ejcwehz3DvRqGt0CohgDDpZcc-vFSqFf_3nyHoGrU0uO58kG3iLf89RMrm9RkgQjQjaU-h0Y2E6Crto4ycBQausUZRpAQc-mGNkZIOt9piKIgIL/s320/Dinet+Chasse.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">La colonisation européenne ,amorcée dès le moyen âge , a fait prendre conscience à la Société du XIXe siècle de l'existence d'un autre monde aux moeurs et coutumes diverses qui attisent la curiosité du monde occidental. Plusieurs artistes et auteurs de cette période expriment cet attrait à travers leurs oeuvres qui rendent compte de la vision fantasmée qu'ont les européens de l’orient, mais aussi une vision concrète et réelle que nourrissent les missions scientifiques de l'époque .<strong>C'est ainsi que l'orientalisme naît</strong>.Ce courant marque l'intérêt de cette époque pour les cultures du Maghreb, turque et arabe.L'art orientaliste ne correspond à aucun style particulier et rassemble des artistes aux oeuvres et aux personnalités aussi différentes et opposées que Horace Vernet, Ingres, Delacroix, Fromentin, ...etc, jusqu'à Renoir avec sa fameuse "Odalisque" de 1884 ou même Matisse et Picasso au tout début du 20e siècle. C'est donc plutôt un thème vaste qui parcourt les différents mouvements picturaux et littéraires de cette période et qui prend des aspects protéiormes aucours du XIXe et du XX siècle .Cet attrait pour l'ailleurs, la recherche de l'exotisme, conquiert la société. C'est l'Orientalisme qui invente le mythe de la langueur orientale, des harems feutrés, des femmes mystérieuses et… offertes .Le harem est en effet un des thèmes récurrents des oeuvres orientalistes ainsi que le désert et la chasse qui fascinent.L’Algerie, et plus particulièrement Alger ,qui est depuis 1830 une colonie française, est une destinations incontournable pour les orientalistes. Théophile Gautier est le témoin de cette ferveur tissée autour la ville d'Alger:« Le voyage d’Alger devient pour les peintres aussi indispensable que le pèlerinage en Italie : ils vont là apprendre le soleil, étudier la lumière, chercher des types originaux, des mœurs et des attitudes primitives et bibliques » </span></div><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><strong><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">PARTIE 1 : l’expression picturale de l’orientalisme</span></strong><br />Les peintres français du 19e siècle ont largement participé à la "renaissance orientale"de la peinture; ils sont en effet à l’origine de La "visualisation" de l’Orient, avant la photographie et du cinéma. L’orientalisme parait donc, dans un premier temps, comme une source d’inspiration iconographique aux thèmes divers et variés .Tout les artistes ayant, à cette époque, représentés l'Orient n'ont pas obligatoirement voyagé dans les pays du Moyen-Orient. Cependant, la majorité des peintres dits orientalistes ont entreprit de longues expéditions dans les pays du Maghreb pour en rapporter de nombreux carnets de croquis. L’Algérie est l’un de ces pays qui a toujours fasciné les artistes qui vont alors y affluer:A partir de 1907 la Casa de Velázquez , la villa Médicis à Alger, <strong><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">la villa Adeltif</span></strong> et Bou Saada<br /><br /></span></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176900889563412818" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9AiohyhOVSnIek3nG9qUX2AgYzRF_L2xIPdvv1-vkUNv7uSfy5SO_0dQlkJNO-4idz5IIgQgGJSs_rkHdripg6ha8IPZwlG3FHMNzTsDwoG94dyqmmi8NUgjssXYMTyC_o6z35X18iCc0/s320/la+villa+Abd-el-Tif2..jpg" border="0" /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176900868088576322" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHmwAEA71JxPy6y3ZWeLL5W2xt9EaIj5tkHbD5sWI8caeGeGLBXQDjaVcB37j5ClPGPma7hcnn6C98WHl23QfO0-KcyJm16iEaGZ2ENwusBOUkjAjtvymemQm92fCYrfkQ-xQZkDrvxpHZ/s320/la+villa+Abd-el-Tif..jpg" border="0" />ont accueilli des artistes de France jusqu’en 1960. Ils vont s’y succéder pendant un demi-siècle et seront au nombre de quatre-vingt-sept, soixante-sept peintres et graveurs, dix-sept sculpteurs et un seul architecte.Al Djazaïr révèle alors à des dizaines de peintres du monde entier sa féerie de la lumière, son espace, sa fantaisie, et ses couleurs vives.<br /><br /><strong><span style="color:#ff0000;">A) Fascination pour la nature :</span></strong> <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176908723583760786" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAPFPey9Hk0xsxPUHryomHU6ZK2dssL5kuzIVHl2GDsA8eGDGesOz_XAK2o_dDZJ0A9V1FzyyKK2dqc9fANemSImJRrijABlsJAFfNZt3nUirseBNlVMXltyLls5LG1sVTeMVI2hBFSdCQ/s320/Le+Sahara+Gustave+Guillomet+huile+sur+toile+110+sur+200+Mus%C3%A9e+D%27Orsay.jpg" border="0" /><span style="color:#ff6666;">Gustave Guillomet " Le Sahara"<br />1) Le Rêve d'ailleurs, l'Orient exotique: <span style="color:#000000;">Les peintres orientalistes n’ont cessé de montrer dans leurs œuvres leur fascination pour l’exotisme des paysages orientaux : Ils reprennent en effet le thème du Sahara qui frappe par son immensité, ses touaregs, ses chameaux et ses oasis : C’est ainsi qu’Etienne Dinet, subjugué par la magnificence du Sud algérien, entreprend en 1905 un voyage en Algérie, et s'installe à Bou-Saada, pour y vivre définitivement. Avec l'aide de son ami Slimane Ben Brahim Baâmar, il parcourt le désert et se familiarise avec les tribus nomades et bédouines, découvrant les traditions arabes et berbères. Tous ces éléments le pousseront à aimer puis à se convertir à l'Islam en 1913 en devenant Nasreddine Dinet. Il produit alors une quantité de scènes, de croquis, de portraits d'une lumière flamboyante et participe régulièrement à des expositions spécialement consacrées à l'orientalisme</span></span></div><br /><div align="justify"></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5177211982634597170" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBj0otJuB2k8HJ3JwsdxHDXnsFtZGnNu_6hkZLD9ZJgOIkRYA-ECIvX9D6KDOgtuvne1SkcR39AItZpFhvBbKLFgHjYvqAk3fXII7pAIdctuakCNEiaI4YctHJWQfNxghipkNzrJjSM2Yp/s320/Dinet+Desert.jpg" border="0" /><strong><span style="color:#ff0000;">E.DINET</span></strong><br /><div align="justify"></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5177211986929564482" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBpOfass5OorND6esQeo13Zl2Fr3-weaqG4pxGMH6GTzmxkedn-z8F4MapFMy49sRwyoDjQy7QwVVHHak04h5b_CUj5NL0U4Fu8ftECTjGM_2FmRIdZnhkTDxtrxnw-S5xQg5xa0V4VKwX/s320/Dinet+desert+2.jpg" border="0" /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">(Lien : </span><a href="http://www.bou-saada.net/etienne_dinet_tab5.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.bou-saada.net/etienne_dinet_tab5.htm</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;">) </span></div><br /><div align="justify"><a href="http://www.bou-saada.net/Dinet/index.php?function=show&auto=1&photo=13"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.bou-saada.net/Dinet/index.php?function=show&auto=1&photo=13</span></a><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>2) La chasse :</strong>Autre thème incontournable qui inspira les orientalistes et très important dans notre contexte de colonisation; la chasse. Ce thème a inspiré de nombreux peintres comme Delacroix "le premier pèlerin du moghreb" qui fut l'un des premiers peintres ayant rapporté du Maroc des images de cavaliers et de chevaux arabes. Les scènes reproduites étaient généralement des scènes de la vie quotidienne des chasseurs indigènes comme "la chasse au faucon,la curée" d'Eugène Fromentin ou "la chasse au sanglier" d'Horace Vernet ou bien des rassemblements de tribu comme "le couscous sous le grand arbre"ou "Le déjeuner chez les Kabyles" tout deux de benjamin Roubaud commentés par Théophile Gautier:"la vie des camps qu'il a partagé en amateur a fourni a Mr Roubaud des motifs qu'il arrange a merveille, sans sortir de la vérité."</span><br /><br /><br /><br /><span style="COLOR: rgb(255,102,102)">Fromentin " La chasse au faucon"</span></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176929292182141586" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig-4NOYvHFBa17tz9GkBgxXrVfDQZL3ZR6tKc5_Yx0e26R4zajEiJNQHZQDsi6KGwF8w06ERh1ZN73fmH-9W-8r4Dnw70Fr_lAQd2SQIPXf7zXpyTiQedHsW4pjUA3koxypYfpBzOr6U1H/s320/Eug%C3%A8ne+FROMENTIN+,+La+chasse+au+faucon+en+Alg%C3%A9rie,+la+cur%C3%A9e.jpg" border="0" /><br /><br /><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;">Le thème de la chasse a permis de montrer,à travers l'image,le mode de vie des chasseurs et des tribus durant l'ère <u>coloniale</u></span></div><br /><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">E. DINET<br /></span><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176929292182141570" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0_nKDDIwoVpM8fxBG2bj7-XlBNeK4jvDhX6Gd2x5dZJIUnrgSN1rJdRn3dCT10ZsD1pKPEEUOQIii7tbN78D6Z4GItc1QoTdesh5j2TOcaEhy1-WnVXAQtQy28jxuIjumbckC_vvS6Ma7/s320/Etienne+Dinet+Chasse+%28meconnu%29.jpg" border="0" /><br /><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>B) La fascination pour les femmes :</strong> C'est dans une ambiance chaude et des couleurs feutrées que l'on retrouve les femmes qui sont souvent, le sujet obsessionnel des tableaux orientalistes. Parfois, il suffit d'ajouter que quelques éléments au décor pour achever la scène représentée. L'utilisation judicieuse des objets exotiques, des costumes étrangers sont des procèdes permettant de mettre en valeur ces femmes que l'on retrouve dans différents contextes (harems et bains ...).Etienne Dinet témoigne de cette fascination pour la féminité dans ces oeuvres réalisées dans le Sahara, où les femmes sont mises en valeurs par de sublimes<br />paysages et desjeux de lumière. </span></div><br /><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;">(Tableaux d'Etienne Dinet 'femmes " -ils sont méconnus et n'ont pas de titre)<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYAQxB5YyZISyypLO6fLc9qet-4hLud462VnT1bRF2glbFC6P3aCdBxH4JBkGscISTU4OPGoJr-vOzIih1raiAWTC1n-BbZiI3tvhyiTE9ifMpd-yHTxd6E8pWJUbf4PPKyylo2qsAJkLN/s1600-h/E_Dinet+Femmes.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176910819527801250" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYAQxB5YyZISyypLO6fLc9qet-4hLud462VnT1bRF2glbFC6P3aCdBxH4JBkGscISTU4OPGoJr-vOzIih1raiAWTC1n-BbZiI3tvhyiTE9ifMpd-yHTxd6E8pWJUbf4PPKyylo2qsAJkLN/s320/E_Dinet+Femmes.jpg" border="0" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO8DRiVapIqUXGFS5RdXKEuhCuOR3QPAxrjGbIAG2DPuc98MfnE8hp0NTGNpA5CcwAd2G4xBTy-E0G5Oasyq-zI33NePhb1umuaDL7POj2lvuDh-NsxTEUGhAeGYskgz8rkr91zSnQzqDz/s1600-h/Dinet+Femmes2.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176910841002637746" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO8DRiVapIqUXGFS5RdXKEuhCuOR3QPAxrjGbIAG2DPuc98MfnE8hp0NTGNpA5CcwAd2G4xBTy-E0G5Oasyq-zI33NePhb1umuaDL7POj2lvuDh-NsxTEUGhAeGYskgz8rkr91zSnQzqDz/s320/Dinet+Femmes2.jpg" border="0" /></a><br /></span></div><br /><br /><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNnX7up1WF73i1vy0xUWfZkaA2hnz7qinJszgm9XeBK7-wT0WqQWX8EF4jB54QcLhHOmJuw-dyAIUXdczWzj1Lt0Sn766_hSEOb4h9wZalCI3WRMFMKm6hbYd_xPaxYEHpdRQH0kHaIaS3/s1600-h/Dinet+femmes3.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176910858182506946" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNnX7up1WF73i1vy0xUWfZkaA2hnz7qinJszgm9XeBK7-wT0WqQWX8EF4jB54QcLhHOmJuw-dyAIUXdczWzj1Lt0Sn766_hSEOb4h9wZalCI3WRMFMKm6hbYd_xPaxYEHpdRQH0kHaIaS3/s320/Dinet+femmes3.jpg" border="0" /></a></span></div><br /><br /><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>1) Le Harem fantasmé:</strong> A cette époque, la représentation de la nudité en Europe est choquante si elle n’est pas justifiée. Or, le Harem s'avère être l'expression d'un ailleurs inconnu. Les mœurs y sont différentes et certaines pratiques tolérées (telles que l'esclavage, la polygamie, le bain public...etc.).<img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176913529652165122" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgq3qGqBiO4jkrWMMj_brwfvqIArf9v581zSOyzcdPBlwkEo0A2urG1-2xSDcl5boBOqIWj5hyphenhyphenBlwOxfLT2zXUtkiKx01mIny22WvjbGhERIE99kkHMfXaarGS4GYNGpQjClFQpeJiXty-y/s320/Jean-L%C3%A9on+G%C3%A9r%C3%B4me,+Apr%C3%A8s+le+bain+ou+Femmes+nues,+sc%C3%A8ne+de+bain,+1881,+huile+sur+toile,+82,5+x+62,5+cm,+collection+particuli%C3%A8re..jpg" border="0" /> Cette tolérance entraîne en Europe une grande fascination pour le harem (ou sérail), lieu de fantasmes du sultan. En effet, le Harem, si éloigné des mœurs et de la culture européenne de l'époque suscite nombreuses interrogations mais aussi de nombreux fantasmes: Les harems rêvés, fantasmés, imaginés sont souvent habités par des odalisques aux courbes sensuelles dans les vêtements légers, et transparents. Ce thème est très prisé notamment par Jean-Léon Gérôme Eugène Delacroix et Ingres.<img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176913533947132434" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBwtOWt4iWVtnFq6Xk_u57QW9cPAD5kGJxChIW4TmcbwM2U6bO86G2bdzSIdBnkO5bBGUmzrkYFlJ-hpiX6d3l7jzyne-aN4tG6ich2PaT6At44dcMzFJuU_xI3h8EylUZBm12aFHDGdpo/s320/Jean-L%C3%A9on+G%C3%A9r%C3%B4me,+La+piscine+du+harem,+1888,+huile+sur+toile,+St-Petersburg,+mus%C3%A9e+de+l%27Ermitage..jpg" border="0" /><strong><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">(photos Jean-Léon Gérôme, La piscine du harem,et Après le bain ou Femmes nues)</span></strong>Prenons en exemple <span style="COLOR: rgb(255,0,0)">l'Odalisque à l'esclave</span> <span style="COLOR: rgb(255,102,102)">de Ingres</span> où, une jeune odalisque nue s'étire sur des tissus chatoyants, toute envoûtée par la musique que joue son esclave noire à ses côtés. <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176914122357652002" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6xexQ1oBO4jyLF4ZKRfSXTbm8l1VlPpqMUPxmK6RLYwGfuqct29K3bCke-u5fofu3q6kpprIiQx8Dp-t5orPIgwqpbN9vOm8z5GNvJNOGHHOec0TVf6ymm7jfd09AEqU2qRGyr0v7a3To/s320/Dominique_Ingres+La+grande+Odallisque+_008.jpg" border="0" />Sa sensualité semble s'épanouir au son de la musique. La position courbée que lui donne l'artiste permet de mettre en valeur sa poitrine et ses belles formes. Ces formes onduleuses dénotent avec l'espace très géométrique. Elle rejette la tête en arrière, comme pour s'offrir davantage. L'eunuque, gardien castré du harem et symbole de la négation du sexe masculin, veille sur le couple. La belle odalisque, tout en courbes, est prisonnière de ce lieu qui s'ouvre à droite sur une cour. Mais l'eunuque se tient là justement pour éviter qu'elle ne sorte ou que quelqu'un vienne gêner la scène qui se produit à l'intérieur. Ici comme dans la plupart des oeuvres d'Ingres, la femme est nue et captive dans un espace clos dont l'artiste détient la clé. La même chose est remarquée dans la Grande Odalisque. Présentée de dos, La grande Odalisque est un des rares personnages des oeuvres orientalistes qui regarde directement à l'extérieur du cadre de la toile. ( "L'Odalisque à l'esclave" )</span></div><br /><br /><br /><div></div><br /><br /><br /><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>2) Le bain :</strong>Sur le plan pictural, les scènes de toilette sont souvent caractérisées par des femmes qui entrent et sortent du bain et qui, en compagnies de leur servante, offrent leur beauté nue. On se sent ainsi dans l'intimité de ces femmes qui ne se préoccupent apparemment pas de cette intrusion de l'observateur: Pour illustrer ce moment comme privilégié de la féminité, des peintres comme Ingres présentent le repos, l'assoupissement, l’inaction, ce qui attire l'œil du spectateur qui, lui, est bien occupé à profiter de la scène, à se délecter des somptueux corps des baigneuses. La courbe du corps des ces dernières est répétée par les différents objets dans la pièce, comme les vases, assiettes, lampes, pots dont la forme et circulaire. La lumière est sombre ce qui laisse deviner que la scène se déroule dans un endroit mystérieux et même intime.<br /><br /></span><br /><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">(Édouard Debat-Ponsan, Le massage, 1883. </span></span></div></div><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvmpxsJusXMUGQAZNxKazl0uNAOVhGKYBV0KhiVy3aN3HG_9hpze-VJbfXLdgq6hG-ahDLHctz5OE08HzMAfTwdUEwdNuC1s4eB58BkBdfrNk8Sw6CBy0YBNQNKJt6agXglZ8ZS8g-Hvqj/s1600-h/Jean-L%C3%A9on+G%C3%A9r%C3%B4me,%2BBain%2Bmaure,%2B1880-1895,%2Bhuile%2Bsur%2Btoile,%2B73,6%2Bx%2B32,5%2Bcm,%2BSan%2BFrancisco,%2BPalace%2Bof%2Bthe%2BLegion%2Bof%2BHonor..jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176966546332042066" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvmpxsJusXMUGQAZNxKazl0uNAOVhGKYBV0KhiVy3aN3HG_9hpze-VJbfXLdgq6hG-ahDLHctz5OE08HzMAfTwdUEwdNuC1s4eB58BkBdfrNk8Sw6CBy0YBNQNKJt6agXglZ8ZS8g-Hvqj/s320/Jean-L%C3%A9on+G%C3%A9r%C3%B4me,%2BBain%2Bmaure,%2B1880-1895,%2Bhuile%2Bsur%2Btoile,%2B73,6%2Bx%2B32,5%2Bcm,%2BSan%2BFrancisco,%2BPalace%2Bof%2Bthe%2BLegion%2Bof%2BHonor..jpg" border="0" /></a><br /><br /><div style="TEXT-ALIGN: center"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">(Jean-Léon Gérôme, Bain maure)</span></span></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ3ANf78we2HAqK0W4XifS8A13Q5UBIhYcpRFPC_Du56pwDn6SeopV4l5-4FIwANSvadz3Zl6Vh0_zcTae0uYKAIHdvFTb33u6eSnhIOL4UViQTep6cSlbBP-BwbqXgbnW5IlQA44i5sg8/s1600-h/%C3%89douard+Debat-Ponsan,%2BLe%2Bmassage,%2B1883..jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176966537742107458" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: pointer; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ3ANf78we2HAqK0W4XifS8A13Q5UBIhYcpRFPC_Du56pwDn6SeopV4l5-4FIwANSvadz3Zl6Vh0_zcTae0uYKAIHdvFTb33u6eSnhIOL4UViQTep6cSlbBP-BwbqXgbnW5IlQA44i5sg8/s320/%C3%89douard+Debat-Ponsan,%2BLe%2Bmassage,%2B1883..jpg" border="0" /></a><span style="COLOR: rgb(255,0,0)"><strong><br />II:Orientalisme : Expression littéraire:<br /></strong></span>La conquête de l’Algérie en 1830 par la France, permet le développement d'un fort intérêt intellectuel pour l'orient. Ce regard enrichi permet à L'Orient d'intégrer le domaine littéraire français. L'orientalisme revêtit ainsi un aspect littéraire :Des "voyageur écrivains" vont alors profiter de leurs voyages en Orient pour nourrir leurs oeuvres d’exotisme, d’odeurs, de couleurs et de sensation intenses .C'est dans ce contexte que <strong>Chateaubriand</strong> fait en 1811 un voyage en Orient pour "aller chercher des images", qu’il rapporte dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem. <strong>Victor Hugo</strong>, qui n’est jamais allé en Orient, publie en 1829 un recueil de poèmes lyriques et fantastiques intitulé Les Orientales. <strong>Lamartine</strong>, quant à lui, écrit en 1833 d'une façon romantique ses Souvenirs, pensées et paysages pendant un voyage en Orient, où il appelle l’Europe à "protéger" la brillante civilisation orientale. En 1851, près de dix ans après son voyage en Tunisie et en Algerie , Gérard de Nerval publie Un Voyage en Orient, dans lequel l’Orient est étroitement associé à la féminité. La poésie de <strong>Charles Baudelaire</strong> dans Les Fleurs du mal (1857) est elle aussi fortement imprégnée de l’Orient, de ses odeurs, de ses parfums et couleurs.Cette fascination par l'orient dans le domaine litteraire conduit certains auteurs à s'engager<strong>:Maupassant</strong> qui a lui aussi fait plusieurs voyages en Algérie autour des années 1880,raconte dans ses voyages lui ont inspiré une série de textes témoignant de sa propre fascination pour l’Orient mais aussi de son engagement, : En effet dans les Nouvelles d’Afrique, Maupassant raconte ses expériences de vie Algerienne où il n'hésite pas à adopter un ton polémique dans ses critiques anticoloniales comme dans les nouvelles Bou-amama ou la Kabylie-Bougie. Dans Alger, par exemple, il présente un pays qui subit une colonisation "bien loin d'être bénigne". Dans le deuxième recueil, Récits d’Afrique, l’auteur s'inspire de la réalité politique pour donner son opinion sur des opérations militaires dont il était témoin en Algérie en tant que grand reporter pour le journal "Le Gaulois".<br /><br /><br /><div align="justify"><br />Ainsi , on saisit que le mouvement orientaliste est un mouvement complexe aux aspects divers:Il regroupe à la fois des artistes et des écrivains fascinés par l'orient ,dans ce cas précis l'Algérie, allant de Delacroix à Maupassant en passant par divers autres artistes commes Ingres ,Gérard de Nerval ou encore Victor Hugo.Cette diversité d'horizons permet à ce mouvement de prendre differents aspects :En effet, tout en montrant la beauté des paysages , la sensualité des femmes et l'art de la chasse au biais de son expression picturale , il temoigne de l' engagement politique de grands auteurs dans sa forme litteraire.Ainsi par les relations qu'il tisse entre l'Algerie de l'ère coloniale et les artistes Français ,l'orientalisme témoigne du passé commun de ces deux nations. </div><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong><span style="COLOR: rgb(255,0,0)">Yasmine - Inés - Adlane et Lamine</span></strong><br />Bibliographie:<br /><br /><a href="http://www.fr.wikipedia.org/"><span style="font-family:trebuchet ms;">www.fr.wikipedia.org</span></a><a href="http://www.discipline.free.fr/orientalisme."><span style="font-family:trebuchet ms;">www.discipline.free.fr/orientalisme.</span></a><br /><br /><a href="http://discipline.free.fr/delacroix."><span style="font-family:trebuchet ms;">http://discipline.free.fr/delacroix.</span></a><br /><br /><a href="http://www.bousaada.net/etienne_dinet."><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.bousaada.net/etienne_dinet.</span></a><br /><br /><a href="http://expositions.bnf.fr/veo/index."><span style="font-family:trebuchet ms;">http://expositions.bnf.fr/veo/index.</span></a><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3022/lang3022_orientalisme">http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3022/lang3022_orientalisme</a>.</span><br /><br /><a href="http://www.cerclealgerianiste-lyon.org/livres/emmanuel.html%20%28photo"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.cerclealgerianiste-lyon.org/livres/emmanuel.html </span></a><a href="http://wwwcano.lagravure.com/Jazet.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://wwwcano.lagravure.com/Jazet.htm</span></a><a href="http://www.bou-saada.net/Dinet/index.php?function=show&auto=1&photo=0"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.bou-saada.net/Dinet/index.php?function=show&auto=1&photo=0</span></a><br /><br /><a href="http://www.bousaada.net/etienne_dinet_tab0.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.bousaada.net/etienne_dinet_tab0.htm</span></a><br /><a href="http://www.diagnopsy.com/Dinet/Pages/001.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.diagnopsy.com/Dinet/Pages/001.htm</span></a><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1d4ot_lalgerie-des-orientalistes-de-del_school.htm">http://www.dailymotion.com/video/x1d4ot_lalgerie-des-orientalistes-de-del_school.htm</a> </span><br /><a href="http://dzlit.free.fr/nbenhamou.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://dzlit.free.fr/nbenhamou.html</span></a><br /><br /><a href="http://mediene.overblog.com/article11347239.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://mediene.overblog.com/article11347239.html</span></a><br /><br /><a href="http://www.jcbourdais.net/journal/17aout06.php"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.jcbourdais.net/journal/17aout06.php</span></a><br /></span>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-85618704449241960592008-03-12T20:26:00.011+01:002008-11-13T02:33:19.370+01:00L'Algérie durant le régime de Vichy<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-_x-WEuV-HN-1PJhbJcsbm0Oo-99GKEIQ7q3tH0dVoI0HMXrfdWPFEP3_9pyg5AQ2HvVsd-3a0lEthFZ_d8J3_3yDXXK-2F-Kx4ICyNLx8Z0SeQHo7QkrbpbjjKvlKoCjCS-0BpavvVre/s1600-h/revolution_nationale.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176944921568131842" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-_x-WEuV-HN-1PJhbJcsbm0Oo-99GKEIQ7q3tH0dVoI0HMXrfdWPFEP3_9pyg5AQ2HvVsd-3a0lEthFZ_d8J3_3yDXXK-2F-Kx4ICyNLx8Z0SeQHo7QkrbpbjjKvlKoCjCS-0BpavvVre/s320/revolution_nationale.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div><br /><br /><br /><div><br /><br /><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Le 17 juin 1940, soit près de 2 ans après le début de la Seconde Guerre mondiale, le maréchal Philippe Pétain lance un appel radiophonique encourageant le peuple français à cesser le combat contre les forces allemandes. 24 jours plus tard, il s'autoproclame chef de l'État, et le régime de Vichy est déclaré pour tous les territoires français. Parmi ces terres, l'Algérie, colonie française depuis 1830, et partie intégrante du territoire depuis 1848, soumise à l'autorité de Vichy, joue un rôle important dans la Seconde Guerre mondiale ainsi que dans la chute de l'Empire colonial, et est annonciatrice du déclin de la Collaboration. À la fois actrice et spectatrice, l'Algérie est entre 1940 et 1942 - date du débarquement allié en Afrique du Nord - un exemple de la présence du gouvernement vichyste dans les colonies françaises, en plus d'être d'une importance stratégique pour la Résistance.<br /><br />À la fois actrice et spectatrice, l'Algérie est entre 1940 et 1942 - date du débarquement allié en Afrique du Nord - un exemple de la présence du gouvernement vichyste dans les colonies françaises, en plus d'être d'une importance stratégique pour la Résistance</span></div><br /><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Une grande partie des informations est extraite du livre <em>"L'Algérie sous le régime de Vichy"</em> de Jacques CANTIER.<br />------------------------------------------------------------------------------<br /></span><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(255, 102, 102);"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);">I - L'arrivée du vichysme en Algérie :</span><br /></strong></span>Au début du mois de juin 1940, la situation en Algérie est calme ; la colonie est hors des lointains combats de la métropole. Privée d'informations directes concernant la guerre, l'opinion publique est entièrement soumise à la presse, comme en témoigne un extrait de "La Colline Oubliée" de Mouloud MAMMERI : "<em>Nous n'avions ni le loisir ni le goût de lire les journaux et ce fut des civils que nous apprîmes les étapes de l'avance allemande. Nous admirions l'efficacité de la ligne Maginot quand elle était déjà tournée, nous nous révoltions avec notre informateur de la félonie des Belges quand les Allemands étaient en France et plaignions Amiens au moment où déjà Paris capitulait."</em>Cette même opinion publique n'est pas moins troublée durant les débuts du régime de Vichy : après les discours des 7 et 20 juin, elle est divisée en deux camps. D'un côté, la mauvaise interprétation de ces discours défaitistes accentue l'effervescence et la ferveur patriotique des habitants d'Algérie. De l'autre côté, un mouvement plus favorable au gouvernement de Vichy se distingue : le 21 juin, l'archevêque d'Alger Mgr Leynaud et le Cheikh El Okbi, figure importante du mouvement des oulémas, incitent le peuple algérien à faire confiance à Pétain.Cet optimisme devant l'arrivée du régime de Vichy se voit suivi par l'arrivée de la propagande en Algérie, et le culte de la personnalité du maréchal Pétain : comme les images ci-contre le montrent, l'image du maréchal est omniprésente, en métropole comme dans les colonies. De plus, la presse est manipulée dès le lendemain de la défaite : "La Dépêche algérienne" ou "L'Écho d'Alger", par exemple, changent brusquement de ligne éditoriale. Grâce au contrôle des médias, le discours pétainiste peut s'étendre, et la IIIe République est assimilée à un "ancien régime" avant même le vote du 10 juillet 1940.<br /><br /></span><div style="text-align: center;"><span style="font-family:trebuchet ms;">[ propagande en faveur du maréchal Pétain ]</span><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKjz7irkHIj8GFkY0akfCEgULDBmeEPMF4S1YlQUFGbwiAoQyIIercu6OiZQmhaL5qHWRgoZnR0DOc8HPrP6TogC1lr7ySX5Tcj1ihd_3Ybx6k7maR2EGJtboq4-AOiBviau3Sjgs8Qqpx/s1600-h/propagande_2.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKjz7irkHIj8GFkY0akfCEgULDBmeEPMF4S1YlQUFGbwiAoQyIIercu6OiZQmhaL5qHWRgoZnR0DOc8HPrP6TogC1lr7ySX5Tcj1ihd_3Ybx6k7maR2EGJtboq4-AOiBviau3Sjgs8Qqpx/s320/propagande_2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176970325903262578" border="0" /></a><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1tQEvKsUn3a0T2KV8lhO4PsGUvOt4MUZ7pHesinUrWD_-tqWUpU3bRTrNsNjLL5SLjI51z_uINyJB7D0ZFLMKwO__Y9eayt8d28UF3pTj3W21kflJOhENIayEd2IV_AJnQfsMGuyPRiR_/s1600-h/propagande_1.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1tQEvKsUn3a0T2KV8lhO4PsGUvOt4MUZ7pHesinUrWD_-tqWUpU3bRTrNsNjLL5SLjI51z_uINyJB7D0ZFLMKwO__Y9eayt8d28UF3pTj3W21kflJOhENIayEd2IV_AJnQfsMGuyPRiR_/s320/propagande_1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176967937901445986" border="0" /></a><br /><div align="justify"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho8200QmqMa7rnxhvvWsv8v3M36l7ceS5pjVsYSTosT8bGBnYSZpZIBi_9fq5_NygB8B6IHGQ4_VpmrhgshgSdPsThd_9xvSim7_SzSBMQv7x0k_g8HDQQ2ksYxQPGakBCncNjCY9gyEf5/s1600-h/propagande_3.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho8200QmqMa7rnxhvvWsv8v3M36l7ceS5pjVsYSTosT8bGBnYSZpZIBi_9fq5_NygB8B6IHGQ4_VpmrhgshgSdPsThd_9xvSim7_SzSBMQv7x0k_g8HDQQ2ksYxQPGakBCncNjCY9gyEf5/s320/propagande_3.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176970334493197186" border="0" /></a><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">L'arrivée du vichysme en Algérie est également accompagnée par la création de nouvelles institutions. Par exemple, la Légion française des combattants naît dans le but de diffuser la doctrine de la Révolution nationale, comme le montre un extrait de la loi fondant cette institution : "<em>les anciens combattants doivent former le faisceau de leurs volontés. Ils doivent partout et jusque dans chaque village constituer des groupes décidés à faire respecter et exécuter les sages conseils de leur chef de Verdun et de 18."</em> La naissance de ces nouvelles institutions est suivie par une refonte </span></div></div><div><span style="font-family:trebuchet ms;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIpg47fCaojEvfV9qnvm9aZCDBEpO1MJq-P3J1kmHMWiBcHEeTT6V147m14k7m1Pfy5-89KZtMf2TyUNR41o0A7_kT4Kr2IEkgDHH7KocQXlLxidRwVDE4DqLikKiSJZcHFYMxE6cxFLfV/s1600-h/propagande_3.jpg"></a></span> </div><div><span style="font-family:trebuchet ms;">totale de l'élite administrative, et par un large mouvement préfectoral : sur 94 préfets en poste en 1940, 26 sont mis à la retraite, 29 révoqués et 37 déplacés.<br />[ la jeunesse de la Légion française des combattants ]</span><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirQ5eUpjNQkf3yJPX1A2IWH88s0rwmxwEjLz0Wm451MVvx5wMZT4efrlyUAf2o-UtMNk_1tX1gpB-gd7TY2AjF5d3t17q3M8hslLzVr1h_WeYc1-bTTGu66UyWNMy2HtQW64T-dnew-2vh/s1600-h/legion_combattants.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176944925863099154" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirQ5eUpjNQkf3yJPX1A2IWH88s0rwmxwEjLz0Wm451MVvx5wMZT4efrlyUAf2o-UtMNk_1tX1gpB-gd7TY2AjF5d3t17q3M8hslLzVr1h_WeYc1-bTTGu66UyWNMy2HtQW64T-dnew-2vh/s320/legion_combattants.jpg" border="0" /></a><br /><br /></div><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);"><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />II - L'enracinement du régime de Vichy :<br /></span></strong>Après l'instauration de cette nouvelle hiérarchie, le régime de Vichy peut s'installer pleinement. L'Algérie devient alors le prolongement de la métropole, et les logiques d'exclusions ne tardent pas à être appliquées : présentée comme un passage obligé de l'unification nationale, l'exclusion des Juifs et d'autres classes considérées comme ennemies naturelles du régime ne se fait pas attendre. Ainsi, le décret Crémieux de 1870, qui accordait la nationalité française à tout Juif d'Algérie, est aboli. De même, la politique d'étouffement de la démocratie est appliquée : les politiciens et dirigeants sont directement nommés par les autorités du régime de Vichy, et ce pour éviter de se retrouver en présence d'élus impliqués dans le Front Populaire ou favorables à un mouvement antifrançais. Pétain, en critiquant le suffrage universel, ajoute qu'il ne sert qu'à entretenir "<em>certaines apparences trompeuses de la liberté" (cf. discours du 10 octobre 1940</em>). De la même manière qu'en métropole, le régime collabore ouvertement avec le IIIe Reich, en envoyant des travailleurs algériens oeuvrer au service de l'Allemagne, ou encore en envoyant des ravitaillements à l'Afrikakorps, le corps de guerre allemand installé en Afrique.<br />En plus de reprendre et d'appliquer rigoureusement des mesures adoptées en métropole, les différents gouverneurs d'Afrique française et d'Algérie surenchérissent et ajoutent des lois qui dépassent les demandes du régime de Vichy. Maxime Weygand, par exemple, instaure en septembre 1941 un "numerus clausus" scolaire excluant la quasi-totalité des enfants juifs des établissements publics d'enseignement, y compris des écoles primaires, ce qui n'arriva pas en métropole. Il interdit également la franc-maçonnerie et enferme, avec l'appui de l’amiral Abrial, les "opposants au régime" dans des camps de prisonniers au sud de l'Algérie et au Maroc, ainsi que des volontaires de la Légion étrangère et des réfugiés étrangers sans contrat de travail.</span></div><div><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEhrnlomW4gO2B8_pmAYHizaRr3ZkELiLQXRYtkAW2eJRfdrylooImv15iDePmcuscM86VJOesQCKuPWYGAHGl1G2CTqiiAxYPVR4f5trLMhScWZaAX61Kf9vyEo_68sMFDXXo55OkVXFr/s1600-h/affiche_dons.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5176944917273164530" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEhrnlomW4gO2B8_pmAYHizaRr3ZkELiLQXRYtkAW2eJRfdrylooImv15iDePmcuscM86VJOesQCKuPWYGAHGl1G2CTqiiAxYPVR4f5trLMhScWZaAX61Kf9vyEo_68sMFDXXo55OkVXFr/s320/affiche_dons.jpg" border="0" /></a><br /></div><div align="justify"><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">[ affiche incitant à faire des dons en direction de l'Algérie ]<br />À cause de la rigueur de l'hiver 1941-1942 et de la sécheresse du printemps, les récoltes algériennes pour l'année 1942 sont insuffisantes. À ce constat viennent s'ajouter les difficultés que rencontre le régime avec sa politique interventionniste et avec l'économie dirigée. Ceci, ainsi que la mauvaise évolution du commerce algérien, a pour conséquence une crise en 1942 et une dégradation notable du niveau de vie des populations locales, comme le note Mouloud MAMMERI dans "La Colline Oubliée" : "<em>Tant de mendiants aux yeux creux traînaient sur les routes leurs pieds ensanglantés et durcis que c'était à douter si la main de Dieu même aurait pu les rassasier et les vêtir tous."</em></span></div><em></em><div><em><br /><br /><br /></em></div><div align="justify"><em><br /></em><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);">III - La fin de l'Algérie vichyste :<br /></span></strong>De la crise de l'année 1942 et de la dégradation des conditions de vie, il résulte une perte de prestige du régime et un mécontentement des populations locales. Ceci ne fait qu'agrandir un sentiment anti-européen déjà présent avant l'établissement du régime de Vichy : d'après les estimations du chef du CIE de la préfecture d'Alger, 5 à 20 % de la population musulmane est anti-française en juin 1940. Malgré la propagande et le culte du maréchal Pétain, et malgré la répression, ce sentiment va germer pour donner naissance à une Résistance locale.Constituée de petits noyaux ayant peu de liens entre eux, la résistance ne s'organise que tardivement : il faut attendre 1942 pour que se rencontrent le dirigeant de la Résistance algéroise, José Aboulker, et son homologue oranais, Henri d'Astier de la Vigerie.</span><br /><br /></div><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;">URL : </span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Torch-troops_hit_the_beaches.jpg"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Torch-troops_hit_the_beaches.jpg</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> ]<br />Les deux noyaux s'entendent pour préparer un débarquement allié en Afrique du Nord, et n'hésitent pas à contacter le diplomate américain Murphy pour leur venir en aide. Ainsi, l'opération Torch, fruit d'un accord entre Alger et les États-Unis, voit le jour : le 8 novembre 1942, près de 107'000 hommes débarquent sur les plages d'Afrique du Nord et, avec l'aide des résistants, prennent le contrôle du territoire en très peu de temps. Après des batailles sanglantes, l'amiral Juin, gouverneur d'Algérie, et l'amiral Darlan, alors chef du gouvernement, finissent par capituler et ordonnent le cessez-le-feu pour Alger, Oran, et le Maroc.<br />Le putsch du 8 novembre et l'aboutissement de l'opération Torch marquent l'entrée en guerre de l'Afrique française et une volonté de retour aux valeurs démocratiques. C'est dans cette optique que le général de Gaulle se déplace à Alger en mai 1943 et y fonde le CFLN (Comité français de la Libération nationale). Non seulement le comité oeuvre-t-il à rétablir la république, en rétablissant notamment le décret Crémieux, mais il établit également quelques réformes importantes, telles que l'extension du droit de vote aux femmes et l'amélioration du sort des colonisés en Afrique française.<br />------------------------------------------------------------------------------<br /><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);">Conclusion :</span></strong><br />L'arrivée du régime de Vichy en Algérie est marquée par un trouble de l'opinion publique qui sera accentué par la propagande pétainiste, mais après l'instauration d'une nouvelle hiérarchie, les mesures adoptées en métropole ne tardent pas à atteindre la colonie. Sous la direction du général Weygand, certaines lois sont même exagérées, comme celles concernant les logiques d'exclusion. Plus tard, la crise de l'année 1942 entraîne des mécontentements de plus en plus importants : il en résulte l'opération Torch, et l'instauration du CFLN. Ce comité, qui tient une place importante dans le rétablissement des valeurs démocratiques, finit par éclipser le régime de Vichy en devenant plus tard le GPRF (Gouvernement provisoire de la République française), et en rendant nuls tous les actes et décrets promus après le 16 juin 1940. Après la Libération, qui sera l'aboutissement des actions conjuguées des Alliés, du GPRF et de la Résistance, une nouvelle ère commence alors pour la France : celle des reconstructions de l'après-guerre et de l'épuration. Du côté algérien, les nationalismes enfouis durant le régime de Vichy peuvent enfin se réveiller.</span></div><div><br /><br /><br /></div><div align="justify"><strong><span style="font-family:trebuchet ms;">Amine - Yanis A. et Naji</span><br /></strong>------------------------------------------------------------------------------<br />Références : * "L'Algérie sous le régime de Vichy", de Jacques CANTIER, éditions Odile Jacob * L'encyclopédie libre Wikipédia : <a href="http://fr.wikipedia.org/">http://fr.wikipedia.org/</a> Pages concernées : "Régime de Vichy", "CFLN", "François Darlan", "Algérie", "Maréchal Pétain", "Maxime Weygand" * "La Colline Oubliée" de Mouloud MAMMERI, éditions Folio<br />Images : * les troupes de l'opération Torch atteignent les plages : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Torch-troops_hit_the_beaches.jpg">http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Torch-troops_hit_the_beaches.jpg</a> * autres images : issues du cahier hors-texte de "L'Algérie sous le régime de Vichy" de Jacques CANTIER Archives nationales, Paris Centre des Archives de l'outre-mer, Aix-en-Provence Photographies Jacques Gautherot (DR), collection Vianney Lambert, Orléans</div></div>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-81510671527816063092008-03-16T20:44:00.003+01:002008-11-13T02:33:18.542+01:00Questions à un appelé en Algérie (mai 1955-avril 1957)<div style="text-align: justify;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">André Décérier, originaire de Haute-Savoie, a été envoyé en Algérie de mai 1955 à avril 1957, soit quasiment deux ans. La durée de son service a été prolongée au delà de la durée légale. Il a bien voulu répondre à nos questions et je l'en remercie chaleureusement. </span><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);"><br />Dans quel cadre êtes-vous allé en Algérie ? Quels étaient vos grades, corps et fonctions ? Quelle était la durée prévue et quelle fut la durée réelle de votre service ?</span> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'ai été incorporé au 3è Régiment d'Infanterie coloniale à Maisons-Laffitte, au début du mois de novembre 1954 (après avoir résilié mon sursis fin octobre, avant le début de la guerre d'Algérie).</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">La durée légale du service militaire était alors de 18 mois et rien ne laissait présager qu'il pourrait en être autrement. Je pensais donc revenir à la vie civile à la fin du mois d'avril 1956.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je suis parti en Algérie en mai 1955 après 6 mois d'armée pendant lesquels :</p><div style="text-align: justify;"> </div><ul><li>J'ai "fait mes classes",</li><li>J'ai suivi un peloton préparatoire aux EOR (écoles formant les officiers de réserve) mais j'ai échoué au concours d'entrée : si j'avais suivi les cours de <st1:personname productid="la (PMS" st="on">la</st1:personname> Préparation Militaire Supérieure (PMS) pendant mon sursis, je serais entré directement aux EOR mais je n'étais pas assez militariste pour cela.</li><li>J'ai suivi le peloton d'élève caporal<span style=""> </span>: j'ai "brillamment" réussi 32e sur 36 reçus !</li></ul><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">En Algérie j'ai été affecté à la 3e compagnie du 4e Bataillon de Chasseurs à Pied avec le grade de caporal. J'ai immédiatement été envoyé au peloton d'élèves sous-officiers avant de réintégrer mon unité.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-style: italic; font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Dans quel état d’esprit étiez-vous à votre arrivée ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je suis parti en Algérie contraint et forcé mais sans avoir conscience de risquer ma vie. En mai 55, en France métropolitaine, nous n'avions pas l'impression que la situation là-bas était très grave et, même après mon arrivée, j'étais loin d'imaginer la suite.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'avais déjà une certaine culture politique et j'étais persuadé qu'il faudrait un jour rompre avec le mythe d'une Algérie partie intégrante de <st1:personname productid="la France. Je" st="on">la France. Je</st1:personname> ne pensais peut-être pas encore que l'indépendance était inéluctable, j'espérais une solution à l'amiable qui satisferait ceux qu'on appelait les "Français musulmans" tout en<span style=""> </span>ménageant les intérêts des "Pieds-Noirs".</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-style: italic; font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Cet état d’esprit a-t-il changé ? Pourquoi ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Mon état d'esprit a changé très vite à la suite de plusieurs constatations :</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">-<span style=""> </span>l'aveuglement de la population européenne que j'ai eu l'occasion de rencontrer :</p><div style="text-align: justify;"> </div><ul><li>il ne fallait surtout pas accorder plus de droits aux Algériens et s'en tenir au statut de 1947 qui faisait de la plupart des Algériens des citoyens de seconde zone, il faut signaler que ce statut, trop "libéral" aux yeux de certains, était bafoué et que les élections étaient faussées,</li><li>il fallait réprimer la rébellion naissante dans le sang, comme à Sétif et Guelma en 1945.</li></ul><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">-<span style=""> </span><span style=""> </span>La grande misère des fellahs (petits paysans algériens) :</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Les journaliers, qui possédaient peu (ou pas du tout) de terres cultivables étaient traités en sous-prolétaires par les gros colons,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Les petits propriétaires, qui avaient été refoulés par la colonisation dans les zones les moins fertiles</p><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDU-BePXEKJP9jP869G9j6J9_QNtiNfRRSJUtQbUEbAkcl9XNyRcTCcp1ko7dRKSjQ6M8QbXfFgdeg-AxCWRkCozkGscQ-0dkZuB8iZ5sslHIaQbIO3eOZq59QkvTucStfFZ8cprp_jTQy/s1600-h/reg.setif.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDU-BePXEKJP9jP869G9j6J9_QNtiNfRRSJUtQbUEbAkcl9XNyRcTCcp1ko7dRKSjQ6M8QbXfFgdeg-AxCWRkCozkGscQ-0dkZuB8iZ5sslHIaQbIO3eOZq59QkvTucStfFZ8cprp_jTQy/s320/reg.setif.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5180623374776654578" border="0" /></a> </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Dans l'Est et le Nord-Constantinois, régions que je connais le mieux, l'habitat était misérable (l'Est étant pire que le Nord) et le réseau routier dans la campagne était limité à la desserte des fermes des colons. Pour joindre les mechtas (hameaux) isolés, il y avait au mieux des pistes, au pire des sentiers muletiers.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Remarque : Je ne peux pas parler de la population algérienne urbaine que j'ai peu côtoyée.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">-<span style=""> </span>Le comportement de l'armée envers la population rurale :</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Manque de respect des populations par les officiers et sous-officiers d'active qui croyaient continuer en Algérie la guerre d'Indochine,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Suspicion généralisée : tout comportement "hétérodoxe" était considéré comme suspect,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Chapardage généralisé au cours des opérations (razzias sur la volaille et sur épiceries "de bled) : la plupart des mechtas un peu importantes possédaient une "épicerie" (un simple gourbi avec quelques marchandises de première nécessité (conserves, sucre, savon, lait concentré, café, huile, etc…) : le lait concentré était très recherché par les "pillards". Les gradés laissaient faire et étaient les premiers à manger du poulet rôti au cours des opérations.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Manque de respect (euphémisme !) de la troupe envers les femmes.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">À ce propos, je parle de ce qui s'est passé dans mon unité. D'autres unités se sont mieux comportées et le Lieutenant-Colonel Pierre-Alban THOMAS (auteur de "Les désarrois d'un officier en Algérie) qui commandait alors la 2e Compagnie du 4e BCP et avec qui je suis en relation épistolaire m'a déclaré qu'il n'imaginait pas que ceci ait pu exister ; dans sa compagnie, ça ne se pratiquait pas.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Ce comportement a été totalement contreproductif et a contribué à dresser contre nous des populations rurales qui n'étaient peut-être pas prêtes à prendre les armes dès 1955.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Dès la fin de l'année 1955, j'ai compris que "ça se terminerait mal" pour nous, mais je croyais encore à une solution politique grâce à un gros "lâchage de lest" de la part des autorités françaises, comme cela a été fait en Tunisie et au Maroc.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Avez-vous dû vous servir de votre arme ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'avais une arme en permanence, même la nuit (elle était alors à mon chevet) mais j'ai eu la chance de ne jamais avoir à m'en servir contre un être humain.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Avez-vous eu le sentiment de mener une guerre juste ? Avez-vous eu le sentiment de trahir votre conscience ? (vous parlez je crois de complicité passive et active)</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Le mot "guerre" ne me semble pas approprié en ce qui me concerne, au moins au début car nous n'avions pas une armée contre nous mais des guérilleros peu armés qui tentaient des "coups", des embuscades, avant de se retirer aussitôt et de se fondre dans la population civile. En ce qui concerne mon bataillon, le premier combat évoquant une scène de guerre s'est produit le 13 janvier 1957 quand la 1ère compagnie est tombée dans une embuscade meurtrière et a dû livrer<span style=""> </span>bataille pour se dégager (avec le secours de l'aviation !).</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Officiellement, nous faisions des opérations de maintien d'ordre contre des gens qui, les armes à la main, contestaient cet ordre. Je considérais cet ordre comme totalement injuste donc notre action était injuste. Du coup, j'éprouvais<span style=""> </span>une certaine sympathie pour la cause de nos adversaires : pour leur cause mais pas pour leurs méthodes.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'ai donc eu des cas de conscience et je me suis dit parfois : "Si j'étais Algérien, je serais fellagha". Un autre – qui ne partage pas vraiment mes idées<span style=""> </span>- l'a écrit dans un livre, beaucoup plus tard : Bigeard !</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Au début, j'ai été choqué par ce que je voyais, j'aurais aimé protester mais je n'ai pas osé, aujourd'hui encore je me reproche ce que je considère comme une lâcheté. Avec le temps, on est moins choqué, on se blinde et on commence par être complice passif devant le vol de bovins pour améliorer l'ordinaire (du bétail qui appartenait à de pauvres paysans) puis insensiblement on passe du "recel subi" au "recel sur commande", c'est cela que j'appelle la complicité active. Quand j'ai réalisé que j'avais franchi un pas, je me suis dit : "de quoi ne serais-je pas capable dans six mois" ? Au début, on fait naturellement la distinction entre le bien et le mal puis arrive un moment où il faut faire tout un raisonnement intellectuel pour distinguer ces deux notions. </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Heureusement que j'ai eu la chance de ne plus partir en opérations après ma nomination à la section de commandement comme sous-officier d'ordinaire. Qu'aurais-je fait si un copain avait été tué sous mes yeux au cours d'une opération ? Je ne peux pas répondre…</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je corresponds avec un ancien de mon bataillon, mais d'une autre compagnie je ne l'ai jamais rencontré, pas même en Algérie. Il a participé à l'opération du 11 mai 1956 au cours de laquelle 79 villageois ont été tués par représailles ; cinquante-deux ans après, il ne s'en est pas encore remis. Il est psychologiquement très perturbé (et encore plus depuis qu'il est retraité et qu'il a le temps de penser). J'ai essayé d'évoquer cet épisode au cours d'une conversation téléphonique, mais il se bloque, je n'arrive pas à savoir comment ça s'est passé, je sens qu'il redoute ma réprobation. Je me refuse pourtant de juger son comportement de l'époque car, si j'avais été avec lui ce jour-là, je ne sais pas comment je me serais comporté.</p> <p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgzcVmjpDwzS7RU7m9X4aouEqlreSidkUL9XLnMCoHB_aNRBAqfySAVOQiI98cFGSeHbVXoa8oAd3fH5s3iP39zDP8poBw_jOsWIZqxlma-Otfljp_XHNO-FS7qVBwvWD2ySixQBoboNdK/s1600-h/IMG00n36.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgzcVmjpDwzS7RU7m9X4aouEqlreSidkUL9XLnMCoHB_aNRBAqfySAVOQiI98cFGSeHbVXoa8oAd3fH5s3iP39zDP8poBw_jOsWIZqxlma-Otfljp_XHNO-FS7qVBwvWD2ySixQBoboNdK/s320/IMG00n36.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5180624323964427010" border="0" /></a></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> <span style=""> </span> </div><p style="text-align: justify; font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Pensiez-vous que cette guerre pouvait être gagnée d’une manière ou d’une autre et le souhaitiez-vous ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je poserais autrement la question : pouvait-on faire cesser le conflit en supprimant ses causes<span style=""> </span>? Jusqu'aux élections du 2 janvier 56, peut-être. Le Front républicain a été élu pour ça mais, après la "capitulation des tomates", les Algériens ont perdu toute confiance. Si Guy Mollet avait eu le courage d'appliquer un programme voisin de celui proposé par de Gaulle en 1958 (intégration, égalité des citoyens), je pense que tout aurait été encore possible. En mai 58, c'était déjà trop tard : pour les Algériens, désormais, c'était "indépendance inconditionnelle" ! Après l'échec des propositions de de Gaulle, on aurait pu continuer la guerre (une vraie guerre désormais) pendant 10 ans, 15 ans sans changer le résultat final.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Si on pouvait refaire l'histoire, je pense qu'une solution eût été possible grâce à un accord entre un Mandela algérien et un de Klerk pied-noir [<span style="font-style: italic;">De Klerk est le dirigeant blanc sud-africain qui a mis fin à l'apartheid en 1990</span>]. Dans quel cadre ? Un cadre franco-algérien ou un cadre algérien en coupant le cordon ombilical avec la métropole ? Questions sans intérêt puisque c'était un rêve, mais un beau rêve.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Quelles relations aviez-vous avec les Européens ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'ai eu peu de rencontres avec des Européens :</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des commerçants,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">deux familles dans lesquelles j'ai été invité pour un repas,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">un aumônier "ultra" et répressif à tout crin,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">un chauffeur de camion qui m'a pris en "stop"</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des enseignants,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des passants,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">un gros colon qui faisait semblant de ne pas nous voir alors que nous protégions sa ferme.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'ai eu aussi une correspondante européenne que j'ai rencontrée très brièvement, une seule fois.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Il était difficile d'aborder le problème algérien avec eux ne serait-ce que pour des raisons de courtoisie. Beaucoup, bardés de certitudes, m'ont laissé un souvenir au mieux "insipide" parfois désagréable mais j'ai quand même rencontré quelques rares personnes avec qui on pouvait échanger des propos intelligents.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><span style="font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);">Et avec les Algériens ?</span><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'ai rencontré plus d'Algériens que d'Européens :</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des commerçants urbains ou ruraux,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des paysans,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des anciens combattants des guerres de 14-18 et 39-45,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">des jeunes dans les villages de Petite Kabylie (en septembre 55),</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">deux instituteurs,</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">J'ai eu aussi une correspondante algérienne, une lycéenne d'environ 18 ans. Nous échangions des propos très "sages" à propos des coutumes des Européens et des Algériens, du problème du voile (qu'elle ne portait pas sauf quand elle voulait "se déguiser"), de la religion musulmane. <span style="font-size: 12pt; font-family: georgia;">Le seul propos politique est venu d'elle quand elle m'a avoué qu'elle était la nièce d’un dirigeant du FLN réfugié au Caire ! Si mon commandant de compagnie avait appris que je correspondais avec la nièce d'un de nos pires ennemis !!</span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Certaines de ces rencontres ont été très intéressantes, deux exemples :</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">un instituteur très francophile (en juin 55) : est-il resté francophile par la suite ou a-t-il été exécuté par le FLN<span style=""> </span>?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">le boulanger de Ziama-Mansouriah qui était devenu un ami et qui – j'en ai eu la preuve après coup – était un militant nationaliste, il a payé ça de sa vie.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Avec les autres Algériens nous n'avons jamais parlé de politique : trop dangereux pour eux.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Comment s’est passée votre permission ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je redécouvrais la France (on devait dire la Métropole puisque "l'Algérie, c'était la France") après 14 mois d'absence. Ma plus grande surprise a été le désintérêt de la majorité de mes interlocuteurs à propos de l'Algérie. Quand j'essayais de raconter les scènes peu glorieuses dont j'ai été le témoin, je rencontrais surtout le scepticisme, même chez certains de mes amis ; quand on me croyait, on s'étonnait que je puisse désapprouver les exactions de l'armée. Après tout, les Algériens récoltaient ce qu'ils avaient semé. Heureusement, les réactions de ma famille proche (un père cheminot, une mère femme de ménage) ont été formidables.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify; font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">Qu’aimeriez-vous dire aux jeunes lycéens algériens et français qui travaillent sur la Guerre d’Algérie ?</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je voudrais avant tout les mettre en garde contre des réactions irréfléchies. Nous sommes en 2008, plus de 50 ans se sont écoulés depuis "mon aventure algérienne" et je crains que les lycéens d'aujourd'hui aient du mal à se remettre dans le contexte de l'époque. Il ne faut jamais juger le passé en faisant abstraction du contexte.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Je suis parti en Algérie en 1955. Il y a alors tout juste 10 ans que la guerre de 39-45 est terminée, un an que la guerre d'Indochine est finie (au moins pour les Français). Il faut se souvenir </p><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;"> </div><ul><li>que, 8 ans auparavant, le pain était encore rationné en France,</li><li>que le population était à 50% rurale, voire paysanne,</li><li>que pour beaucoup l'école se terminait à 14 ans avec pour tout bagage le Certificat d'Études Primaires (quand on l'obtenait : les illettrés étaient nombreux dans ma compagnie) ..</li></ul><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Comme je n'étais pas officier, j'ai eu l'occasion de côtoyer des jeunes de mon âge issus de la France d'en-bas, des fils de petits exploitants agricoles (quelques arpents de terre, quelques vaches à l'étable), des prolétaires de l'agriculture ou de <st1:personname productid="la mine. J'ai" st="on">la mine. J'ai</st1:personname> connu des gars qui n'étaient jamais venus dans une ville un peu importante avant le jour de leur incorporation. La plupart n'avaient aucune culture politique ou historique, aucune idée de l'histoire de l'Algérie, ne savaient rien (ou avaient des connaissances erronées) de la religion musulmane. Les jeunes qui avaient 20 ans en 1954-56 étaient bien plus différents des lycéens d'aujourd'hui qu'ils l'étaient eux-mêmes des combattants de 1914 ! La plupart en voulaient à ceux par la faute desquels ils étaient venus en Algérie, il étaient prêts à le leur faire payer mais, pour eux, les coupables ce n'était pas les politiques, c'était les Arabes qui nous tiraient dessus, nous les Français qui leur avions apporté la civilisation et c'était aussi les Pieds Noirs qui faisaient "suer le burnous" et n'avaient qu'à se défendre tout seuls.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Avant de porter un jugement sur les uns et les autres, il faut prendre en compte tous ces paramètres.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal">Pour terminer je dirais que c'est aux Français de dénoncer les excès dont s'est rendue coupable l'armée française et c'est aux Algériens de faire également leur examen de conscience car leur guerre n'a pas été plus propre que la nôtre même s'ils avaient l'excuse de la justesse de leur cause et de la faiblesse de leurs moyens militaires.</p><p style="text-align: right;" class="MsoNormal"><span style="font-style: italic;">Propos recueillis par E. Augris</span><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="text-align: justify;" class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-72896210061310051662008-03-25T09:07:00.011+01:002008-11-13T02:33:18.079+01:00Les Pieds-Noirs<span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(255, 153, 0);font-size:180%;" ><strong>Qui s<em>0</em>nt les Pieds-N<em>0</em>irs?</strong></span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Un "pied-noir" est un "Français d'Algérie", rapatrié en France à partir de 1954. L'apparition de ce terme daterait de 1955 selon Paul Robert, qui était lui même pied-noir. Les pieds-noirs sont des français chrétiens et juifs. Ce terme aurait été déjà utilisé vers 1951-1952 dans les casernes de la métropole pour désigner les recrues françaises originaires d'Afrique du Nord. </span><span style="font-size:85%;"><br /></span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Avant la guerre d'indépendance les seules appellations pour désigner les français d'Algérie étaient "Algériens" ou "Nord-Africains" quant aux indigènes, ils étaient appelés "Arabes" ou "Musulmans". Le surnom "pieds-noirs" semble n'être parvenu en Afrique du Nord, qu'après 1954, et il a peut-être été apporté par les soldats métropolitains venus en nombre. Toutefois son usage ne s'est vraiment répandu en Algérie que dans les toutes dernières années de la présence Française et surtout en France, après le rapatriement. </span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span></p><div style="text-align: center;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Les pieds-noirs sont donc une multitude de peuples et de nations. Ils viennent principalement de Malte, Sicile, Sardaigne, Naples, Corse, Marseille, Barcelone et Almeria. </span><br /></div><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Ainsi la vie des pieds-noirs a été tourmentée pendant un demi siècle, mais qui sont réellement les pieds-noirs ?</span><span style="font-size:85%;"><br /></span></p><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Nous énoncerons leur vie à travers la colonisation, la période de guerre et enfin la décolonisation.</span></p><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5166840889815060162" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrfHDhuGnQDlBX4OMYKJB3WyiZiDNCQhjx0cwf8GTDANmYacyk_dYX-hyZ2mY_6qBJnd9glza9LICz3W3ehNQVyQsdNFwOcEuThpExPA1M65TVxhLE1ERl-Yy0GX03BPACOvdAAbhhNbA/s320/algerie_1962.jpg" border="0" /></span><span style="font-size:85%;"><br /></span></p><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:130%;" ><strong>I. Avant 1954</strong></span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">L'identité des pieds-noirs est assimilée à l'école. En effet, l'école de Jules Ferry transposée en Algérie à joué un rôle essentiel dans la formation de cette société de pieds-noirs. Les populations européennes qui ne sont pas forcément francophones le deviennent grâce à l'école, laquelle transmet également de fortes valeurs patriotiques, magnifie la colonisation et idéalise la France. Une culture spécifique, méditerranéenne, bigarrée et unifiée par le français, se développe ainsi au long des décennies. De plus, à l'école on apprend aux enfants la géographie, la langue française et les saisons en France.<br /></span><br /><span style="color: rgb(102, 51, 51);font-size:100%;" ><span style="color: rgb(51, 51, 255);"><strong>En 1830, commence la conquête de l'Algérie par la France:</strong></span></span></span></div><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">De 1830 à 1840, la colonisation est libre, voire anarchique. Le 5 juillet 1830, le dey d'Alger capitulait devant l'intervention militaire française, décidée par le roi Charles X à la suite d’un complexe histoire de créances dues par la France. La décision de transformer cette victoire militaire en point de départ d'une phase de colonisation ne fut pas immédiate. L'ancienne régence d'Alger prit, en 1834, le nom de « Possessions françaises dans le nord de l'Afrique », mais aucune colonisation ne fut engagée avant 1840, date de la nomination du général Bugeaud comme gouverneur général de l'Algérie. A partir de cette date, les colons sont consternés par ce qui les attend, a commencer par le manque de logement puis différents manques se font sentir par la suite. Les colons vivent ainsi sous des tentes, mangent dans des gamelles. La colonisation est fondée sur la création de villages et la concession gratuite de lots individuels. L'armée ouvre des routes, construit des villages, entreprend le défrichement donc elle œuvre fortement à la colonisation.<br />La conquête de l'Algérie a eu pour corollaire la colonisation du pays. L'idée s'impose de faire de l'Algérie une colonie de peuplement. Il apparaît que c'est le moyen le plus efficace de consolider la conquête. Bugeaud sera nommé et il se prononcera pour l'idée d'une conquête totale.<br />L'Algérie est constituée de trois départements français : Oran, Alger et Constantine, les pieds-noirs s'y installent, ainsi on en dénombre environ un million.<br /></span><br /><br /><span style="color: rgb(51, 51, 255);font-size:100%;" ><strong>Et c'est en 1848 que débute la colonisation de peuplement:</strong></span></span></div><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Pour les colons, la révolution de 1848 donne l'espoir de mettre fin au régime militaire. La Constitution de 1848 proclame l'Algérie partie intégrante du territoire français. Une politique d'encouragement à l'établissement de colons voit le jour. A la fin de 1851, on compte 33000 colons ruraux sur 131000 européens dont 66000 Français. La colonisation civile est dirigée par l'état.<br />Le 16 juillet 1857, l’Algérie devient française. Ainsi la colonisation libre progresse remarquablement. La suppression presque totale des barrières douanières entre l’Algérie et la France en janvier 1851, la création de la banque de l’Algérie en août 1851 et d’une bourse du commerce en avril 1852 favorisent la croissance économique. On crée un réseau routier et un réseau de voies ferrées.<br />A partir de 1858, un Ministère de l’Algérie et des Colonies est mis en place. Mais ce dernier est supprimé en novembre 1860.<br />En 1860, napoléon III est convaincu que « la gloire de la France s’appuie non sur la conquête mais sur l’amour de l’humanité et du progrès » de l’Algérie. Son empire s’écroule en Algérie suite à de nombreuses catastrophes, en 1866 et sa politique est abandonnée en 1870.<br />C’est ainsi qu’en 1871, l’Algérie est assimilée à la France, elle devient une « petite république française ». Puis en 1881, l’Algérie est intégrée à la France. Cette Algérie républicaine pratique une politique de colonisation officielle et elle espère réaliser un peuplement rural français grâce à la concession gratuite des terres.<br />L’Algérie obtient son autonomie financière grâce à l’action de Laferrière en 1898.</span></span></div><span style=";font-family:lucida grande;font-size:85%;" ><br /></span><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:100%;"><br /><span style="color: rgb(51, 51, 255);"><strong>Evolution :</strong></span></span></div><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">La colonisation libre progresse : elle est facilitée par la loi Warnier de 1873<br />Malgré la colonisation officielle et la naturalisation des juifs grâce au décret Crémieux, le nombre d'étrangers est plus important que celui des Français.<br />La loi du 26 juin 1889 impose donc la citoyenneté française à tous les fils d'étrangers qui ne la refusent pas : c'est la naturalisation automatique.<br />Cette naturalisation permet à la population européenne totale de passer de 280 000 en 1872 à 578 000 en 1896. A partir de 1896, le nombre des Européens nés en Algérie devient plus nombreux que les nouveaux immigrants.<br />On appelle ces Européens d'Afrique du Nord "Pieds-noirs".<br /></span></span><span style="font-size:85%;"><br />Selon un extrait d'Albert Camus "J'ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j'ai puisé tout ce que je suis, et je n'ai jamais séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent, de quelque race qu'ils soient. Bien que j'ai connu et partagé les misères qui ne lui manquent pas, elle est restée pour moi la terre du bonheur, de l'énergie et de la création."</span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:130%;" ><strong>II. De 1954 à 1962</strong> </span></p><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><span style="font-size:85%;"></span><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:lucida grande;font-size:85%;" >Cette période est quant à elle une période de peur qui a énormément marqué les enfants. (Ils pouvaient être piéger par des grenades lorsqu'ils allaient à l'école). Ainsi les gens se méfiaient les uns des autres et les différents événements ont crée des cassures entre eux. De plus, de nombreux enfants ont vu leur propre père mourir fusillé durant cette guerre.</span></div><br /><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /><div align="center"><span style="font-family:lucida grande;">Le temps de la guerre qui a débuté le 1 novembre 1954 marque le début du conflit. Cette guérilla est à la fois urbaine et rurale car le FLN est déterminé à obtenir son indépendance. Tout projet de réforme est rejeté par les européens.<br />Ainsi, l’armée qui demeure la seule autorité, les comités de défense de l’Algérie Française, les anciens combattants appellent alors à une manifestation monstre le 13 mai 1958 . Cette manifestation fait chuter la 4eme république et le Général De Gaulle est rappelé au pouvoir et c’est alors qu’on observera une évolution dans la politique mené par la France.<br /><br />Le 23 octobre 1958, ce dernier propose la "paix des braves", refusés par le FLN. Alors, le 16 septembre 1959, De Gaulle propose l'autodétermination et renouvelle son offre de cesser le feu en novembre. Suite à cela, des manifestations dont la "semaine des Barricades" en janvier 1960 ont lieu à Alger et à Oran.<br />La naissance de l'OAS (Organisation Armée Secrète) en mars 1961 donne lieu à des attentats à Paris. Les derniers mois de la guerre sont caractérisés par la tentative du putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller du 22 au 26 avril 1961. </span></div><span style="font-family:lucida grande;"><br /></span></span><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:lucida grande;font-size:85%;" >Lorsque le 19 mai 1962, le cessez le feu a été proclamé, beaucoup n'y ont pas cru. De plus, lors de la signature des Accords d'Evian, qui faciliteraient le maintien des Français d'Algérie, les pieds-noirs n'ont pas été conviés alors qu'ils étaient les premiers concernés.</span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><div style="text-align: center;"><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:lucida grande;" >Le 29 mars 1962, a eu lieu une manifestation à Bab-el-Oued qui s'est terminée en massacre par mitrailleuses. Celui-ci a fait de nombreux morts dont beaucoup d'enfants.</span></span><br /></div><br /><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:lucida grande;font-size:85%;" >En mai 1962, la signature des Accords d'Evian met fin à la guerre et donne l'indépendance à l'Algérie le 1 juillet 1962.</span></div><span style="font-size:85%;"><br /></span><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><br /><strong><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:lucida grande;" >Depuis, les pieds-noirs sont désespérés et c'est ainsi que leur exode commence.</span></strong></span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><br /></span><span style="font-size:85%;"><strong><br /></strong></span><div align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><strong><br /></strong><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-family:lucida grande;" >Selon un extrait d'Albert Camus " <span style="color: rgb(102, 102, 102);">l'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire, ni tout à fait innocent, puisqu'il l'a continue.</span>"<br /></span></span><span style="font-size:85%;"><br /></span></div><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5166850974398271234" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQnFCSK-owPb-pfg0X_c8OR_-sgAD7zOFTUvXGY8gFdQnsZgNDicPrYyVnmrlGg13CybPnMbQLyOFc6mZ_O4LnkPBECiXwYL3Ue5HUoNCVcOnsuh1o4uPqkNAeMzeE8SeoAUuEqzwjWmo/s320/piednoir.gif" border="0" height="191" width="139" /></span><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:130%;" ><strong>III.Après 1962 :</strong></span></p><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Le 5 juillet 1962 a eu lieu le massacre à Oran plus précisément " la chasse à l'européen". Les pieds-noirs se sont sentis abandonnés alors ils ont voulu partir de suite car ils avaient le choix entre "la valise ou le cercueil" (partir ou mourir). Ils sont ainsi partis en laissant de nombreuses choses, autant matérielles que sentimentales car ils ont dû mettre 150 ans de vie dans une valise. Ces Pieds-Noirs avaient le sentiment de quitter "leur pays" sans savoir si ils pourraient y revenir un jour. C'est ainsi que l'Algérie s'est vidée de plus d'un millions de français.</span></p><div style="text-align: center;"><br /><div><span style="font-size:85%;">Mouvement des Européens entre la France et l'Algérie, au cours de l'année 1962.<br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFF_H1srCB1WU0gzElf7dr_5WkxEAcbBNxJwCTsMD_ccbUDaSu_JO3FjaySVceePG37j_mn08hZqZZoHcAJ-WlVYeWM6INqU66A_3y6ckvQEAXjo_Ad1_2uKp4kL7Y23yULKEzbhoBU1OU/s1600-h/Pieds-noirs.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFF_H1srCB1WU0gzElf7dr_5WkxEAcbBNxJwCTsMD_ccbUDaSu_JO3FjaySVceePG37j_mn08hZqZZoHcAJ-WlVYeWM6INqU66A_3y6ckvQEAXjo_Ad1_2uKp4kL7Y23yULKEzbhoBU1OU/s320/Pieds-noirs.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5181675122073132018" border="0" /></a><table style="width: 1px; height: 1px;" class="MsoNormalTable" face="trebuchet ms" border="0" cellpadding="0"></table><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Source: 1962 : l’arrivée des Pieds-Noirs - par Jean-Jacques Jordi - éd. Autrement 1995<br /><br /></span><p style="text-align: center;font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Lors de leur arrivée en France, ils sont incompris, insultés par les français qui ont généralisé le mouvement extrémiste de l'OAS à tous les Pieds-noirs, ils les prennent pour des tueurs. Les Français les accusent de tout, de la hausse des logements, la hausse du panier de la ménagère ce qui rend difficile leur intégration. Il leur est difficile de trouver un appartement, un travail et les enfants étaient soit refusés à l'école ou victimes des autres élèves.</span></p><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" ><br /></span><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhx7Cs1llKP_n9wYq8kJaxqZPqu8MzzexZ55vx_m6J_HleKdxG7TuXIN5cbgqiqK5xkR9vJf8iMxVowFggOL5pfYkjsAJc-rqHzSuJsgKXnwBPv_GaVmL3zG6X6_HTpTzJUFb-b4-YS88Q/s1600-h/deferre.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174279533124773618" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhx7Cs1llKP_n9wYq8kJaxqZPqu8MzzexZ55vx_m6J_HleKdxG7TuXIN5cbgqiqK5xkR9vJf8iMxVowFggOL5pfYkjsAJc-rqHzSuJsgKXnwBPv_GaVmL3zG6X6_HTpTzJUFb-b4-YS88Q/s400/deferre.jpg" border="0" /></a><br /></span><br /><div style="text-align: center;font-family:trebuchet ms;"><span style=";font-size:85%;color:black;" >Ils eurent donc à affronter les invectives, notamment de la gauche communiste, qui les caricaturaient comme des colons profiteurs. À l'été , les Pieds-Noirs désespérés et démunis, arrivés sur des bateaux surchargés, furent reçus, à l'initiative des dockers CGT, par des pancartes hostiles (« les Pieds-Noirs à la mer ») à l'entrée du port de Marseille. Beaucoup virent leurs containers trempés dans la mer par ces memes dockers. Malgré les préventions qu'affichaient certains hommes politiques (comme le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, qui déclarait en juillet 1962 : « <i>Marseille a 150 000 habitants de trop, que les Pieds-Noirs aillent se réadapter ailleurs.</i> ») à l'égard d'une population qu'ils ne connaissaient pas vraiment, et cataloguée sur des préjugés comme étant constituée de colons « <i>faisant suer le burnous</i> », d'être raciste, violente et machiste, et dont la structure socioprofessionnelle ne devait pas faciliter l'intégration dans une économie moderne. Pourtant les Pieds-Noirs s'adaptèrent rapidement, ces sombres prévisions ont été démenties par les faits.<o:p></o:p></span><br /></div><span style=";font-family:Batang;font-size:10;" ><o:p></o:p></span><br /><p style="text-align: center;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;">Cependant, après cet accueil reçu, les Pieds-Noirs s'intégrèrent rapidement, contribuant à l'essor économique des années 1960. Notamment dans les régions de Provence, et de Languedoc-Rouisslon. Des villes auparavant endormies ont connu un coup de fouet économique qui a contribué à leur dynamisme actuel (Nice, Montpellier et particulièrement Marseille). Les pieds noirs restent une communauté singulière. Assimilés Français dans une France qui n'existe plus, ils ont dû s'intégrer ensuite dans l'ancienne métropole hostile à leur égard. Beaucoup se disent exilés dans un pays qui ne sera jamais tout à fait le leur, Français de nationalité mais Algériens de terre. <o:p></o:p></span></p><br /><div style="text-align: center;"><span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" >Lorque, le 1er juillet 1962, les Algériens se prononcent par référendum pour l'indépendance de leur pays, des milliers de pieds-noirs Français installés en Algérie retournent en France :</span> </div> <span style=";font-family:trebuchet ms;font-size:85%;" ><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzckoJG_zoy_1W7zUMzBe2L9zPpuqkcapgkU5mbQHC2VaEIm7Y79EfB4bmr0b8e3h5c00z1cDgjfUZuXILxNgaYsvVRDm9s8Jmw7W6i460RFfxUXV5cPwCxQu1swPJsLv5axNJWMeSqek/s1600-h/Image2.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174276346259039970" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzckoJG_zoy_1W7zUMzBe2L9zPpuqkcapgkU5mbQHC2VaEIm7Y79EfB4bmr0b8e3h5c00z1cDgjfUZuXILxNgaYsvVRDm9s8Jmw7W6i460RFfxUXV5cPwCxQu1swPJsLv5axNJWMeSqek/s400/Image2.jpg" border="0" /></a></span><br /><p align="center" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >L'exode pour trouver un foyer où dormir a séparé de nombreuses familles.</span></p><div style="text-align: center;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >En effet, ils ressentent des douleurs et disent que "le passé est mort". L'algérie leur manque, c'était le bonheur, la douceur, ils aimaient leur vie là-bas.<br /><br /></span></div><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Ainsi, par la suite les Pieds-noirs ont réussi à s'intégrer parmi les Français.</span><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Cependant, pendant ces quarante dernières années, ils n'ont pas pu en parler alors maintenant, ils veulent le faire, "faire éclater la vérité".<br /><br /></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:85%;" >Selon un extrait d'Albert Camus:</span><br /><p style="color: rgb(102, 102, 102);font-family:trebuchet ms;" align="center"><span style="font-size:85%;">" Comprendre le monde pour un homme, c'est le réduire à l'humain."</span></p><p style="color: rgb(102, 102, 102);font-family:trebuchet ms;" align="center"><span style="font-size:85%;">"Mais qu'importe après tout que les mots manquent ou trébuchent, s'ils parviennent, fugitivement au moins a ramené parmi nous l'Algérie exilée et la mettre, avec ses plaies, à un ordre du jour dont enfin nous n'ayons pas honte."</span></p><span style="font-size:85%;"><br /></span><br /><div style="text-align: center;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:85%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-style: italic;">Principales sources : http://www.pieds-noirs.org</span>; <span style="color: rgb(0, 0, 0); font-style: italic;">Film : " Histoire d'une blessure " de Gilles PEREZ en 2006; </span><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-style: italic;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds-Noirs<br /><br /></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);">GEHIN S0phie<br />GIURIATO MarjOrie</span><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-style: italic;"><br /></span></span></div></div></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com17tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-4292901000177550232008-04-01T14:57:00.003+01:002008-11-13T02:33:17.201+01:00<div style="text-align: center;"><strong><em><span style="color: rgb(153, 51, 153);font-size:180%;" >8 mai 1945: fin d'une guerre,</span></em></strong><br /><strong><em><span style="color: rgb(153, 51, 153);font-size:180%;" >début d'une autre?</span></em></strong><br /><br /><span style="font-family:georgia;">Capitulation de l'Allemagne et fin de la seconde guerre mondiale, c'est sûrement la première chose qui vient à l'esprit de la plupart des gens, essentiellement les Européens bien-sûr. Car pour ce qui est des Algériens, eux retiennent avant tout les massacres de <strong>Sétif</strong>, <strong>Guelma</strong> et <strong>Kherrata</strong> dans le Constantinois. Alors qu'une guerre vient de se terminer, une autre s'annonce probablement ce 8 mai 1945: celle de l'indépendance de l'Algérie. </span></div><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5166845725948235474" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqyD5uTVa7zFPA_-Slv_jUzknhL3hQfqrVu6kbcyu0xZuQ86z1ivRneDh5gD3lDSAl-zs_Ld8OtAWrMvNKRW89XG07EFZAF81qoVFgQi7LASguWp8wvpuApKLY1GVAY8EmkMzREo2OlvE/s320/setifvue_hist.jpg" border="0" height="210" width="263" /> </span><br /><p style="text-align: center;"><span style="font-family:georgia;"><br /><span style="font-size:78%;">Vue de Sétif à l'époque coloniale</span><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:130%;" ><strong>I/Une répression impitoyable</strong></span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 153, 0);"><strong>A/Contexte et origines du drame</strong></span><br /><br />Le prestige de la France en tant que puissance coloniale a été affaibli avec la défaite de 1940, puis lors du débarquement allié de novembre 1942, où les États-Unis ont diffusé en masse la Charte de l'Atlantique, document qui condamne le colonialisme. Cette hostilité des Américains vis-à-vis de la présence coloniale française a renforcé les revendications nationalistes qui sont alors représentées <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisFyvmh_-AmY6ZHwhj6R4cryiyoH96SJJ7Ao1eeL4bOHmfz-AQ-PIgTBpueRqGcKNEWKue4p6SKSbt3PNkN63q2xlEV5m9gFQK8R6tlOx_1x9INDug6mrKu12VOlFoSwxcn6XBXg9NAQM/s1600-h/messali-hadj.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5160480031407388994" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEisFyvmh_-AmY6ZHwhj6R4cryiyoH96SJJ7Ao1eeL4bOHmfz-AQ-PIgTBpueRqGcKNEWKue4p6SKSbt3PNkN63q2xlEV5m9gFQK8R6tlOx_1x9INDug6mrKu12VOlFoSwxcn6XBXg9NAQM/s200/messali-hadj.jpg" border="0" /></a>par <strong><a href="http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761592670/Messali_Hadj.html">Messali Hadj</a></strong>, le chef du principal mouvement nationaliste<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWehdTUwVExqMcj7t2vYCBEdqUupJiKzL3c4D7N3vb9nF7pbuqEwbR1EPz7ghb3sPpNJjUQcqVT4U6Kx8YNiHVy8qhoQn2Lj1UdUQ9QMC4GcrWw4-_rhBBevmqlcYylbI5a9bQf30wVKw/s1600-h/ferhat%20abbas.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5160479778004318514" style="margin: 0px 0px 10px 10px; float: right;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWehdTUwVExqMcj7t2vYCBEdqUupJiKzL3c4D7N3vb9nF7pbuqEwbR1EPz7ghb3sPpNJjUQcqVT4U6Kx8YNiHVy8qhoQn2Lj1UdUQ9QMC4GcrWw4-_rhBBevmqlcYylbI5a9bQf30wVKw/s200/ferhat%2520abbas.jpg" border="0" /></a> algérien ( le Parti du Peuple algérien, PPA) et<strong> <a href="http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761560627/abbas_ferhat.html">Ferhat</a></strong><a href="http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761560627/abbas_ferhat.html"> <strong>Abbas</strong></a>, dirigeant des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML). Ce dernier défend une Algérie indépendante plus ou moins associée à la France.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><br /></span></p><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:georgia;">Le 7 mars 1944, le gouvernement provisoire d'Alger publie une ordonnance qui octroie la citoyenneté française à 60 000 musulmans mais les indépendantistes du <a href="http://www.algerian-history.info/_temp_9abe10.htm">PPA</a> et de l'AML jugent ce geste très insuffisant et tardif. Ils espèrent alors beaucoup de la première réunion de l'Organisation des Nations Unies à San Francisco, le 29 avril 1945.</span><br /><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:georgia;">Mais Messali Hadj est arrêté en avril 1945 et déporté le 23 à Brazzaville (capitale de la République du Congo), peu de temps après avoir été désigné comme le leader du peuple algérien lors du congrès des AML. Cette provocation des autorités françaises sème la consternation chez les musulmans qui multiplient les manifestations nationalistes en faveur de sa libération.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Le 1er Mai à Alger, une manifestation du PPA clandestin est organisé. Pour la première fois le drapeau des indépendantistes, l'étendard vert et blanc frappé de l'étoile et du croissant, est arboré en public. Plusieurs morts sont à déplorer.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Le 8 mai, jour de l'armistice, le même scénario se reproduit. Mais cette fois la répression est plus brutale.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><span style="color: rgb(0, 153, 0);"><strong>B/ Le 8 mai</strong></span></span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">Le<a href="http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article286"> 8 mai 1945</a>, à Sétif, les nationalistes algériens du PPA (Parti du Peuple algérien, interdit) de Messali Hadj (en résidence surveillée) et des AML (Amis du Manifeste et de la Liberté) de Ferhat Abbas organisent un défilé pour célébrer la chute de l’Allemagne nazie et réclamer le droit à la liberté.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Il ne faut pas oublier qu'à cette victoire sur le IIIe Reich et sur le fascisme ont contribué, à côté des alliés –Soviétiques, Américains et Anglais pour la plupart – de nombreux « indigènes » venus d’Afrique noire et du Maghreb, enrôlés dans les armées régulières françaises. Colonisés, ces combattants espéraient que leurs peuples bénéficieraient eux aussi de cette liberté chèrement acquise pour sortir du statut colonial et devenir des citoyens de leur propre patrie.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Le jour de la capitulation du III Reich, des cérémonies sont donc prévues en Algérie comme partout en France. Les militants reçoivent pour consignes de ne pas porter d'armes, ni d'arborer le drapeau algérien. Les drapeaux alliés sont en tête. Lors du défilé, des pancartes portant des slogans tels que « Libérez Messali », « Vive l’Algérie libre et indépendante », « A bas le fascisme et le colonialisme » sont déployées.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Mais dans le Constantinois, c’est le drame.</span><br /><span style="font-family:georgia;">A <strong>Sétif</strong>, le cortège se rendant au monument aux morts connaît une effroyable mêlée.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Tout dérape quand un jeune scout prénommé Saal Bouzid refuse de baisser le drapeau algérien qu’il porte ; il est abattu par un policier. Cela déclenche l’émeute. La colère des manifestants se retourne contre les Français et fait en quelques heures 28 morts chez les Européens, dont le maire qui a cherché à s'interposer.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Le mouvement s'étend très rapidement. Le même jour, à <strong>Guelma</strong> (sous-préfecture agricole du même Constantinois qui compte 3346 européens pour 14 409 musulmans), la manifestation pacifique organisée par les militants nationalistes, drapeaux algériens et alliés en tête, est arrêtée par le sous-préfet <a href="http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://ma.page.free.fr/adimad/achiary.jpg&imgrefurl=http://pagesperso-orange.fr/adimad/chefs.htm&h=1000&w=762&sz=166&hl=fr&start=1&tbnid=PDTMS0Wou0IPlM:&tbnh=149&tbnw=114&prev=/images%3Fq%3DAndr%25C3%25A9%2Bachiary%26gbv%3D2%26ndsp%3D20%26hl%3Dfr%26safe%3Dactive%26sa%3DN"><strong>André Achiary</strong><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5166852091089768210" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0HAl7Z3Y40hPtuBT-28hs5yjRxmKHbz5r_iDheUk50wDT6gK4jXvENh5-OQqpRrk0AVTfjGnrBdlTmKUvou3L9hMBG-F0UJRiNSGv3yUsv2AHQCBdLvcoDLabyA6L7rl1DD9YHUJHS4M/s320/achiaryp.jpg" border="0" /></a> (un ancien policier qui finira dans les mouvements contre-terroristes) qui bloque le cortège se rendant au monument aux morts et exige que soient jetés les drapeaux algériens brandis en même temps que les drapeaux tricolores.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Tout à coup, il sort son revolver et tire en l’air. Immédiatement les gendarmes et les policiers l’imitent. Un musulman est tué. Ce qui engendre une panique. Mais contrairement à Sétif, il n’y a pas d’émeute et aucun européen n’est tué. Achiary décrète le couvre-feu et fait armer la milice des colons. Celle –ci dresse la liste des musulmans «à juger», autrement dit à éliminer. Ses victimes se compteront par dizaines. Le but est de supprimer tout Arabe susceptible de jouer un rôle politique ou économique. <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOGIa8JWWltpCPvqHRyJd-oxtMKiGlpiEvktlPA86zAF2z0KgBlgya5Tvm7DivlmCnwpoOhQRKryIjxe64CU1qAHQt7xdY8pw6S289Pc2XEaJnB7ST4pjlgroSLwY_Zw9yF3HMjBu6sss/s1600-h/guelma-setif-massacre1.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174652134422603602" style="margin: 0px 0px 10px 10px; float: right; width: 187px; height: 189px;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOGIa8JWWltpCPvqHRyJd-oxtMKiGlpiEvktlPA86zAF2z0KgBlgya5Tvm7DivlmCnwpoOhQRKryIjxe64CU1qAHQt7xdY8pw6S289Pc2XEaJnB7ST4pjlgroSLwY_Zw9yF3HMjBu6sss/s400/guelma-setif-massacre1.jpg" border="0" height="189" width="169" /></a></span><br /><span style="font-family:georgia;">Toutes ces exécutions ont lieu sur ordre du sous-préfet (la répression est supervisée par le général Duval, commandant de la division de Constantine) sans autre forme de jugement; les corps sont dissous dans la chaux vive. Des algériens sont jetés vivants d’une hauteur de 300 à 400 mètres dans les gorges de Kerrata. De plus, un officier musulman (un des rares de l’armée française qui n'en compte qu'une centaine) se suicide «ne pouvant plus supporter ce spectacle».</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><span style="color: rgb(0, 153, 0);"><strong>C/Bilan humain du massacre</strong></span></span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">Le bilan officiel des opérations de répression, selon le gouvernement français est fixé arbitrairement à 1500, ce qui suscite l'incrédulité.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Ce qui est incontestable, c'est que ces massacres ont fait plusieurs milliers de victimes, sans doute pas autant que les 45 000 déplorées dans les discours officiels algériens, mais probablement entre <strong>15</strong> et <strong>20 000</strong>. Le caractère imprécis de ces données illustre d'ailleurs ce que ces massacres ont eu de violent et d'odieux. Les efforts pour faire disparaître leurs traces rendent aujourd'hui impossible un bilan humain un tant soit peu précis. Dans cet événement sanglant, les historiens voient aujourd'hui le prologue de ce qui allait être la guerre d'Algérie.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><strong><span style="color: rgb(255, 0, 0);">II/ La Reconnaissance du massacre</span></strong></span><br /><br /><br /><span style="font-family:georgia;">La relation entre les deux pays a été déséquilibrée depuis 1830 par la conquête et la colonisation française, puis de nouveau très gravement perturbée par les révoltes et les répressions, d'abord en mai 1945, puis de 1954 à 1962. Cependant, l'indépendance de l'Algérie acceptée par la France en 1962 semblait permettre un apaisement, qui avait été concrétisé jusqu'en 1990.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Or le progrès de l'histoire a été de plus en plus perturbé, en Algérie et en France, par la résurgence de la mémoire du passé et par son utilisation dans des luttes politiques internes, à partir de la transformation soudaine de la vie politique algérienne.</span><br /><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><strong><span style="color: rgb(0, 153, 0);">A/De 1990 à nos jours: un retour de mémoire</span></strong></span><br /><br /><br /><span style="font-family:georgia;">La mémoire du <strong>8 mai 1945</strong>, concernant les massacres de Sétif et Guelma, a été longtemps occultée en France alors qu'elle était exaltée par les nationalistes algériens.</span><br /><span style="font-family:georgia;">C'est en 1990 que fut créée la fondation du 8 mai 1945 par l'ancien ministre <strong>Bachir Boumaza</strong>, natif de Kerrata au nord de Sétif.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">La fondation s'est donnée pour objectifs de "réagir contre l'oubli et réanimer la mémoire, démontrer que les massacres de Sétif sont un crime contre l'humanité et non un crime de guerre comme disent les français", pour " obtenir un dédommagement moral". Ainsi, l'histoire a été mobilisée au service de la mémoire et de la politique au lieu d'être reconnue comme un but propre.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIuvsJEcRT36ps6shIZkcEe_6cNMPZxdR6_OHFLsa_GEI9ibQ3j3blwmnOeGs39BWvZmXFoaKvXswV5g8I44iMm0ho8GQDnA9rbNLdCATV3lfI5t8KhNJ1Wk3gX6w8on_GOjtTg4IvNVs/s1600-h/bouteflika.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174647964009359122" style="margin: 0px 10px 10px 0px; float: left; width: 132px; height: 86px;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIuvsJEcRT36ps6shIZkcEe_6cNMPZxdR6_OHFLsa_GEI9ibQ3j3blwmnOeGs39BWvZmXFoaKvXswV5g8I44iMm0ho8GQDnA9rbNLdCATV3lfI5t8KhNJ1Wk3gX6w8on_GOjtTg4IvNVs/s400/bouteflika.jpg" border="0" height="92" width="144" /></a>Le président <strong>Bouteflika</strong> a choisi la première voie, en suggérant un acte de repentance à la France dans son discours du 15 juin 2000 à l'Assemblée nationale française: " [...] Que vous ressortiez des oubliettes, du non-dit, la Guerre d'Algérie, en la désignant par son nom, ou que vos institutions éducatives s'efforcent de rectifier, dans les manuels scolaires, l'image parfois déformée de certains épisodes de la colonisation, représente un pas important dans l'oeuvre de vérité que vous avez entrepris, pour le plus grand bien de la connaissance historique et de la cause de l'équité entre les hommes".</span><br /><span style="font-family:georgia;">L’ancien président <strong>Jacques Chirac</strong> a longtemps fait semblant de ne pas avoir compris cette demande, mais la négociation d'un traité d'amitié entre la France et l’Algérie semble en avoir fait une condition impérative du côté algérien.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Le 27 février 2005, le discours prononcé à Sétif par l'ambassadeur de France a paru apporter une première concession française à la demande algérienne, moins d'une semaine après le vote d'une loi mémorielle favorable à la mémoire des Français et des Français musulmans d'Algérie. D'ailleurs un processus de rapprochement franco-algérien tendant à la signature d'un traité d'amitié s'est mis en route, mais n'a pas encore abouti. Contrairement à ce qui était annoncé, l'année 2005 fût celle de la désillusion, et 2006 ne semblait pas mieux partie.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;"><span style="color: rgb(0, 153, 0);"><strong>B/ Un traité d'amitié franco-algérien ?</strong></span></span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">L'histoire diplomatique des relations franco-algérienne et du futur traité n'est pas facile à faire, à cause de son caractère confidentiel. On sait néanmoins que le rapprochement franco-algérien s'est d'abord traduit par la décision de faire de l'année 2003 l'année de l'Algérie en France pour rapprocher les deux peuples avant de rapprocher les deux Etats.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Un peu plus d'un an après la visite de l'ancien président Jacques Chirac en 2003, celui-ci retourna rendre visite à son homologue algérien, le président Bouteflika, pour le féliciter de sa victoire, le 15 avril 2004. </span><br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:georgia;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5163101889898264930" style="margin: 0px auto 10px; display: block; width: 230px; height: 179px; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvTCoDavlBcIgRqu-7Ofuy4IfA4OWvYsEmI4_ZA4TIyMkPOXn-rK9hcVRyzQbh1vB8tjcFqwpLS_sVAcuG3Gze8ZFFag8Bik_AafdfmTPnIFtPR8rngnRC1RmVfZ8mLKDEPDQbrKTRhqM/s320/FR_chirac_bouteflika.jpg" border="0" height="170" width="220" />C'est alors que les événements se sont accélérés. En effet, Monsieur Chirac avait annoncé la signature d'un traité d'amitié franco-algérien inspiré du traité franco-allemand pour l'année suivante. D’autre part il a voulu mettre fin à la "guerre" franco-française d'Algérie par la loi donnant satisfaction aux principales revendications morales et matérielles de l' ensemble des rapatriés.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">Du côté algérien, le président Bouteflika a répondu à son homologue français en des termes soigneusement choisis: " Ce sacrifice n'a pas été vain puisqu'il a conduit en définitive à la fin de l'ère du colonialisme et permis à tous ces pays, qui avaient fourni des contingents pour participer à ces combats et aux libérations qui les ont couronnées, d'accéder à leur tour à l'indépendance et de connaître enfin la liberté".</span><br /><span style="font-family:georgia;">Dans le cadre des " perspectives nées du voyage historique effectué par le président de la République en Algérie", le gouvernement Raffarin avait déposé le 10 mars 2004 un projet de loi " portant reconnaissance de la Nation et une contribution nationale en faveur des français rapatriés". Ce projet ne consacrait qu'un seul article à leurs revendications mémorielles et les cinq articles suivants à des indemnisations complémentaires.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">Mais ceci ne dura pas longtemps. En effet, à la suite de nombreuse critiques au sein du gouvernement français et algérien, une nouvelle version, le 16 décembre 2004,a été adoptée par le Sénat. Enfin, le 10 février 2005, l'Assemblée nationale adopta sans modification le texte modifié par le Sénat, qui devint la loi du 23 février 2005.</span><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:georgia;"><span style="color: rgb(0, 153, 0);"><strong>C/ La contradiction entre les deux politiques mémorielles de la France</strong></span></span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">La <strong>loi du 23 février 2005</strong> suscita aussitôt une contestation du juriste Thierry Le </span><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-family:georgia;">Bars et de l'historien Claude Liauzu. Eux et d'autres historiens dénoncèrent l'article 4, qui correspondait aux programmes de recherche universitaire [...], aux programmes scolaires [...]. Puis en tirait la conséquence que celui-ci remettait en cause la neutralité scolaire et le respect de la liberté de pensée qui est au coeur de la laïcité. Depuis cet article a été abrogé.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Mais les algériens réagirent. En effet, le 8 mai, le président Bouteflika haussa brutalement le ton dans son discours de commémoration à Sétif: " Les massacres du 8 mai 1945 étaient-ils la récompense des Algériens pour avoir défendu héroïquement la France [...] ? Qui ne se souvient des fours de la honte installés par l'occupant dans la région de Guelma [...] ? Ces fours étaient identiques aux fours crématoires des nazis". C'est la première fois depuis l'indépendance que l'Etat algérien demande officiellement à l'Etat français de reconnaître ses crimes coloniaux et de demander pardon pour les souffrances imposées au peuple algérien.</span><br /><br /><span style="font-family:georgia;">A la fin 2006, le projet de <strong>traité d'amitié franco-algérien</strong>, présenté par le gouvernement français comme naturel en 2004, semble ajourné pour une durée imprévisible. Pour ceux qui connaissaient l'histoire de la revendication algérienne de repentance de la France depuis 1990, cet échec au moins temporaire n'a rien de surprenant: ce qui est surprenant, c'est l'optimisme démesuré affiché par la partie française en 2004, et son inconscience apparente de la contradiction entre la loi du 23 février 2005 et de la revendication algérienne, dont le président Bouteflika a fait à partir du 8 mai 2005 la condition impérative à la conclusion du traité.</span><br /><span style="font-family:georgia;">Cette condition est-elle acceptable? La signature d'un traité unilatéral va-t-il beaucoup plus loin que les accords bilatéraux d' Evian? Il appartiendra aux politiques et aux citoyens français d'en décider à partir d'une réflexion plus sérieuse et plus lucide que celle qu'ils ont eue ou n'ont pas eue, jusqu'à présent sur cette question capitale.</span></div><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Travail réalisé par Justine et Ghizlaine</span><br /></div><br /><div style="text-align: center;"><em><span style="color: rgb(0, 51, 51);">Sources:</span></em><br />-Article <em>Le Monde:</em> Lundi 9 mai 2005<br />-<em>Historia</em> n° 695, novembre 2004<br />-Article<em> Libération: </em>samedi 7 et dimanche 8 mai 2005<br />-<em>L'Histoire</em> n°318, mars 2007 </div><br /><div style="text-align: center;">-Témoignage de Aziz Bedaoud (pour la seconde partie)<br /><br /></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-35683321779762143232008-04-03T19:02:00.002+01:002008-11-13T02:33:16.256+01:00Les mouvements nationalistes algériens<div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiML9wDMw9VvYMcpq2x_I67Rj2XIaTkAye5nHVloKCmPgKd-zKHwNDfNMPJuASM3XSYTyA4iLjdUrkHTWhqi_TIgdhra1ghrE8EnsEzS_wIEjH-fb8hm9zfuzdciCqeAJtJbHAC0pLqvwQ/s1600-h/Les_chefs_du_FLN.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174653294063773602" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiML9wDMw9VvYMcpq2x_I67Rj2XIaTkAye5nHVloKCmPgKd-zKHwNDfNMPJuASM3XSYTyA4iLjdUrkHTWhqi_TIgdhra1ghrE8EnsEzS_wIEjH-fb8hm9zfuzdciCqeAJtJbHAC0pLqvwQ/s400/Les_chefs_du_FLN.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify"> <strong><em><span style="font-size:130%;">Organisation du FLN<br /></span></em></strong><br />Le FLN accueil tout algérien qui se reconnaît dans ce mouvement, décrit par d’anciens résistants plus comme un désir d’indépendance patriotique que comme un véritable mouvement nationaliste. Le résistant qui veut s’y engager doit payer la cotisation patriotique (itchirâk). Au début, très peu d’hommes s’engagent dans l’association, mais début 1958, le FLN compte tout de même environ 40 000 hommes. Le FLN a eu la capacité d’unir en son sein la grande majorité des partis politiques algériens (des centristes du MTLD aux oulémas de l’UMDA en passant par les communistes du PCA) ; ces divers ralliements s’effectuèrent entre 1955 et 1957 sous la direction de Ramdane ABBANE.<br />C’est ce même personnage qui est à l’affiche du congrès de la SOUMMAM (en août 1956) d’où se dessinèrent des institutions : le CCE (Comité de Coordination et d’Exécution) qui représentait alors l’exécutif renommé en 1958 GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne), ainsi que le CNRA (Conseil National de la Révolution Algérienne) qui constituait le pouvoir législatif.<br /><br />Pour certains, le FLN constituait aussi [et surtout] une idéologie, qui devait formé un grand corps unanimiste et au dessus des partis politiques qui le composait.<br /><br />Durant le congrès de la SOUMMAM, fut établit un règlement de l’ALN, avec des hiérarchies, des grades, des décorations ainsi que des serments de combattants, parfois repris sur le système militaire français de l’époque.<br /><br />Le FLN est devenu le symbole du nationalisme algérien durant la guerre d’Algérie surtout par son discours populaire et sa prise d’avantage (au niveau de son influence et de son pouvoir) sur les rivaux messalistes du MNA.<br /><br />Cependant, pour des résistants du FLN, il y avait à la fois plusieurs FLN au sein du FLN (en fonction des différents idéaux qu’il pouvait contenir) mais aussi plusieurs FLN à travers les différents types d’action que le Front pouvait effectuer (le FLN maquisard de l’ALN, le FLN politique de la SOUMMAM, le FLN policé du colonel LOTFI, le FLN « stalinien » et brutal de BOUSSOUF et BOUMEDIENNE).<br /><br />Source : tirée d’une interview avec Gilbert MEYNIER du 10 avril 2005</div><br /><br /><div><br /></div><br /><div align="justify"> <strong><em><span style="font-size:130%;">Insurrection et Nationalisme Algérien durant<br /> la Guerre d’Algerie<br /></span></em></strong><br />La lutte pour l'égalité des droits est engagée depuis longtemps par des intellectuels, et en particulier par le mouvement des oulémas.<br />Le recours au combat est initié par le « Front de libération nationale » (FLN), une organisation nationaliste algérienne basée en Algérie et à l'extérieur.<br />Le FLN commence ses actions en 1954, seulement deux ans avant que la Tunisie et le Maroc obtiennent leur totale indépendance par la négociation<br />(la Tunisie et le Maroc n'étaient pas des colonies mais des protectorats).<br />Quelques hommes politiques français d'extrême gauche appelés les « porteurs de valise », soutinrent ce mouvement (envoi d'armes et d'argent).<br /><br />Dès 1954, le combat armé pour l'indépendance de l'Algérie par le FLN se traduit par des actions contre les populations civiles d'origine européenne ainsi que par une guérilla, des maquis et des affrontements avec l'armée française, qui comprend également des unités de supplétifs musulmans appelés « Harkis » (cf. Harkis pendant la guerre d'Algérie).<br /><br />Minoritaire au début, le FLN utilise la terreur (menaces de mort pour les « traîtres ») pour contrôler les populations civiles musulmanes, qui sont ainsi très tôt prises pour cibles dans des attentats ou des massacres comme à El Halia, en août 1955, et pour susciter chez les européens des répressions qui écarteront définitivement les deux communautés.<br />L'historien Omar Carlier note que « de 1955 à 1958, plusieurs milliers d'hommes sont tombés, et davantage encore ont été blessés, en France et en Algérie, dans l'affrontement entre le Mouvement national algérien (MNA) et le FLN, cependant que d'autres sont morts dans les combats qui ont opposé le Parti communiste algérien (PCA) et le FLN. ».<br /><br />Les représailles de l'armée sont extrêmement dures : on a pu noter ainsi le recours quasi-systématique à la torture pour des opérations de renseignement anti-terroristes (prévention des attentats), notamment au moment de la bataille d'Alger (1957).<br /><br /><br />L’appel au peuple algérien<br />Le 1er novembre 1954, le Secrétariat général du Front de libération nationale diffuse un appel radiophonique destiné « au peuple algérien » et écrit afin d'« éclairer sur les raisons profondes qui [les] ont poussés à agir en […] exposant [le] programme [du FLN], le sens de [son] action, le bien-fondé de [ses] vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. ».<br />Il décrit son action comme « dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique. ».<br />Le FLN exige donc que les « autorités françaises […] reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes » sans quoi il annonce « la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de [son] but […] la restauration de l’État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. »<br /><br />Les différents nationalistes algériens :<br /><br />Le FLN (Front de Libération National) a été crée le 10 novembre 1954 et était destiné à la conquête de l'indépendance du peuple algérien souverain à part entière. Les principaux leaders de se groupe étaient Larbi Ben M'HIDI ou encore Ahmed BEN BELLA.<br />Cet organisme de résistance est issus du courant nationaliste "Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques" (MTLD).<br />Il existe cependant trois courants différents du nationalisme et surtout de la résistance algérienne :<br />_Les Oulémas (qui se reposent sur le Coran et l'ISLAM).<br />_Les Modernistes qui sont des intellectuels et des personnes de professions libérales qui revendiquent des voies légales pour manifester leur volonté d'indépendance.<br />_Les révolutionnaires (comme Ben Bella, ...) qui revendiquent les actions de violences et les attentas pour manifester leur envie d'indépendance.<br />_Il y avait également, tout au début de la résistance algérienne, le groupe des « évolués » ou « Jeunes Algériens », qui croyaient à l’assimilation des Algériens dans la société Française avec même une suppression pure et simple du statut de musulman par l’autorité Française.<br /><br />Le mouvement du FLN (dont la branche armée se nomme Armée de Libération Nationale), était notamment de courant révolutionnaire.<br />Le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action (CRUA) est un autre groupe pour l'Algérie indépendante.</div><br /><br /><div align="justify">Source : wikipedia.com<br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);">Travail réalisé par Geoffrey et Rémi</span></div><br /></div></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-56314440140245438762008-04-05T14:19:00.005+01:002008-11-13T02:33:16.112+01:00Rencontre avec Wassila Tamzali<div align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxV7m8ri2qV_4Lv7lUKCmCde4rqpbYiNQM9OQ44CO2JGgCQO4RYOcYoLcOfdzDqe36TVKdEwcNxihaW5QuxSgHOI2qfbLEDcQkxzGLXwXpxgKu3-I9v7s7o_dl3nTJ_jboLbeik3yv-K-4/s1600-h/ecrivain_red_006.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753729146924594" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxV7m8ri2qV_4Lv7lUKCmCde4rqpbYiNQM9OQ44CO2JGgCQO4RYOcYoLcOfdzDqe36TVKdEwcNxihaW5QuxSgHOI2qfbLEDcQkxzGLXwXpxgKu3-I9v7s7o_dl3nTJ_jboLbeik3yv-K-4/s320/ecrivain_red_006.jpg" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_PJ1J-jgdIrIRwpqamH17r-d7qtkDdCc0TTB6KGHPiKtKnq1hWAR8VZw0koY7v05AN59-UlEqmqhvbngULDB9Sm2G1VmPu5wDbm9XgGT91uHA5xyjIO134nAIdHfUCwTQ_SRBlnVx8RvC/s1600-h/ecrivain_red_004.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753484333788690" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_PJ1J-jgdIrIRwpqamH17r-d7qtkDdCc0TTB6KGHPiKtKnq1hWAR8VZw0koY7v05AN59-UlEqmqhvbngULDB9Sm2G1VmPu5wDbm9XgGT91uHA5xyjIO134nAIdHfUCwTQ_SRBlnVx8RvC/s320/ecrivain_red_004.jpg" border="0" /></a><br /><br /><br /><div align="justify"><span style="font-family:trebuchet ms;"><strong>Wassyla Tamzali, auteure du roman</strong> « <em>Une éducation Algérienne</em> » paru aux éditions Gallimard en Septembre 2007, est l’invitée de Mme Carrier professeur d’Histoire, et des élèves des classes de 1S2 et 1S4. L’auteure, issue d'une célèbre famille de notables algériens, qui tiendra une place importante dans la guerre de libération, est née dans une grande ferme coloniale à Bougie. Sa jeunesse ne lui a laissé que des souvenirs de bonheur mais, un drame va tout changer : en 1957, son père est assassiné par une jeune recrue du FLN. Malgré cette perte, qui entrainera le départ de la famille à Alger et la nationalisation des propriétés familiales par le socialisme des années 70, la jeune femme s'enthousiasme pour la construction de « l'Algérie de l’an 1 », dont elle épouse toutes les utopies, avant de sombrer de désillusion en désillusion au fil des pages.<br />Wassyla Tamzali, a été avocate à Alger pendant dix ans. À partir de 1980, et pendant vingt ans, elle a dirigé le programme sur la condition des femmes de l'Unesco, en France. Retournée vivre à Alger, elle continue de mener de nombreux combats pour l'égalité des femmes, la laïcité, la démocratie ou encore le dialogue méditerranéen. </span></div><span style="font-family:trebuchet ms;"><div align="center"><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);"><strong>Qu : Pouvons nous vous qualifier de « féministe » ? </strong></span></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753729146924610" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjC1FhMIWIXzGdMDY2UgeJ570OlRpX4Zv_y37SZIi68dXVoQF5ENqjQkTbYU579D-l53VOn-PaR7IVh8pS_hPEzhHnB6mPbaulIj5wFX08BklGtY9O2r0H7_tYZ5p2h5uUQwvgj94tBu5Mh/s320/ecrivain_red_007.jpg" border="0" /><br /><strong>Mme Tamzali répond</strong> que « <strong>certainement</strong> » mais précise que cet adjectif a pris tout son sens pour elle seulement après les révolutions de 1968 en France qui ont affecté le milieu universitaire algérien dont elle faisait partie.<br />C’est ainsi qu’elle précise la nécessité, à la veille de l’Indépendance, de mettre en place une révolution globale, c'est-à-dire une révolution qui toucherait toutes les couches de la société, et non une « lutte sectaire » qui diviserait la nation algérienne au moment où l’intégralité de celle-ci était indispensable. Cette révolution globale, qui avait pour but d’aboutir à une amélioration de l’égalité entre les hommes et les femmes, constitue la première désillusion de l’auteur et des femmes révolutionnaires, qui, après avoir participé matériellement et énergiquement à la révolution du peuple algérien, ont vu leur mémoire dédaignée dans la Constitution du nouvel Etat. Mme Tamzali insiste de même sur la « nécessité des libertés » sans lesquelles « la joie de vivre n’existe plus dans une nation ». C’est ainsi qu’elle relève le problème des femmes, mais aussi celui du paradoxe de la « supériorité » des « hommes qui en sont aussi victimes même s’ils en bénéficient ».<br />L’auteur note de même la crise algérienne due au système patriarcal dont les citoyennes sont victimes mais aussi de l’universalité de ce problème à l’échelle mondiale. En France, ou en Europe la discrimination des femmes existe mais « des lois satisfaisantes protègent les femmes », contrairement aux pays arabo-musulmans. Elle constate de plus, ce qu’elle désigne comme la « structure en pyramide des hiérarchies sociales », où l’on trouve de moins en moins de femmes, plus on s’élève dans cette hiérarchie. Ce système de pyramide est répercuté non seulement dans l’économie mais aussi dans les arts en général. On nous renvoi une fois de plus au livre qui, en expliquant l’absence de droits pour les femmes, commente d’une façon générale l’absence de droit des citoyens.<br />L’auteur replonge dans le passé et nous décrit sa génération : la « génération de l’indépendance », une génération portée par une utopie qui les projetait vers le futur d’une société fraternelle, égalitaire et libre. <strong>Elle insiste surtout sur la « différence entre la libération et la liberté » dont on ne peut trouver le sens en feuilletant les feuilles d’un dictionnaire, mais plutôt grâce aux désillusions. « La libération du peuple algérien en 1962 n’a pas abouti à sa liberté », dira Mme Tamzali.</strong> <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753480038821378" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIRn82lFcsSESfrLapAyqd_ZDIYcqnLPmiiQAexkVEcB_rYeV0l-MUovrO6IG7FDCzuErUVNG941WuZ1qkQIXcXsvDE2ZQsYZFVT1HzWxF7OycysqHYVJUq6L4abpI1tyfkRnrkOOYR_GA/s320/ecrivain_red_003.jpg" border="0" /><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);">Qu : Est-ce que vous pourriez nous expliquer la place que prend votre famille dans votre ouvrage ?</span> </span></div><span style="font-family:trebuchet ms;"><div align="justify"><br />« J’ai pris le parti de dire « JE » » <strong>répondra Mme Wassila</strong>. Elle insistera en effet sur la difficulté de dire « je » dans une famille algérienne où « l’honneur oblige le collectif avant l’individualité ». Un problème qui, comme la discrimination des femmes, est universel. En effet, selon ses dires la famille « est le premier lieu de contrainte ». Une contrainte morale mais aussi une contrainte physique, où l’épanouissement sexuel trouve sa première barrière surtout dans les nations toujours ancrées dans les anciennes traditions culturelles. « S’il n’y a pas de « je » il n’y a pas de liberté », remarque l’auteur, qui insiste sur la difficulté mais la nécessité de suivre son propre chemin.<br />Qu : Vous êtes issus d’une riche famille de notables, mais vous n’étiez pas naturalisé et vous militiez dans les mouvements indépendantistes algériens, pourquoi ce choix ?<br /><br />Tamzali assure que l’Idée d’Indépendance de l’Algérie était, à l’époque, une idée moderne. En effet, tant que la France occupait l’Algérie, La nation algérienne n’existait pas. C’est ainsi que le nouvel état nait dans l’idée anticolonialiste.<br />La bourgeoisie, qui commence à occuper les villes, constitue les premiers instruits. Les fils d’instituteurs, les fils de cheminots ou encore les fils de postiers sont les premières catégories à bénéficier de l’éducation française et commencent donc, grâce à cet apport intellectuel, à imaginer le nationalisme. « Si la France avait appliqué le seamatus consul de Napoléon III, L’indépendance aurait été donné à la 1ere Guerre Mondiale et non à la Seconde Guerre Mondiale ». Ces classes étaient nationalistes mais défendaient les acquis que la France leur avait procurés. « L’ensemble de la population algérienne rêvait de revenir à l’identité nationale pour ne pas disparaitre dans la France » et « seul l’accès au savoir permettait de ne pas disparaitre », nous dira Mme Tamzali. </div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753488628756002" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7NoSNcyUcM4Is6Dv8o47q7Eoanp77tEEPdTDTBKUtKJeqk5jN8RuheoU5j7rS77wAyv7a5dTykfQ8dqEs0VsGLYFQyyHsf37z7x8utri4vG_Z3HzKw9EK3F7OkINnm4jOkpOPJp_SUess/s320/ecrivain_red_005.jpg" border="0" /> <p align="justify"><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);">Qu : Votre père a été assassiné par une jeune recrue du FLN (Front Libérateur National Algérien) lorsque vous aviez environ 15ans. Est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus ?</span><br />« Cet assassinat n’a pas été commandité par le FLN mais était le fruit d’une vengeance personnelle ». Wassyla raconte sa rencontre avec le meilleur ami de son défunt père qui, en larmes, lui raconte sa détention par la DST, les services secrets français. « Le FLN a tué ton ami Hafid » lui disaient les officiers. Ne les croyant pas, ils dirent simplement « Tu vas passer la nuit avec son assassin ». Se retrouvant dans la même cellule qu’un enfant d’à peine seize ans, l’ami du père lui demande « As-tu tué un homme ? » « Oui » « Quel était son nom ? » « Je ne sais pas » répondit l’enfant apeuré. L’adolescent lui explique qu’il voulait monter au maquis pour combattre et qu’on lui avait ordonné de tuer un homme pour pouvoir y aller. « Par fidélité à un homme de 49ans qui a été tué par un enfant de son pays sans savoir pourquoi », nous a répondu l’auteur, quant au sens qu’elle a voulu donner à sa vie. Elle s’est ainsi demandé pourquoi la violence était-elle assimilée à cette époque et de nos jours et a trouvé la réponse dans l’éducation qui inculque que « La violence est nécessaire et justifiable ». Ne voulant pas adhérer à cette thèse, Tamzali, <strong>comme Camus avant elle, estime que « La violence est nécessaire mais n’est jamais justifiable ». </strong></p><p align="justify"><br /><strong>Quant à la question de notre avenir, nous, lycéens d’aujourd’hui et citoyens de demain, « la révolutionnaire » nous propose d’« éclater notre bulle », qui nous protège d’une réalité, apparemment lointaine, que nous ne voulons pas voir. Et, nous dit qu’il y aura toujours des « petits cailloux » montrant le chemin comme au Petit Poucet, pour ne pas nous perdre dans les rouages du terrorisme encore fécond. Pour la question de l’espoir et de la foi en une Algérie libre, égalitaire et fraternelle et non une Algérie aux 30 millions de martyres, elle nous dira simplement « tout les fleuves se jettent à la mer ».</strong> </p><p align="justify">Propos recueillis par Chanez...<br /><br /><br /><br /><br /></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753733441891922" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4Upk2Da3znnlKSW-oNsAt-ArxL0i76RZPAPo55Sfr0CdLJ5UZ25ObU53Kl0eujw65SYhEx2M6epFypZEI2Oua3Ol8nXOUHv9LHViLo20YwoUkTjHSbEXWdm6-QssclWBxdP5K7Es4jJDk/s320/ecrivain_red_008.jpg" border="0" /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5185753733441891938" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg48Ip7yHdXLv5Mf63e5M5kFwhQeCqUZY5ARJs-vPtlhyphenhyphenaq69wUxHLQcOe9oBl0FLgkBAO-71Ds7SClvBoVodWuynXIM7FHrfrhiWCHPU4NG6757YeBewg9bJl-kOU1zb1zKKGRakvJVvZs/s320/ecrivain_red_009.jpg" border="0" /></span>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-46956685198487319902008-04-09T10:07:00.002+01:002008-11-13T02:33:14.713+01:00<div><div><span style="color: rgb(255, 0, 0);">La bataille d’Alger</span><br /><br /><br />La guerre d'Algérie s’est déroulé de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, ancienne colonie française. Cette guerre prend la forme d’une guérilla. opposant l'armée française (parachutistes, légionnaires, gardes mobiles, CRS, harkis) aux troupes indépendantistes de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du Front de libération nationale (FLN). Elle prend aussi l’apparence d’une guerre civile avec les multiples attentats, assassinats.. Le 7 janvier 1957, 8000 hommes de la dixième division parachutiste entrent dans Alger avec pour mission de pacifier la ville. Ils sont commandés par le Général Massu, à qui les pleins pouvoirs sont donnés par Robert Lacoste. A l'arrivée des parachutistes, le FLN répondra par une vague d'attentats.<br /><br /><br />Dès le 7 janvier 1957, les parachutistes traquent les terroristes dans toute l'agglomération et ont recours à la torture pour faire parler les personnes suspectés d'avoir caché des bombes. Les troupes patrouillent en ville, fouillent à l'entré des lieux publics, la Casbah d'Alger est entourée de barbelés, tous ceux qui y entrent ou y sortent sont fouillés.<br />Les dirigeants du FLN constatent que la guérilla dans les campagnes n’intéresse pas beaucoup les médias et l’opinion publique, et décident de l’intensifier en particulier à Alger, la question algérienne est pourtant débattue à l’ONU.<br />La réplique avec l’entrée de l’armée dans la ville, engendre des attentats aveugles contre les Européens, causant des dizaines de victimes. Début février, les explosions au stade municipal d’Alger et au stade d’El-Biar font 10 morts et 34 blessés. En juin, l’attentat au casino de la Corniche tue 8 personnes et en blesse une centaine. Après cet attentat, le colonel Yves Godard remplace le colonel Marcel Bigeard. Il privilégie désormais l'infiltration des réseaux plutôt que la torture. C'est ainsi que le 24 septembre 1957, ses parachutistes mettent la main sur Yacef Saadi, principal organisateur des attentats à Alger. Ses aveux permettent de démanteler les réseaux.<br />Le 26 janvier, des bombes avaient explosé dans trois cafés de la ville, faisant 5 morts et 34 blessés. Le FLN lance alors un mot d’ordre de grève générale pour le 28 janvier. Les militaires cassent la grève en forçant les boutiques à rouvrir. L’opération du FLN est un échec. Les hommes de Massu procèdent à des arrestations massives pour débusquer les militants du FLN, qui sont environ 5 000. Massu quadrille la ville avec ses troupes. Les quartiers "arabes" sont bouclés. Les paras en utilisant les fichiers de la police interpellent des suspects par centaines avant de les regrouper dans des centres de triage.<br /></div><br /><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidWLD3USUnbFU2-uBpMGdZUEgW84LJOBaBR3u6Ou65fouFxJSBgUDgaVJdjrpj53LEGMXXf63dv7QnABKnbZL9ymMVi9-a4g2ZulhY9Pzqb9UmG6_HoJGm07OolYySMmHy7qGTuKsJK7k/s1600-h/Image+bataille+Alger+Tom+Vinc.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidWLD3USUnbFU2-uBpMGdZUEgW84LJOBaBR3u6Ou65fouFxJSBgUDgaVJdjrpj53LEGMXXf63dv7QnABKnbZL9ymMVi9-a4g2ZulhY9Pzqb9UmG6_HoJGm07OolYySMmHy7qGTuKsJK7k/s320/Image+bataille+Alger+Tom+Vinc.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5179757728413113026" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center;">Un soldat français utilise un détecteur de mines sur les passants à Alger le 16 janvier 1957. </div><br /><br /><br /><div>La presse publie des témoignages qui dénoncent la banalisation des procédés: tortures (torture à l'électricité, pendaison par les membres, baignoire,...), exécutions sommaires de suspects, jugements expéditifs par les tribunaux militaires, centres de détention clandestins etc. Une commission d'enquête rend un rapport accablant le 21 juillet 1957. Le quotidien Le Monde le publie, ce qui lui vaut d'être saisi.<br />Les responsables politiques et la majorité des citoyens, sont donc très bien informés de ce qui se passe en Algérie. Mais ils préfèrent se taire devant les excès des militaires. Il est vrai que de nombreuses bombes sont découvertes à temps grâce aux informations recueillies sous la torture. L’avis sur la question divise les français</div><br /><br /><br /><br /><br /><br /><div><span style="color: rgb(255, 0, 0);">La bataille d'Alger est gagnée sur le terrain par l'armée française, en pratiquant des méthodes interdites par les lois de la guerre, et dépasse le projet de « pacification » menée par la France. Neuf mois après avoir obtenu les pleins pouvoirs, le général Massu remporte la «bataille d'Alger», mais au prix de 30 000 victimes françaises, 250 000 algériennes dont 3 024 disparitions de suspects et une majorité de civiles.</span> </div><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);">Travail réalisé par Thomas et Vincent</span><br /></div><br /><br /><div>Sources :</div><br /><br /><div>-Encyclopédie Axis</div><br /><br /><div>-Livre de Benjamin STORA, <em>Hisoitre de la guerre d'Algérie</em></div><br /><br /><div><em>-</em>Site web : <a href="http://babelouedstory.com/ecoutes/bataille_alger/bataille_alger.html">http://babelouedstory.com/ecoutes/bataille_alger/bataille_alger.html</a></div></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-78815931677110214292008-04-11T21:19:00.008+01:002008-11-13T02:33:14.579+01:00Rencontre avec l'historienne Claire Mauss-Copeaux<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkDSvKnSvDdQfggmNbk4MhBZ0O87myCyw4MLHg4tiTePkTjsI7_DccDHkFKudDCOZP-qDWsLlJ7M74Oe9DeN96lroZz5gSspCfP9trSPY8fvKvjleTSLo8tZaz_lQrYrztliMupfU-nPcS/s1600-h/DSC05913.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkDSvKnSvDdQfggmNbk4MhBZ0O87myCyw4MLHg4tiTePkTjsI7_DccDHkFKudDCOZP-qDWsLlJ7M74Oe9DeN96lroZz5gSspCfP9trSPY8fvKvjleTSLo8tZaz_lQrYrztliMupfU-nPcS/s320/DSC05913.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5188088832628470450" border="0" /></a>Nous avons reçu aujourd'hui l'historienne Claire Mauss-Copeaux. Avant l'ouverture (partielle et... temporaire) des archives militaires en 1992, elle a recueilli, à partir de la fin des années 1980, des témoignages d'appelés du contingent originaires des Vosges. Elle nous a donc présenté quelques photos prises par des appelés pour nous montrer comment elles portent en elle l'ombre de la guerre. L'occasion d'une réflexion sur l'image et les sources utilisées en histoire.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXJIeaLZbHoFtKaEPuSUOAqu7X7xwXSabPHTsRJGj_yheaD20lWDs5XLJB8U7Sj5-rlAGCZXWeGdJ_f8wHKbca4bFNRqgBgLL1M_i1gyAFHsiBpz4-y2qpFVYu0qe0XuLHp7aHZBlL2jir/s1600-h/DSC05916.JPG"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXJIeaLZbHoFtKaEPuSUOAqu7X7xwXSabPHTsRJGj_yheaD20lWDs5XLJB8U7Sj5-rlAGCZXWeGdJ_f8wHKbca4bFNRqgBgLL1M_i1gyAFHsiBpz4-y2qpFVYu0qe0XuLHp7aHZBlL2jir/s320/DSC05916.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5188088845513372370" border="0" /></a><br /></div><br /><br /><div style="text-align: center;"><div><object height="336" width="420"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x51k4u&v3=1&colors=background:DDDDDD;glow:FFFFFF;foreground:333333;special:FFC300;&related=0"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x51k4u&v3=1&colors=background:DDDDDD;glow:FFFFFF;foreground:333333;special:FFC300;&related=0" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" height="336" width="420"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x51k4u_rencontre-avec-lhistorienne-claire_news">Rencontre avec l'historienne Claire Mauss-Copeaux</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/augris">augris</a></i></div><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(204, 0, 0);">Pour prolonger cette journée, voici les liens et les livres évoqués par Claire Mauss-Copeaux :</span><br /></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyyBmgha_jt16yDtiHLh6ehTnoi88dtwCgGiHOQMc30nYorhYwloWq7addR1Qw3sLG3zjf1_eYE_0NpIGSN0UD6zEEEz4fZdmASuulyoIFmYGiWJVOEvLGRdByyaay4ZQFGg1t0zq69_8-/s1600-h/Appel%C3%A9s+parole.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyyBmgha_jt16yDtiHLh6ehTnoi88dtwCgGiHOQMc30nYorhYwloWq7addR1Qw3sLG3zjf1_eYE_0NpIGSN0UD6zEEEz4fZdmASuulyoIFmYGiWJVOEvLGRdByyaay4ZQFGg1t0zq69_8-/s200/Appel%C3%A9s+parole.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5188089910665261794" border="0" /></a><ul><li style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYZx-lWHywNViorFEkWcACYXhxBiJNyIFvATqUk1WCngt1YU5ZMDmpugv2DUlPguSgEd5UNg4_1i60C8JtuWNViWrPQxRA_AdgaJY_8bz-sTpdOQ9fYTTO8ifaA15isFX3sbSrUX6mRPaz/s1600-h/A+travers+le+viseur.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYZx-lWHywNViorFEkWcACYXhxBiJNyIFvATqUk1WCngt1YU5ZMDmpugv2DUlPguSgEd5UNg4_1i60C8JtuWNViWrPQxRA_AdgaJY_8bz-sTpdOQ9fYTTO8ifaA15isFX3sbSrUX6mRPaz/s200/A+travers+le+viseur.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5188090318687154946" border="0" /></a>Ces deux ouvrages sur les appelés. Le premier à partir des témoignages et le deuxième dans lequel elle étudie la plupart des photographies vues aujourd'hui.</li><li style="text-align: justify;">Les articles évoqués sur <a href="http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1981">l'insurrection du Constantinois du 20 août 1955</a> et sur <a href="http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1981">la violence au cœur des mémoires</a> sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme de Toulon.</li><li><div style="text-align: justify;">Les trois ouvrages fondamentaux évoqués par Claire Mauss-Copeaux pour comprendre la Guerre d'Algérie : -Daniel Zimmermann, <span style="font-style: italic;">Nouvelles de la zone interdite</span>, Babel, 1996<br />-René Ehni, <span style="font-style: italic;">Algérie roman</span>, Denoël, 2002<br />-Antoine Prost, <span style="font-style: italic;">Carnets d'Algérie</span>, Tallandier, 2005 et par dessus tout : Arlette Farge, <span style="font-style: italic;">Des lieux pour l'histoire</span>, Seuil, 1997.<br /></div><br /></li></ul><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIRXiWk6AXkm-gcidR0mB_wGn6w_2ytKcyKUdlIKAfEAuiptLrXgdBfMw6ce4rnIUn13puklBCCw96PLygql00lk9X_P8kxFPNBISp5Z3NJ1cpu8vqOHsoGrawiaMNA-jCJw9VTJgeIQzE/s1600-h/Carnets+Prost.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIRXiWk6AXkm-gcidR0mB_wGn6w_2ytKcyKUdlIKAfEAuiptLrXgdBfMw6ce4rnIUn13puklBCCw96PLygql00lk9X_P8kxFPNBISp5Z3NJ1cpu8vqOHsoGrawiaMNA-jCJw9VTJgeIQzE/s200/Carnets+Prost.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5188089914960229106" border="0" /></a>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-78367830914845878042008-04-18T11:39:00.001+01:002008-11-13T02:33:13.390+01:00Les Harkis<div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm0mmNZigkhH-Qhx2HYqJXpuus_wfQF13zmlOIhhs9xI4yYAJw1Zgb3Iupq2vm62ZW3TmZ5yPV6ikQb1t__4jAJHBbpp4YkSBmNmvwKqsZH-tPmrI1ZhCnklQcmxZgAxRc5QMS0IOq_zE/s1600-h/drion_02.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174655750785066946" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm0mmNZigkhH-Qhx2HYqJXpuus_wfQF13zmlOIhhs9xI4yYAJw1Zgb3Iupq2vm62ZW3TmZ5yPV6ikQb1t__4jAJHBbpp4YkSBmNmvwKqsZH-tPmrI1ZhCnklQcmxZgAxRc5QMS0IOq_zE/s400/drion_02.jpg" border="0" /></a><br /><div><br /><div><span style="color:#cc0000;"><strong>Tout d’abord, qui sont ils ?</strong></span></div><br /><div><br />Avant la guerre d’Algérie, il y avait déjà plus d’un terme pour désigner ceux que les Français trouvèrent en 830 : Indigènes, autochtones, Arabes, Berbères,...<br />Puis on eut recours au qualificatif "Musulman", avec un M majuscule pour le différencier de l’adjectif "musulman" désignant lui les pratiquants de l’Islam. Il y eut ainsi des Français Musulmans, qu’on continua à appeler "Musulman" même lorsqu’il s’agissait de convertis au catholicisme, le tribunal d’Alger ayant tranché le débat par cette formule sans appel :"Le Musulman reste Musulman même s’il n’est plus mahométan !"<br />Plus tard, la terre algérienne devenant administrativement française, il fallu trouver une dénomination juridique : on eut droit au Français de souche nord africaine (FSNA) par opposition au Français de souche européenne (FSE).<br /></div><br /><div>Durant 8 ans les harkis se sont battus au coté des français. Pour certains leur situation était difficile, car ils étaient séparés entre l’Algérie et la France et soumis aux pressions.<br /></div><br /><div>Pendant la guerre en Algérie, ils furent plus de 180 000, considérés comme des traîtres dans leur pays d’origine. </div><br /><div>Pour les Harkis qui purent se réfugier en métropole après le cessez le feu du 19 mars 1962, s’il eut une chose dont ils n’ont pas manqué, ce sont bien les appellations, d’origine non contrôlée ! Harkis, supplétifs, Français de confession islamique, Rapatriés d’origine nord africaine, Français Musulmans rapatriés (FMR). Ironie de la langue, c’est FMR qui durera...<br />Mais aujourd’hui, le terme harkis revient en force, revendiqué par les enfants. On parle de seconde génération de Harkis comme si c’était un trait héréditaire, traduisant un vrai malaise. Car on ne naît pas Harki. On le devenait entre 1954 et 1962 !<br />Harkis regroupe de fait aujourd’hui non seulement les supplétifs mais tous ceux qui ont dû quitter l’Algérie en raison de leur comportement jugé pro français par le FLN.<br /><br /><strong><span style="color:#ff0000;">Pourquoi des supplétifs ?</span></strong></div><br /><div><br />L’intérêt pour la France de recourir à des forces supplétives "indigènes" était multiple : </div><br /><div><br /><strong> 1/</strong> d’abord profiter de la parfaite connaissance du terrain par les supplétifs dans leur région. Les combattants, "moudjahiddines" ou « fellaghas», peu nombreux, sans matériel lourd ni bases de repli sécurisées (sauf en Tunisie et au Maroc) agissaient principalement par embuscades rapides et par actes de terrorisme. Leurs atouts étaient la mobilité, la connaissance du terrain, l’aide spontanée ou sous contrainte de la population. Les harkis, notamment ceux faisant partie des commandos de chasse, s’avéraient précieux pour retrouver caches et rebelles disséminés et dissimulés dans la nature. Paysans et chasseurs, leur région n’avait guère de secrets pour eux. De plus, parmi les harkis, 3000 étaient d’anciens de l’ALN faits prisonniers et "retournés" ou ayant fui par refus des exactions qu’ils ont vues pratiquer contre les civils. Ceux là connaissaient bien les habitudes et les façons d’agir des "fellaghas" et ont pu ainsi contribuer efficacement à contrecarrer leur action. Ils étaient d’excellents soldats. </div><br /><div><br /><strong> 2/</strong> Ensuite couper les "fellagas" de la population. Dans toute guerre subversive, et celle d’Algérie en était une, la population est le véritable enjeu. Par conviction ou par la violence, elle doit prendre position, choisir un camp. Pour le FLN, le soutien de la population lui est indispensable pour légitimer son action mais il lui est également vital pour la survie physique de ses troupes combattantes. Celles-ci en effet ne bénéficient pas de la logistique d’une armée d’Etat. Peu nombreux et n’apparaissant que fugitivement et exceptionnellement le jour, les combattants d’ALN ont besoin, la nuit en général, de l’aide des villageois pour organiser des sabotages (destruction des ponts, de poteaux électriques, de vergers, etc...) et aussi pour être nourris et soignés. Pour priver le FLN de ce soutien, l’armée française eut recours à deux stratégies : - d’une part "vider" certaines zones de ses habitants, en déplaçant des populations vers des centres de regroupement, et en détruisant les villages. Le principe était simple et résumé ainsi par des militaires :"les maquisards sont parmi la population comme des poissons dans l’eau ; vidons l’eau..." La mise en place du principe était moins simple car il n’était pas possible de vider toutes les campagnes et ces déracinements forcés étaient souvent mal vécus par les villageois. De plus lorsque le FLN infiltrait ces regroupements, son travail de propagande était facilité. - D’autre part, interdire à ceux « montés au maquis » l’accès aux villages par l’organisation de villages en autodéfense (GAD).</div><br /><div><br /><strong> 3/</strong> Contester la représentativité du FLN. L’engagement de Musulmans contre les directives du FLN, par la multiplication des formations supplétives et par les prises de position de l’élite francisée, devait montrer qu’une partie de la population était avec la France, réfutant ainsi la prétention du FLN à être l’unique représentant de tous les "Musulmans" d’Algérie.</div><br /><div><br /><strong> 4/</strong> Limiter le nombre d’appelés en Algérie. On sait qu’une partie de l’opinion française n’était pas favorable à l’envoi du contingent en Algérie. Des actions d’appelés notamment dans les gares et les ports, initiées ou soutenues par le parti communiste, la CGT ou l’extrême gauche, avaient attiré l’attention des médias. Or ce type de guerre anti-terroriste nécessite davantage des hommes que des avions ou des chars, en raison de l’obligation de quadriller le territoire pour rechercher des renseignements et traquer les rebelles dissimulés dans la nature ou au milieu des civils. Protéger villages, bâtiments et lieux publics contre des actes de terrorisme nécessitait également beaucoup de monde. Dans ces conditions, le recours aux supplétifs, en plus des avantages cités précédemment, contribuait à limiter le nombre d’appelés en Algérie.<br /><br /><strong><span style="color:#ff0000;">Pourquoi combattre pour la France ?</span></strong></div><strong></strong><strong><span style="color:#ff0000;"><br /></span></strong><div><strong><span style="color:#ff0000;"><br /></span></strong>Longtemps, l’engagement des Harkis a été vu uniquement avec des lunettes idéologiques : Patriotes français pour les uns, complices du colonialisme pour d’autres, la passion l’emportait sur la raison. On réécrivait l’histoire, l’embellissant parfois, la noircissant souvent mais la caricaturant toujours. Il est vrai que le silence des intéressés eux même rendait l’explication plus difficile.<br />Il en ressort que l’engagement de l’élite arabo-berbère francisée diffère de ceux des supplétifs. Mais à l’intérieur même de la catégorie des supplétif (harkis, moghaznis) les engagements sont divers, complexes, marqués par la sociologie de l’Algérie et la présence française séculaire. Les raisons qui font que ces hommes choisirent la France plutôt que leur propre pays, sont des massacres de leurs familles par des Algériens, dans l’espoir de vivre en paix en France, pour protéger leur village ou encore par patriotisme, l’Algérie étant française.<br /><br /><strong><span style="color:#ff0000;">Après la guerre :</span></strong></div><br /><div><strong></strong><strong><span style="color:#ff0000;"><br /></span></strong>Dans leur engagement pour la France, les Harkis se sont sentis trahis lorsque DE GAULLE accorda l’indépendance à l’Algérie dans son fameux discours où il dit : « l’Algérie algérienne. » le 18 Mars 1962 par les accords d’Evian. De plus, malgré leur aide précieuse, quand les français quittèrent le pays, ils furent abandonnés sur place, désarmés et perdu au milieu d’Algériens qui leur vouaient une haine sans limite. Ceci donna lieu à de nombreuses arrestations (alors qu’ils étaient censés être protégé par les accords d’Evian) et surtout de nombreux massacres (60 000 exécutés). S’ils voulaient être rapatriés en France, ils avaient la possibilité de remplir des dossiers de demande de rapatriement mais la plupart étaient illettrés. Voyant que la situation se dégradait pour leurs anciens hommes, certains officiers, qui furent pour cela sanctionnés par le ministre de la justice, les rapatrièrent.<br />Ainsi pour ces soldats délaissés régnaient l’incertitude, le désarroi et surtout la peur des règlements de compte.<br /><br />Finalement, en 1962, 40 000 harkis et leur famille arriveront officiellement en France ainsi que 45 000 autres clandestinement en ayant tout abandonné en Algérie.<br />Plus tard, 1 000 000 Harkis arriverons à Marseille, ils sont trop nombreux pour être logés, ils sont renfermés à cause d’une histoire douloureuse et enfin parle mal le français donc sont mal intégrés sauf dans quelques communes du Sud de la France qui les prennent en charge.<br />Ainsi, le gouvernement en place créé des camps de transit où ils seront logés, interdit de sortie dans lesquels sont mis en place un régime militaire. Ils furent alors oublié pendant 13 ans…<br />En 1976, la vérité éclate sur ses camps qui, dès lors, seront fermés. Dans ses années, le chômage et la crise font rage et les harkis et leurs familles ont donc d’un mal à trouver un emploi.<br /><br />Malgré le comportement de la France, ils continuent à aimer ce pays d’accueil car ils furent rejetés là d’où ils viennent. Ils se considèrent comme français jusqu’à oublier leurs racines et leur langue.<br />Aujourd’hui, en Algérie, il existe toujours des réticences vis-à-vis des harkis comme le prouve les dires du président BOUTEFLIKA lors de son passage en France en 2000 : «[…] C’est exactement comme si on demandait à un français de la résistance de toucher la main à un collabo […] » </div><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);">Travail réalisé par Aurélie, Emilie, Loïc et Delphin</span><br /></div> <br /><br /><div><span style="font-size:78%;">Sources: Documentaire vidéo de Jean-Charles DENIAU datant de 2003</span></div><br /><br /><div><span style="font-size:78%;">Benjamin STORA, <em>La Guerre d'Algérie </em>édition La Découverte<br /></span><a href="http://www.harkis.com/"><span style="font-size:78%;">http://www.harkis.com/</span></a></div><br /><br /><div><span style="font-size:78%;">divers autres sites internet...</span><br /><br /></div></div></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-3422242292064373512008-04-22T14:52:00.001+01:002008-11-13T02:33:13.224+01:00Henri ALLEG - La Question<div><br /><br /><div align="center"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZcinXzBZlEcTbx2ijTv-qym_cCoAtc4lKoprNVdkJsSgDRkBa-TKIojaGsvLpqaE853zQF6KqLqWcxJ3iIAYxjyQ7a-4qJ8tS1vjwTxumyU9KOzDcEckCVKH76tWDQnJ8tLUjpr3oJLM/s1600-h/alleg.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174652263271622498" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZcinXzBZlEcTbx2ijTv-qym_cCoAtc4lKoprNVdkJsSgDRkBa-TKIojaGsvLpqaE853zQF6KqLqWcxJ3iIAYxjyQ7a-4qJ8tS1vjwTxumyU9KOzDcEckCVKH76tWDQnJ8tLUjpr3oJLM/s400/alleg.jpg" border="0" /></a><strong></strong></div><br /><div align="center"><strong></strong></div><br /><br /><div align="center"><strong><span style=";font-family:georgia;font-size:130%;" >Henri ALLEG</span></strong></div><br /><br /><p align="justify"><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Il est né à Londres en 1921. C'était un journaliste franco-algérien. Il a été membre du PCF (Parti Communiste Français) et directeur d'Alger Républicain.</span></p><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >En 1940, il s'installe en Algérie et il milite au sein du parti communiste algérien.</span><br /><p align="justify"><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >En 1951, il devient directeur du quotidien algérien républicain.<br /></span></p><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Il entre dans la clandestinité en 1955, date d'interdiction de son journal. Cependant, il continue de transmettre des articles en France dont certains seront publiés par l'Humanité.<br /><br /></span><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Il fut arrêter le 12 juin 1957 par les parachutistes de la 10ème DP au domicile de Maurice AUDIN son ami, arrêté la veille et qui sera torturé à mort.</span><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Henri ALLEG a été séquestré un mois à El-Biar où il fut torturé et subit un interrogatoire mené après une injection de penthotal (sérum de vérité). Il a ensuité été transféré au camp de Lodi où il est resté un mois. Puis à Barberousse, la prison civile d'Alger.C'est la qu'il écrira La Question, dissimulant les pages écrites en les transmettant à ses avocats</span><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >.</span><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Trois ans après son arrestation, Henri ALLEG a été inculpé d'"atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat" et de "reconstitution de ligne dissoute" et, condamné à 10ans de prison. Il a été transféré en France et incarcéré à la prison de Rennes. Profitant d'un séjour en hôpital, il en profitera pour s'évader.<br /></span><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Aidé par des militants communistes, il rejoindra la Tchécoslovaquie.<br /><br /></span>Il revint en France après les Accords d'Evian, puis en Algérie où il participa à la renaissance du journal Alger Républicain. Devenu "Persona Non Grata" en Algérie, il se réinstalla en France en 1965.<br /><p align="justify"><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">En 2005, Henri Alleg co-signa une lettre au Président de la République, demandant à l'Etat français de reconnaître l'abandon des harkis en 1962.<br />Il est actuellement membre de la présidence d'honneur du Pôle de renaissance communiste en France.</span> </span></p><p align="center"> </p><br /><p align="center"><br /></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5174652499494823810" style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3eoSNh7rRZZsOaCKYGpug21v6btxubd7SXt1UsDEPafDnC1r6XFLpRNbxre08zADlMpitYe5QzkgWQRqyf_Wk_KtmFpqPf_PGsdgFkxtei3gyhNty5fVVjXxttX2QssCxq5y90mFJPeg/s400/images.jpg" border="0" /></div><div> </div><br /><div><p align="center"><strong><span style="font-size:130%;">SON OUVRAGE, <em>LA QUESTION</em></span></strong></p><p align="justify"> </p><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >Dans <em>La Question</em>, il raconta sa période de détention et les sévices qu'il y subit, en pleine guerre d'algérie. Tout d'abord publié en France aux Éditions de Minuit, l'ouvrage fut immédiatement interdit. Nils Andersson le réédita en Suisse, quatorze jours après l'interdiction frappant en France en mars 1958. Malgré son interdiction en France, ce livre contribua considérablement à révéler le phénomène de la torture en Algérie.</span><span style="font-size:85%;">Quelques extraits du livre :</span><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" ><br /><br />[...] Alors, me dit-il, ça ne te suffit pas ? On ne te lâchera pas. · genoux ! " De ses énormes battoirs, il me giflait à toute volée. Je tombai à genoux, mais j'étais incapable de me maintenir droit. J'oscillais tantôt à gauche, tantôt à droite : les coups d'Erulin rétablissaient l'équilibre quand ils ne me jetaient pas contre le sol : " Alors, tu veux parler ? Tu es foutu, tu entends. Tu es un mort en sursis ! [...]</span><p align="justify"> </p><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >[...] Lorca m'attacha sur la planche : une nouvelle séance de torture électrique débutait. " Ce coup-ci, c'est la grosse gégène ", dit-il. Dans les mains de mon tortionnaire, je vis un appareil plus gros, et dans la souffrance même je sentis une différence de qualité. Au lieu des morsures aiguës et rapides qui semblaient me déchirer le corps, c'était maintenant une douleur plus large qui s'enfonçait profondément dans tous mes muscles et les tordait plus longuement. J'étais crispé dans mes liens, je serrais les mâchoires sur mon bâillon et gardais les yeux fermés. Ils s'arrêtèrent, mais je continuais à trembler nerveusement. [...]</span><p align="justify"> </p><span style=";font-family:georgia;font-size:85%;" >[...] On me poussa dans la cuisine et là on me fit allonger sur le potager et l'évier. Lorca m'entoura les chevilles d'un chiffon mouillé, puis les attacha fortement avec une corde. Tous ensemble, ensuite, ils me soulevèrent pour m'accrocher, la tête en bas, à la barre de fer de la hotte au-dessus de l'évier. Seuls mes doigts touchaient le sol. Ils s'amusèrent pendant un moment à me balancer de l'un à l'autre, comme un sac de sable. Je vis Lorca qui allumait lentement une torche de papier à la hauteur de mes yeux. Il se releva et tout à coup je sentis la flamme sur le sexe et sur les jambes, dont les poils s'enflammèrent en grésillant. Je me redressai d'un coup de reins si violent que je heurtai Lorca. Il recommença une fois, deux fois, puis se mit à me brûler la pointe d'un sein. [...]</span><br /><span style="font-size:85%;">Ce livre est très émouvant et représentatif de la torture en Algérie aussi cruelle soit elle, Henri Alleg la décrit simplement mais intensément, en la dénonçant.<br /><br /></span>(...)<br /><br /><strong><span style="font-family:webdings;"><span style="font-family:trebuchet ms;">MARGOT margot lisa LISA</span><br /></span></strong><strong></strong></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-2909611905602411222008-04-29T13:35:00.004+01:002008-11-13T02:33:12.813+01:00L'immigration algérienne en France<div align="justify"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Par sa situation géographique qui en fait un lieu de croisement des commerces et des populations, puis par son histoire d’ancienne puissance coloniale, la France est un pays de migration de longue date. C’est précisément depuis le milieu du XIXe siècle que la France est devenue un pays d’immigration de masse. En 2007, suite à l’élection de notre nouveau président, est crée le ministère de l’immigration et de l’identité nationale ainsi de nos jours de nombreuses questions persistent au sujet de l’immigration. Mais qu’est ce qu’un immigré ? en France, d’après la définition du haut Conseil à l’intégration, une personne née étrangère à l’étranger et entrée en France en cette qualité en vue de s’établir sur le territoire français de façon durable est un immigré. L’immigration signifie donc l'entrée, dans un pays, de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner et y travailler,…. L’Algérie fut longtemps une colonie française et n’obtint son indépendance qu’au prix d’une guerre. Le terme Franco-algérien est souvent utiliser pour désigner un français dont les ancêtres sont originaires d'</span><a title="Algérie" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A9rie" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Algérie</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">. Et c’est principalement à partir du Xxe siècle que de nombreux immigrés algériens sont arrivés en France. Ainsi nous nous demanderons pourquoi et comment s'est effectuée l'immigration algérienne en France?<br />Nous allons ainsi présenter les différentes phases, ou périodes, de l’immigration algérienne en France ainsi que les différents raisons de celle-ci.<br /><br />I) Les différentes phases de l’immigration algérienne en France :<br />1°)La première phase :<br />La première phase de l’immigration Algérienne en France débute en 1905, la main d’œuvre. Les Algériens travaillent dans les raffineries et huileries de Marseille, comme dockers ou comme chauffeurs sur des navires. Puis des centaines de travailleurs sont embauchés dans les mines et les usines du Nord et du Pas- de-Calais, les industries de Clermont-Ferrand et Paris. Dès 1912 on parle d’un véritable mouvement migratoire de 4000 à 5000 Algériens.<br />Dans le nord de la France c'est environ 1 500 kabyles qui travaillent dans les mines, pour un salaire normal et bénéficiant de l'application des lois sociales de l'époque pour les mineurs. Ils sont généralement bien accueillis par la population ouvrière. En </span><a title="Agglomération parisienne" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Agglom%C3%A9ration_parisienne" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">région parisienne</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, ils travaillent dans le bâtiment et les travaux publics, les industries chimiques, les raffineries de sucre </span><a title="Beghin-Say" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Beghin-Say" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Say</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, la compagnie des omnibus, les chemins de fer et le </span><a title="Métro" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tro" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">métro</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">. Ils s'installent, dans les villes et se regroupent dans certains quartiers comme </span><a title="Montmartre (Seine)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Montmartre_%28Seine%29" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Montmartre</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">.<br />Le mouvement migratoire s'accélère dès </span><a title="1913" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1913" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1913</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> grâce à la suppression du permis de voyage qui était alors requis pour les Algériens et l'on compte, en </span><a title="1914" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1914" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1914</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, environ 13 000 Algériens en France.<br /><br />2) La première guerre mondiale :<br />Lors de la </span><a title="Première Guerre mondiale" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Première Guerre mondiale</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, la France fait très largement appel aux travailleurs et au soldats de l'</span><a title="Empire colonial français" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_colonial_fran%C3%A7ais" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Empire colonial</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">. Ils seront alors près de 80 000 travailleurs et 175 000 soldats à venir d'Algérie. Ceux qui ne sont pas sur le front sont employés dans les secteurs vitaux à l'effort de guerre, production d'armement, génie, aéronautique, transports, mines, etc. La participation des travailleurs coloniaux à l'effort de guerre, est reconnue et ils jouissent de la sympathie des français. À cette époque, les fêtes musulmanes sont célébrées en France avec un certain faste et l'on assiste à de nombreux mariages mixtes.<br /><br />3°) Immigration Algérienne installée (1920-1939) :<br />Après guerre, la France rapatrie 250 000 travailleurs et soldats des colonies. Dès </span><a title="1920" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1920" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1920</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, l'immigration reprend, la France, victorieuse mais ruinée par la guerre, est en partie détruite. Elle fait à nouveau appel aux travailleurs des colonies. Entre 1919 et </span><a title="1931" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1931" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1931</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, on assiste à une immigration massive. Si la composante kabyle reste importante parmi les immigrés algériens, d'autres, comme celle des habitants du nord-ouest </span><a title="Oran" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Oran" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">oranais</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> gagne du terrain. C'est aussi durant cette période que naissent les premiers mouvements anti-impérialistes au sein de la communauté algérienne immigrée.<br /><br />4°) Seconde guerre mondiale :<br />Quand, après </span><a title="1943" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1943" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1943</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, </span><a title="De Gaulle" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/De_Gaulle" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">de Gaulle</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> s’installe à Alger, l'Empire à nouveau fournit les soldats et les crédits pour poursuivre la lutte. Les Nord-Africains forment le gros de l'armée d'Afrique dont les officiers eux viennent de métropole. Cette armée est engagée en </span><a title="Tunisie" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tunisie" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Tunisie</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, en </span><a title="Italie" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Italie" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Italie</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> puis lors de la bataille de France. Cependant de Gaulle refuse aux Algériens d'élire librement une Assemblée Constituante.<br /><br />5°) Migration de travailleurs :<br />Après </span><a title="1945" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1945" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1945</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, le flux migratoire reprend, les Algériens occupent des emplois dans les domaines qui permettent la reconstruction de la France et la relance économique, comme les mines et la sidérurgie, mais aussi l'industrie et la construction de nouvelles infrastructures. Dès </span><a title="1947" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1947" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1947</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, les Algériens deviennent des franco-musulmans et commencent à s'organiser politiquement aussi bien en métropole qu'en Algérie.<br />Cependant, selon Daniel Lefeuvre, Professeur à l'Université de Paris 8 Saint-Denis, qui est l'un des grands spécialistes de l'Algérie française, il apparaît que l'immigration algérienne en France dans les années 50 a pour origine l'explosion démographique et la pauvreté. En effet, dans son ouvrage chère Algérie publié en 2005, il affirme que cette immigration ne répond pas aux besoins de main d’œuvre de l'économie française au cours des années de reconstruction ou des Trente Glorieuses mais bien à la situation terrible dans laquelle vivent les populations musulmanes à cette époque. Les ressources sont insuffisantes pour nourrir une population qui croît très vite. la misère s'étend et les Algériens sont contraints de s'expatrier pour nourrir leurs familles. Les administrateurs de la colonie encouragent cette émigration pour alléger la pression sociale. Mais la métropole est peu disposée à accepter ces nouveaux travailleurs, qui n'ayant aucune formation professionnelle, ne répondent pas à la demande des entreprises.<br />6°)La guerre d’indépendance(1954-1962) :<br />Le gouvernement de </span><a title="Guy Mollet" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Mollet" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Guy Mollet</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, en </span><a title="1956" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1956" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1956</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, obtient du parlement les pouvoirs spéciaux, rappelle les réservistes et envoie le contingent en Algérie. En </span><a title="1958" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/1958" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">1958</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);">, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne(GPRA) est formé, le </span><a title="Front de libération nationale (Algérie)" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_nationale_%28Alg%C3%A9rie%29" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Front de libération nationale</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> (FLN) prend le contrôle de l’émigration. Il lance une guerre contre le peuple français ennemi. Le FLN lance la guerre en France afin de rendre impossible toute solution démocratique au conflit algérien. De Gaulle tente un démantèlement du FLN et de ses réseaux terroriste. Finalement il négocie avec le seul GPRA, les accords d’Evian qui mettent un terme à la guerre d’Algérie et entérinent la libre circulation entre l'Algérie et la France des ressortissants des deux pays.<br />La presque totalité des Européens et des milliers de Franco-musulmans abandonnent l'Algérie et se réfugient en métropole. L'empire colonial se réduit, la France se tourne vers le </span><a title="Marché commun" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_commun" target="_blank"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Marché commun</span></a><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> et l'industrialisation qui requiert toujours plus de bras, l’émigration est alors la seule ressource. L'immigration algérienne explose alors au fur et à mesure que les chantiers s'ouvrent en France.<br />En 1962, les accords d’Evian, prévoient que les « ressortissants Algériens résidant en France auront les mêmes droits que les nationaux français, à l’exception des droits politiques ». Les autorités françaises pensaient que cette mesure faciliterait le retour au pays des travailleurs Algériens après l’indépendance. Or, à l’inverse, elle a entraîné un mouvement migratoire de travailleurs vers la France.<br />Le statut des ressortissants Algériens est aujourd’hui régi par un accord international franco-algérien signé le 27 décembre 1968 et plusieurs fois modifié par la suite. Ce régime, au départ très privilégié par rapport à celui auquel sont soumis d’autres nationalités, s’est progressivement rapproché du régime général. Il s’appelle le « certificat de résidence » :<br />· le certificat de résidence d’un an renouvelable est délivré à des étudiants, des stagiaires ou des travailleurs en contrat à durée déterminée.<br />· le certificat de résidence de dix ans concerne les autres travailleurs, qui doivent justifier d’une résidence régulière en France d’au moins trois ans, d’un emploi stable et de ressources suffisantes et stables. Ce certificat peut aussi concerner d’autres catégories de personnes, par exemple dans le cadre du regroupement familial.<br /><br />Aujourd’hui, certains français d’origine algérienne reviennent dans ce pays pour y créer des entreprises ce qui l’aide à se développer.<br /><br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUhT7jWShkm-xtiE8k-uBv0fsa1TXqzpa2idFIOQWKO3FXX1nro3o7X3vMrfzxAMP0Nv20dA4mZN23MzFvRheR3btzPn4JNI8jlMlNndePpYwxSgSbF1IjfhtVjvEWoQtELZQR3fZbWQXd/s1600-h/Emigration+Alg%C3%A9rie.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUhT7jWShkm-xtiE8k-uBv0fsa1TXqzpa2idFIOQWKO3FXX1nro3o7X3vMrfzxAMP0Nv20dA4mZN23MzFvRheR3btzPn4JNI8jlMlNndePpYwxSgSbF1IjfhtVjvEWoQtELZQR3fZbWQXd/s320/Emigration+Alg%C3%A9rie.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5194645329711457506" border="0" /></a><br /><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><br />II) Les raisons de l’immigration algérienne en France :<br /><br />Le mouvement d’immigration en France était à l’origine un phénomène essentiellement européen. Jusqu’aux années trente, italiens, belges et polonais représentaient la majeure partie des effectifs de main d’œuvre étrangère. Venaient ensuite les Espagnols, les Portugais et les ressortissants de pays d’Europe centrale. Dans cet ensemble, les Algériens étaient minoritaires.<br />Comparativement à l’immigration d’origine européenne, l’immigration algérienne a été tardive. L’une des raisons en était que, jusqu’à la guerre de 14-18, les Algériens n’avaient pas le droit de circuler librement. Ces restrictions à la liberté de circulation, déjà en vigueur sur le territoire algérien, étaient d’autant plus rigoureuses lorsqu’il s’agissait pour les « indigènes » de venir en France à la recherche de travail. Tout déplacement était soumis à la délivrance par les autorités coloniales d’un « permis de voyage », une sorte d’Ausweiss avant la lettre, et pas toujours facile à obtenir. Cette contrainte particulière a retardé le mouvement migratoire algérien. Mais sitôt que le besoin de main d’œuvre se fait sentir, l’administration lâche les vannes. Ainsi, en 1911, 5 000 algériens avaient bénéficié d’une autorisation spéciale pour venir travailler dans les mines du Nord.<br />L’obligation au permis de voyage a été supprimée par décret le 15 juillet 1914, un mois avant le déclenchement de la guerre. La perspective du conflit, et son corollaire qui était la mobilisation générale laissaient déjà entrevoir en perspective que la main d’œuvre allait bientôt manquer. Il fallait donc y pallier de toute urgence au risque d’un effondrement économique. D’où l’assouplissement des procédures en vue de faciliter l’installation des Algériens sur le territoire français. Mieux encore, les autorités françaises n’ont pas craint de prendre un décret en 1917 pour réquisitionner 17 500 algériens comme ouvriers. Mais ce texte n’a jamais été appliqué, les recrutements volontaires ayant suffi pour répondre aux besoins en main d’œuvre de l’économie de la France<br />Les Algériens faisaient l’objet de discrimination, le plus souvent, ils ne pouvaient accéder qu’aux emplois les plus pénibles et les moins valorisés. Isolés de la population française, ils souffraient du racisme. Les employeurs leur imposaient une discipline spécifique. Dans de telles conditions d’existence, très rares étaient ceux qui s’installaient durablement. Une étude réalisée en 1930 établissait que la moitié des Algériens ne restaient en France que pendant 10 mois, d’autres demeuraient un an et demi, tandis que seuls 25 % se fixaient définitivement ou ne retournaient en Algérie que plusieurs années plus tard.<br />L’attitude de l’administration française face à l’immigration algérienne était ambivalente. D’un côté, il y avait les besoins de main d’œuvre engendrés par les pertes humaines et les destructions matérielles de la Première guerre mondiale. De ce point de vue, les nécessités commandaient de favoriser la venue en France d’ouvriers algériens.<br />Mais d’un autre côté il y avait des considérations politiques inhérentes au fait colonial. En Algérie, les « indigènes » étaient considérés comme des « sujets » français, à l’inverse des autres catégories de la population (les Européens et les juifs), ils ne bénéficiaient pas du statut de « citoyens ». De ce fait, ils étaient soumis à des règles spécifiques dont l’application en France était problématique.<br />Face à cette contradiction, l’administration a adopté la politique consistant à faire un pas en avant, un pas en arrière. En 1914 un décret est venu abroger l’obligation pour les Algériens de se munir d’un permis de circulation pour effectuer le moindre déplacement. En 1924, le ministre de l’Intérieur a entrepris de réduire le mouvement migratoire. Avant l’embarquement, les Algériens étaient dans l’obligation de produire un certificat d’engagement, un certificat médical et une carte d’identité. Dans le contexte colonial, chacun de ces documents était aussi difficile à obtenir qu’un visa de nos jours. Par ailleurs, le recrutement des « indigènes » était soumis à une procédure faite exprès pour décourager les employeurs. En outre, les Algériens n’avaient pas le droit de faire en venir en France leurs familles, sauf à des conditions particulièrement draconiennes.<br />Au mois de juin 1926, cette réglementation a été abrogée par la Conseil d’État qui l’a déclarée contraire à la liberté individuelle des « indigènes ».<br />Deux mois plus tard, le 4 août 1926 un décret (qui fut modifié le 4 avril 1928) est venu remplacer la circulaire. Le retoilettage était de pure forme. Les conditions pour les immigrés algériens étaient encore plus draconiennes. Outre les obligations précédentes, le postulant à l’immigration est tenu avant de venir en France de déposer en caution une somme d’argent qu’il ne récupérera qu’au retour.<br />Malgré ces contraintes, l’immigration algérienne s’est maintenue. Elle a perduré et s’est renforcée, avant de se développer massivement et durablement au lendemain de la deuxième guerre mondiale<br /><br /><br />Pour conclure, les immigrés algériens, appelés aussi sont arrivés en France pour diverses raisons, principalement pour le travail, dans les mines par exemple, pendant la 1ère guerre mondiale. Puis cette immigration s’est effectuée sur plusieurs périodes notamment suite à la 1ère ainsi qu’à la 2ème Guerre Mondiale mais également suite aux conséquences de la Guerre d’indépendance. L’immigration algérienne constitue ainsi une part importante de l’ensemble des nations représentées sur le territoire français.<br /><br /></span><div style="text-align: right;"><span><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" >Travail réalisé par Clément, Florian et Clément</span></span><br /></div><span><br /></span></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-22593928914948676232008-10-16T19:21:00.002+01:002008-10-16T19:27:53.990+01:00Enregistrement des élèves de Remiremont<meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CPROPRI%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C01%5Cclip_filelist.xml"><o:smarttagtype namespaceuri="urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" name="PersonName"></o:smarttagtype><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:hyphenationzone>21</w:HyphenationZone> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><!--[if !mso]><object classid="clsid:38481807-CA0E-42D2-BF39-B33AF135CC4D" id="ieooui"></object> <style> st1\:*{behavior:url(#ieooui) } </style> <![endif]--><style> <!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:"Book Antiqua"; panose-1:2 4 6 2 5 3 5 3 3 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:roman; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:647 0 0 0 159 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; text-align:justify; mso-pagination:none; mso-layout-grid-align:none; text-autospace:none; font-size:10.0pt; font-family:"Book Antiqua"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman"; mso-bidi-font-family:"Times New Roman";} a:link, span.MsoHyperlink {color:blue; text-decoration:underline; text-underline:single;} a:visited, span.MsoHyperlinkFollowed {color:purple; text-decoration:underline; text-underline:single;} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:70.85pt 70.85pt 70.85pt 70.85pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--> <p style="text-align: center; font-weight: bold; color: rgb(255, 0, 0);" class="MsoNormal">Enregistrement comme membre du <span style=""> </span>blog et rédaction d’un message</p><p style="text-align: center; font-weight: bold; color: rgb(255, 0, 0);" class="MsoNormal">
<br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">1. Création d’une adresse e-mail (courriel)</p> <p class="MsoNormal">Si vous disposez déjà d’une adresse, passez au 2.</p> <p class="MsoNormal">Si ce n’est pas le cas ou si vous souhaitez en changer (adresse hotmail ou pseudo un peu trop original….), allez sur le site <a href="http://www.laposte.net/">wwwlaposte.net</a>. Cliquez sur « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">Je crée mon adresse</span> » et suivez les instructions.</p><p class="MsoNormal">
<br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">2. Envoi d’un courriel</p> <p class="MsoNormal">Une fois que votre adresse est créée, connectez-vous à votre compte de messagerie et envoyez-moi un courriel à l’adresse suivante : <st1:personname st="on">monsieur.<st1:personname st="on">augris@laposte.net</st1:personname></st1:personname> en indiquant simplement « Maghreb » dans Objet.</p><p class="MsoNormal">
<br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">3. Création d’un compte et enregistrement comme membre du Blog</p> <p class="MsoNormal">Dans votre compte de messagerie, vous allez recevoir un message de ma part vous invitant à devenir membre du Blog. Cliquez sur le lien proposé dans le message. Créez un compte google. Vous avez désormais accès au tableau de bord du Blog.</p><p class="MsoNormal">
<br /></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);" class="MsoNormal">4. Rédaction d’un billet</p> <p class="MsoNormal"><o:p> </o:p></p> <p class="MsoNormal">Dans le temps restant, cliquez sur « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">nouveau message </span>». Ecrivez vos noms et présentez-vous en quelques mots. Puis, en ouvrant une autre fenêtre internet, cherchez une image ayant un rapport avec le Maghreb et enregistrez-là sur l’ordinateur. <span style="font-weight: bold; color: rgb(102, 0, 204);">Veillez à prendre une image qui ne soit pas mal interprétée de l’autre côté de la Méditerranée</span> (demandez-moi si vous avez un doute…). Retournez dans la fenêtre où vous rédigez un message et cliquez sur « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">ajouter une image </span>» (petite icône bleue). Faîtes « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">parcourir </span>», sélectionnez l’image que vous avez choisie et double-cliquez sur elle. Cliquez ensuite sur « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">envoyer une image </span>» puis sur « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">Terminé </span>» lorsque cela apparaît. Votre image doit apparaître dans votre message. Ajoutez un court texte expliquant pourquoi vous avez choisi cette image et indiquer la source avec un lien vers le site, puis faîtes « <span style="color: rgb(255, 0, 0);">Publier le message </span>». Affichez le Blog puis actualiser la page, votre message apparaît sur le Blog. Si ce n’est pas le cas, criez à l’aide !</p><p class="MsoNormal">
<br /></p> E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-35574614586735211512008-03-07T19:43:00.004+01:002008-05-19T21:01:07.381+01:00La colonisation dans le cinéma Français<span style="font-family:trebuchet ms;">Pendant la période où l'Algérie était une colonie française, environ 134 films ont été tournés en Algérie. L'Algérie attire. Non seulement par son vaste désert où émergent de rares oasis - qui sont plus des postes militaires que de paradis au milieu du sable - mais aussi à cause de la capitale du futur État algérien : Alger. La Casbah y est pour beaucoup. La 'forteresse' ottomane, classée depuis décembre 1992 patrimoine mondial par l'UNESCO (et qui est à l'origine du célèbre surnom de la ville, Alger la Blanche) offre un décor idéal pour les réalisateurs. Son dédale de petites ruelles en pentes raides et en escaliers tortueux est parfaitement adapté à des films d'action, de gangster (très à la mode à l'époque) et à des films noirs, visant à montrer le côté 'obscur' du colonialisme.<br /><br />Alger a été une ville attirante pour les cinéastes avant tout à cause de ses constructions. <strong>De 1897 au 1er novembre 1954</strong>, plus de 90 films ont été tournés en Algérie. Ce furent, au début, essentiellement des films d'action. Dans cette première catégorie de films, très peu d'acteurs 'indigènes' sont présents. D'ailleurs, les indigènes eux mêmes sont absents dans la grande majorité de ces films. La ville blanche est présentée à travers la Casbah et ses terrasses. Par exemple en 1922, Louis Mercanton et René Hervil tournent à Alger <em>Sarati le Terrible</em>. Mis à part quelques figurants, les acteurs indigènes sont absents. Par ailleurs, le sociologue Abdelghani Megherbi montre par ses recherches que ce film, tiré d'un roman de Jean Vignaud, fait l'éloge du colonialisme. Les autochtones sont donc présentés comme un peuple soumis, obéissant et calme : "les Arabes admirent la force et la craignent".<br /><br />D'autres films suivant le même modèle que<em><strong> Sarati le Terrible</strong></em> - c'est-à-dire l'oubli de la population indigène - verront le jour. Parmi ces films, on retrouve <strong><em>Le Grand Rendez-Vous</em></strong> de Jean Dreville. Réalisé en 1949, le film traite du débarquement américain à Alger. La ville est sans ses habitants indigènes. Le "Groupe des Cinq", formé par le commissaire Basquet, le baron Darvey, le père Saint-Michel, De Riel et Solal organise la lutte contre l'Allemagne et le régime de Vichy. Ils sont rejoints par François qui travaillait dans les Chantiers de Jeunesse et sa soeur Colette. Ces deux derniers ont cherché à fuir la colonie pour rejoindre l'Angleterre, symbole de la résistance. Le groupe de résistants, qui contient à présent 7 membres, doit neutraliser la radio, le réseau téléphonique et les points stratégiques de la ville en attendant que les militaires des 800 navires alliés ne débarquent. Ce film de guerre se concentre donc sur les deux camps de la seconde guerre mondiale qui s'affrontent pour la possession de l'Afrique.<br /><br />Dans la continuité de la série des films de guerre éclipsant la population autochtone, on retrouve <strong><em>Casabianca</em></strong> de Georges Peclet, réalisé en 1950. Le film rend hommage au sous-marin du même nom, <strong><em>le Casabianca</em></strong>, qui échappa au sabordage de la marine française à Toulon et contribua au ravitaillement du maquis Corse jusqu'à la libération de l'ile. Les bataillons étaient amenés d'Alger, ville qui ne semble, encore une fois, ne pas vouloir montrer sa population indigène.<br /><br />Cette vision positive de l'Algérie coloniale s'explique de façon très simple. Cette époque a vu les partis communistes et socialistes gonfler leurs rangs. Bien entendu, ces derniers critiquaient le colonialisme, devenu un enjeu politique. En guise de riposte, le cinéma, en plus des nombreuses affiches de propagande, a reflété une image méliorative de la colonie : une belle ville, une belle baie, des habitants heureux. Et surtout, ces films cachent la misère dans laquelle vit le peuple autochtone.<br /><br />Cependant des films sont là pour 'corriger le tir'. L'un des premiers films à refléter la réalité de la vie des indigènes en Algérie est <strong><em>Pépé le Moko</em></strong>. Julien Duvivier met en scène Jean Gabin dans le rôle d'un gangster français ayant trouvé refuge à la Casbah. La Casbah revient donc dans le cinéma, mais cette fois d'une autre manière. Les indigènes sont présents ! On découvre les quartiers véreux de la Casbah, pleins de trafics, de prostituées de pauvreté et de misère. C'est donc un cinéma réaliste qui commence, soucieux de montrer la réalité des choses. Le héros est traqué par l'inspecteur indigène Slimane, qui attend passiament de trouver le moyen de faire sortir Pépé de son refuge. Ce dernier commence à se lasser de Paris. Sa nostalgie va être accentuée lorsqu'il va rencontrer Gaby, une touriste parisienne. Le gangster tombe amoureux d'elle. Informé par son indicateur, l'inspecteur arabe est décidé à tirer partie de cette situation. Quand il apprend que Gaby va s'embarquer pour la France, Pépé cherche à la rejoindre à tout prix, malgré le danger qu'il courre. Mais il est dénoncé par Ines, prostituée indigène et compagne de Pépé, jalouse de le voir partir pour rejoindre une autre femme. Slimane a fait croire à Gaby que Pépé était mort. Au moment du départ ; Pépé est arrêté sans avoir pu parler à Gaby, persuadé qu'elle l'a quitté. Il se suicide sur les docks. Ce film policier est l'un des premiers où des personnages indigènes <strong>(même si interprétés par des acteurs français)</strong> prennent une place importante de l'intrigue. Un remake américain, <strong><em>Algiers</em></strong>, sera d'ailleurs réalisé.<br /><br />Après la libération de l'Algérie, la France sera souvent critiquée pour ses différentes actions lors de la colonisation algérienne. On compte parmi ces actions l'usage de la torture et les attentats de l'Organisation de L'Armée secrète (OAS). Ces "opérations de pacification" sont évoqués dans certains films, comme <strong><em>la Bataille d'Alger</em></strong>. Réalisé en 1966, c'est un film italo-algérien réalisé par Gillo Pontecorvo. Le film débute le 7 octobre 1957 avec l'arrivée des parachutistes du colonel Mathieu. Les militaires investissent la Casbah d'Alger pour s'emparer d'Ali "la pointe", un petit délinquant devenu chef guérillero du FLN. Ils débarquent chez lui et le trouvent dans la doublure d'un mur, en compagnie de sa femme. Trois ans plus tard, la population indigène se répand dans les rues en réclamant l'indépendance. Le film nous montre les actions du FLN : surveiller les autorités françaises et repérer des endroits stratégiques pour y perpétrer des attentats. La haine réciproque qu'échangent le camp indigène et le camp français est très perceptible. Trahisons et meurtre s'enchaînent. Les premières bombes explosent, l'une dans un café et l'autre dans un club de danse. Les bombes sont posées par des femmes, technique utilisée par le FLN pour éloigner le soupçon des policiers. En réponse à ces deux explosions, 3 français font sauter un immeuble de la Casbah, la violence ne cesse de grimper. Ce film choc est considéré comme le premier film à montrer une vision autre que celle d'un réalisateur français. L'objectivité est pourtant présente, montrant les atrocités de la guerre dans les deux camps : assassinat d'innocents, torture des traîtres etc. Le film a d'ailleurs était primé à Venise en 1966.<br /><br />Dans le même genre, on retrouve <strong><em>L'Ennemi Intime</em></strong> film franco-algérien de Florent Emilio Siri sorti en 2007. En juin 1959 une brigade de l'armée française pourchasse des maquisards. Les militaires français se trouvent en constant duel avec eux mêmes, tenaillés entre leur envie de venger leurs amis morts au combat où de respecter les "règles de la guerre". Un an auparavant, <strong><em>Mon colonel</em></strong>, film français de Laurent Herbiet parait. La torture est le principal thème du film. En 1957 à Saint-Arnaud, dans l'est de l'Algérie, un jeune officier juriste, Guy Rossi découvre la torture. Au début réticent à l'appliquer, il va peu à peu se transformer en "bourreau" ne ressentant plus aucune émotion. Son supérieur, le colonel Duplan, se verra parcourir le chemin opposé.<br /><br />Mais la colonisation française en Algérie a aussi eu des répercutions dans la métropole. Ainsi, le film <strong><em>Nuit Noire</em></strong> Alain Tasma, place l'intrigue en 1961, le 17 octobre, où 30.000 algériens gagnent le centre de Paris pour une manifestation pacifique à l'appel du FLN. Dans la soirée, des milliers de personnes sont arrêtés par les autorités françaises. Des corps sont repêchés dans la seine quelques jours plus tard. Chaque personnage du film a sa propre vision de la situation, ce qui permet à l'auteur d'illustrer les différents mouvements indépendantistes algériens.<br /><br />Retraçant une autre période de la colonisation algérienne, <strong><em>Indigènes</em></strong>, un film français, marocain, algérien et belge réalisé par Rachid Bouchareb, sorti en 2006 présente 4 indigènes enrôlés dans l'armée française. Ceux-ci sont prêts à tout pour donner une bonne image des indigènes, pour que la France reconnaisse leur valeur. Tous les membres de leur faction se font éliminés par les allemands. Leur supérieur leur demande de terminer leur mission, et de libérer le village alsacien. Agissant comme de vrais soldats se battant pour leur patrie, ils iront jusqu'au bout, jusqu'à la mort.<br /><br />La colonisation française en Algérie a inspiré plus d'un réalisateur. D'abord un moyen de montrer le côté bienfaiteur de la colonisation, le cinéma français s'est ensuite orienté vers une volonté de refléter le réel de la situation pour ensuite laisser place à une critique pure et simple de l'attitude de l'armée et de l'administration française.<br /><br />Medhi M - Medhi C. - Saber et Aghiles<br />Sources:<br /><br /></span><a href="http://www.dilap.com/"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.dilap.com/</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://www.dilap.com/cinema-arabe/cinema-arabe-algerien/histoire-cinema-algerien/cinema-algerien-colonial-2.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.dilap.com/cinema-arabe/cinema-arabe-algerien/histoire-cinema-algerien/cinema-algerien-colonial-2.htm</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://www.coupdesoleil.net/documentation/AlgerauCinema.pdf"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.coupdesoleil.net/documentation/AlgerauCinema.pdf</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://www.espaceculture.net/averroes/averroes2003/03sous_le_signe/cinema_litterature/au_commencement.html"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.espaceculture.net/averroes/averroes2003/03sous_le_signe/cinema_litterature/au_commencement.html</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/algerie/alg10.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/algerie/alg10.htm</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;">l<br /></span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://cinema.aliceadsl.fr/film/histoire/default.aspx?filmid=FI012582"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://cinema.aliceadsl.fr/film/histoire/default.aspx?filmid=FI012582</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_fran%C3%A7ais"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_fran%C3%A7ais</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_alg%C3%A9rien"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_alg%C3%A9rien</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span><a href="http://www.cadrage.net/dossier/colonisation.htm"><span style="font-family:trebuchet ms;">http://www.cadrage.net/dossier/colonisation.htm</span></a>Stéphanie Gailmainhttp://www.blogger.com/profile/06106818355885910763noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-2136509927566470452008-05-14T13:30:00.000+01:002008-05-14T13:06:40.820+01:00<div align="center"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:180%;"><span style="color: rgb(255, 102, 0);"><em>La Bataille d'Alger</em> _ Gilles Pontecorvo [Film]</span></span></span></div>
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<br />
<br /><div><span style="color: rgb(0, 204, 204);font-size:130%;" >Biographie de Gillo Pontecorvo _ Metteur en scène de <em>La bataille d’Alger</em>.</span>
<br /></div>
<br /><div>
<br />Il naît à Pise en 1919. Pendant la seconde guerre mondiale, tout en suivant des études de chimie, il travaille comme journaliste et messager pour le parti communiste italien. Il participe à un réseau de partisans anti-fascistes et prend pour nom de guerre Barnaba. Une fois la paix signée, il devient correspondant à Paris de plusieurs journaux italiens. C’est alors qu’il voit le film <em>Paisa</em> de Rossellini et, aussitôt, abandonne son métier de journaliste, achète une caméra et commence à tourner des courts métrages documentaires.
<br />
<br />Gillo Pontecorvo songe très vite à un long métrage sur la guerre d’Algérie. Mais celui-ci ne voit le jour que trois ans après la fin des hostilités, lorsque Saadi Yacef, ancien commandant des troupes algériennes, devenu président de Casbah Films, lui propose l’idée d’un film basé sur ses propres souvenirs de combat. Ce sera <em>La bataille d’Alger</em> (<em>La battaglia di Algeri</em>), en 1965.
<br />
<br />« Je ne suis pas un révolutionnaire à tout prix. Je suis simplement un homme de gauche comme beaucoup de juifs italiens. »</div>
<br />
<br /><div><span style="color: rgb(0, 204, 204);font-size:130%;" >Le film : La bataille d'Alger</span></div><div>
<br />Film de Gillo Pontecorvo (Italie/Agérie, 1965, 2h03mn, VOSTF)</div>
<br /><div>Scénario : Franco Solinas, d'après un livre de Saadi Yacef</div>
<br /><div>Avec : Brahim Haggiag (Ali la Pointe), Jean Martin (Colonel Mathieu), </div>
<br /><div>Saadi Yacef (El-Hadi Jaffar), Samia Kerbash (Fatiha), </div>
<br /><div>Fusia El Kader (Hassiba),Ugo Paletti (Le Capitaine), Kelif Sanaani (Petit Omar)</div>
<br /><div>Image : Marcello GattiMusique : Ennio Morricone, Gillo Pontecorvo</div>
<br /><div>Production : Antonio Musu, Saadi Yacef
<br /></div>
<br />
<br /><div>Une reconstitution spectaculaire des luttes qui opposèrent le FLN à l’armée française, tournée deux ans après l’Indépendance. Un film mythique, interdit à l’époque en France, qui a connu une ressortie triomphale en 2003… Dans une version restaurée et pour la première fois à la télévision. </div>
<br /><div align="left">
<br /><span style="font-size:130%;"><strong>Ali Lapointe, le héros :</strong></span></div>
<br /><div><span style="font-size:100%;">
<br />Agé de 27 ans au moment de sa mort, Ali La pointe est né à Miliana le 14 mai 1930 sous le patronyme de Ammar Ali, il s'est fait connaître à Alger comme joueur de « tchic-tchic » à Bab El Oued.
<br />De nombreux articles reviennent sur les différents attentats orchestrés par lui et le grand patron de la Zone autonome et quelques coupures de presse relateront la fameuse explosion du 5, rue des abderames en précisant qu'« Ali LaPointe ne s'est pas fait sauter, il a été attaqué dans son repère hermétique par les bérets verts », note l'Echo d'Alger. L'objectif pour la presse de l'époque est clair : il ne faut pas en faire un martyr qui a préféré se faire exploser plutôt que de se rendre. Il s'agissait de ne pas susciter des envies de suivre son exemple. Mais ce que les journaux ne disent pas, c'est qu' « Avec lui, on était intouchables, il avait la puissance, le courage. Les français avaient très peur de lui. Si on se retrouvait face à un barrage, il fonçait, il n'hésitait pas et il n'avait pas peur. » </span>
<br /></div>
<br /><strong></strong>
<br /><object height="355" width="425"><param name="movie" value=" <div align=" left="">(Présentation d’Ali Lapointe à partir de 2 :36)
<br />
<br /><div><object width="420" height="277"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x1ardq&v3=1&colors=background:DDDDDD;glow:FFFFFF;foreground:333333;special:FFC300;&related=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x1ardq&v3=1&colors=background:DDDDDD;glow:FFFFFF;foreground:333333;special:FFC300;&related=1" type="application/x-shockwave-flash" width="420" height="277" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1ardq_la-bataille-dalger-1ere-partie-vost_family">La Bataille d'Alger 1ere partie vost</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/moko21">moko21</a></i></div>
<br />
<br />
<br /><div align="left"><span style="font-size:130%;"><strong>Le parcours d'un film culte</strong></span></div>
<br /><div>
<br /><span style="color: rgb(153, 153, 153);"><strong>Le tournage :</strong></span></div><div><span style="color: rgb(255, 153, 0);">
<br />Avant…</span>
<br />C’est bien avant la fin des événements que Gillo Pontecorvo a le désir de réaliser un film sur la guerre d’Algérie. Son projet s’intitule alors <em>Paras</em>. Il est basé sur une enquête que lui et son co-scénariste Franco Solinas ont mené dans la Casbah, réputée très dangereuse pour les occidentaux.</div>
<br />
<br /><div align="left"><strong>1964.</strong> L’Algérie a gagné son indépendance. Saâdi Yacef s’est battu pour libérer son pays et, là, il vient de créer Casbah Films. Il veut mettre sur pieds un film retraçant ces années de lutte. Il monte une co-production entre l’Algérie et l’Italie, et contacte trois metteurs en scène italiens : Francesco Rosi, Luchino Visconti, Gillo Pontecorvo. Ce dernier accepte, à condition d’avoir une autonomie de point de vue et une totale liberté artistique.
<br />Gillo Pontecorvo et Franco Solinas se plongent dans six mois de recherches intensives : ils fouillent les archives de police, relisent la presse de l’époque, interrogent aussi bien des vétérans des troupes françaises que des révolutionnaires algériens. A tout cela s’ajoutent les propres souvenirs de Saâdi Yacef, qu’il a couché sur papier en prison, après avoir été arrêté par les Français. L’écriture du script prend à Franco Solinas six mois supplémentaires.</div><div><span style="color: rgb(255, 153, 0);">
<br />Pendant…</span>
<br />Gillo Pontecorvo obtient l’autorisation de filmer sur les lieux mêmes de la Bataille d’Alger, y-compris dans les anciens quartiers généraux des forces françaises dont les décors parfois délabrés sont reconstitués sur place. L’objectif : retracer la géographie exacte des événements. Dans la Casbah, les rues sont si étroites que seules les caméras à l’épaule peuvent être utilisées. De cette contrainte naît le style très documentaire du film. Pour l’anecdote, on raconte que pendant le tournage, le metteur en scène ne cesse de siffler la musique qu’il a composé avec Ennio Morricone, un entêtant mélange de percussions, afin, dit-il, de ne pas perdre le rythme du film.
<br />De même l’interprétation est-elle entièrement composée de non-professionnels, à une exception près : Jean Martin, acteur de théâtre marginalisé après qu’il ait signé un manifeste contre la guerre d’Algérie. Pour le rôle d’Ali La Pointe, le chef de la guérilla urbaine, Gillo Pontecorvo a découvert Brahim Haggiag, un paysan illettré, sur un marché à Alger. Saadi Yacef recrée devant les caméras le rôle qu’il a joué dans la vie, celui de commandant des troupes algériennes. Des milliers de figurants, hommes, femmes et enfants, de la Casbah, sont réunis pour les scènes de foule.</div>
<br />
<br /><div align="left"><strong>1954.</strong> Ali, qui n'est encore qu'un petit truand de la Casbah, s'engage dans le mouvement indépendantiste. Jouant les messagers entre lui et le FLN, un enfant lui explique sa mission : il doit tuer un policier. Mais il ne sait pas encore que le pistolet qu'on lui a confié n’est pas chargé : un test pour éprouver sa détermination. (première vidéo, à partir de 06 :56)<strong><span style="font-size:130%;">
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<br />Interview de Jean Martin, acteur</span></strong><object height="355" width="425">
<br /><div><span style="color: rgb(255, 153, 0);">Après…
<br /></span><strong>1966.</strong> La délégation française boycotte la présentation de La bataille d’Alger au festival de Venise – le film repart avec le Lion d’Or… Le gouvernement interdit la sortie du film en France. Trois nominations aux Oscars (meilleur film étranger, meilleur réalisateur et meilleur scénario) n’y changent rien.
<br /><strong>1971.</strong> Le film obtient son visa d’exploitation en France. A la suite de pressions politiques et de menaces de bombes, il est très vite retiré des écrans.
<br /><strong>2003.</strong> Pourquoi le Pentagone s’intéresse-t-il au film ?
<br />L’histoire de La bataille d’Alger rebondit le 27 août 2003. Comme le révèle un article du Monde en date du 8 septembre 2003, le Pentagone américain a convié officiers d’état-major et civils à une projection privée du film. Selon le quotidien, « un responsable du ministère, dont les propos sont rapportés, anonymement, par le New York Times du 7 septembre, déclare que ce film "donne une vision historique de la conduite des opérations françaises en Algérie" et que sa projection était destinée à "provoquer une discussion informée sur les défis auxquels les Français ont dû faire face." »
<br />En clair, le haut commandement américain tente d’étudier les erreurs de l’occupation française en Algérie afin de trouver une issue aux drames suscités par la présence des troupes américaines en Irak. Selon Garry Casimir, spécialiste : « Le film peut être vu comme une expérience de cinéma-vérité de ce qui se passe quand une nation occidentale s’impose d’elle-même au peuple musulman. » Parallèle avec la coupure de presse. (Laquelle ?!)
<br /><strong>20 octobre 2003</strong>. La bataille d’Alger connaît une diffusion discrète sur la chaîne câblée française Public Sénat suivie d’un débat avec Saadi Yacef.
<br /><strong>9 janvier 2004</strong>. Sortie triomphale du film aux Etats-Unis. Après une projection spéciale, deux jours plus tôt, à Bethesda (Washington, DC), en présence de Saadi Yacef, il est montré à New York, Los Angeles, Pasadena, Chicago, Washington et plus d’une douzaine de villes du pays, et récolte plus de 500 000 US$ de recettes.
<br /><strong>19 mai 2004.</strong> La bataille d’Alger ressort enfin en salles en France, après une exposition au Festival de Cannes (Cannes Classics).
<br />Si le public français a peu vu La bataille d’Alger, boycotté pendant des années, interdit à sa sortie, très peu diffusé à la télévision (Public Sénat et CinéCinéma en 2003 en France), le film n’en a pas moins inspiré de nombreux cinéastes. C’était l’un des films préférés de Sam Peckinpah. On raconte aussi que Stanley Kubrick l’aurait visionné pour préparer la séquence finale de Full Metal Jacket. Plus récemment, Gaspard Noé l’a inclus dans sa sélection pour L’Etrange Festival. Et le film Bloody Sunday, sur le drame irlandais, lui a souvent été comparé…
<br />La Bataille d’Alger dans l’histoire de la Guerre d’Algérie
<br /><strong>30 septembre 1956.</strong> Trois femmes algériennes placent des bombes en trois lieux symboliques, dont les bureaux d’Air France. C’est le début de la Bataille d’Alger.
<br />Cet épisode particulier de la guerre d’Algérie correspond à la volonté du FLN de ramener le mouvement de lutte des campagnes vers les villes, afin d’engendrer une plus forte résonance. Les attentats du 30 septembre 1956 déclenchent une escalade de la violence, au cours de laquelle bombes et tueries deviennent le quotidien des habitants. De très nombreuses pertes s’accumulent chez les civils.
<br />Côté français, le général Massu [modèle du Colonel Mathieu dans le film de Gillo Pontecorvo] a reçu pour mission d’utiliser tous les moyens nécessaires afin de rétablir l’ordre dans la ville. Il tente de combattre le terrorisme… par d’autres actes de terrorisme. Des membres du FLN sont arrêtés et torturés jusqu’à ce qu’ils parlent - ou non. Massu fait appel aux parachutistes afin de briser la grève générale de 1957 et de détruire les infrastructures du FLN. Mais ce dernier a montré à quel point il savait frapper au cœur de l’Algérie Française…
<br />
<br /></div><div><strong></strong>
<br />Colonel Mathieu. Il est le seul acteur professionnel du film.
<br />Dans la peau du colonel Mathieu : Dans La bataille d'Alger, Jean Martin, comédien d' 1 mètre 90 interprète avec beaucoup de justesse le colonel Mathieu, un personnage inspiré en partie du général Massu. Quarante ans après, il revient sur ce tournage éprouvant et bouleversant, épisode à part d'une carrière théâtrale et cinématographique bien remplie. Pourquoi Gillo Pontecorvo a-t-il fait appel à vous pour interpréter le rôle du colonel Mathieu ?À l'époque, il recherchait un comédien pas trop connu, car il souhaitait que son film soit vu comme une reconstitution historique. Or, en voyant une célébrité à l'écran, le spectateur risquait de penser qu'il s'agissait d'une fiction. Il ne voulait pas non plus d'un non professionnel - ce qui est le cas de la majorité des acteurs du film - car mon personnage parle beaucoup. Il dit des choses importantes, notamment pour expliquer comment la France en est venue à pratiquer la torture. Mais, quand il m'a dit au début que j'allais interpréter un rôle de colonel de paras, je lui ai répondu que c'était impossible. J'avais un peu servi dans l'armée à la Libération et cela ne m'avait pas du tout plu ! Comment s'est déroulé le tournage ?Pontecorvo refusait toute théâtralisation. Souvent, il m'a fait recommencer les prises jusqu'à l'épuisement. Cela ne m'a pas facilité les choses… Nous avions aussi de longues discussions. Il voulait être le plus clair possible sur la signification des scènes. Il souhaitait à tout prix éviter qu'on pense qu'il était de parti pris. De mon point vue, il a parfaitement contourné cet écueil : le film ne glorifie ni les Français, ni les Algériens, et montre les victimes des violences des deux côtés.Quels étaient vos rapports avec les Algériens ? Quand on tournait des scènes de foule comme celles des manifestations de 1960, on sentait qu'ils ne jouaient plus, ils revivaient les événements. N'oublions pas que le tournage se passait deux ans après l'indépendance. C'était d'une telle intensité que j'avais parfois l'impression qu'ils allaient jeter la caméra par terre.
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<br />Hélène & Chloé.
<br /></div>
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<br /></object></div></object>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7478847500686491288.post-230714665062605462008-05-04T18:56:00.001+01:002008-05-04T18:58:16.713+01:00L'OAS (Organisation Armée Secrète)<div align="left"><strong><span style="font-size:130%;">L’OAS : Organisation Armée Secrète</span><br /></strong><br /><span style="color:#009900;"><em>Quel rôle a joué l’OAS lors de la guerre d’Algérie ?</em><br /></span><strong>I-</strong> <strong>Création </strong>:<br /><strong>1-Contexte, naissance et idéologies</strong> :<br />Le 29 mai 1958, le président René Coty appelle le général en retraite Charles de Gaulle, suite aux mouvements insurrectionnels menés par des partisans gaullistes du maintien de l'Algérie française (le pays est alors constitué en 4 départements français). Le 4 juin 1958, de Gaulle prononce à Alger son fameux discours « Je vous ai compris »2. Le surlendemain, le 6 juin, de Gaulle crie « Vive l'Algérie française! » à Mostaganem, devant une foule qui comprend des Européens et des musulmans.Le 16 septembre 1959, le choc est donc brutal pour tous les Français d'Algérie et musulmans loyalistes qui se réveillent en entendant le général de Gaulle parler d'autodétermination. À partir de ces circonstances, Joseph Ortiz crée le FNF (Front National Français), mouvement activiste. De nombreux autres groupuscules naissent ou renaissent pour s'insurger contre ce qu'ils considèrent comme la « trahison gaullienne ».Le 24 janvier 1960, début des barricades avec la participation de nombreux pieds-noirs, à partir de cette date la rébellion algérienne devient un conflit franco-français. L'OAS naît un an plus tard de la fusion de ces différents mouvements insurrectionnels à Madrid autour de Pierre Lagaillarde, qui a participé aux barricades. Deux personnalités, fermement opposées à la perte de l'Algérie, vont inspirer indirectement les fondateurs de l'OAS : Raoul Girardet et l'anthropologue Jacques Soustelle.<br /><strong>2-Les membres</strong> :<br /><em><span style="color:#ff0000;">Les dirigeants :</span><br /></em>Le général Salan, alias Soleil Arrêté le 20 avril 1962 à Alger et emprisonné jusqu’au 15 juin 1968<br />Le général Paul Gardy (chef d’état-major)<br />Le Colonel Godard (adjoint chef d’état-major)<br />Docteur Jean-Claude Perez (ORO = Organisation – Renseignement – Opération)Emprisonné de 1957 à 1965 (condamné à mort)<br />Capitaine Jean-Marie Curutchet (remplace le docteur Perez le 1/1/1962)<br />Colonel Jean Gardes (organisation des rassemblements)<br />Jean-Jacques Susini (Mouvement politique et propagande)<br /><em>Organisation en Algérie :<span style="color:#ff0000;">Oranie :</span></em> </div><br /><div align="left">1. Général Edmond Jouhaud secondé par le commandant Guillaume. </div><br /><div align="left">2. Colonel Dufour remplace le général Edmond Jouhaud .</div><br /><div align="left">3. Général Gardy : avec un directoire révolutionnaire de 5 membres : · Capitaine Pierre Sergent · Christian Léger · Jean-Marie Curutchet · Denis Baille · Jean-René Souètre </div><br /><div align="left"><em><span style="color:#ff0000;">Algérois</span></em><span style="color:#ff0000;"> :</span> </div><br /><div align="left">1. Colonel Vaudrey </div><br /><div align="left">2. Pierre Delhomme responsable à El-Biar (Hauteur d'Alger) </div><br /><div align="left"><em><span style="color:#ff0000;">Constantinois :</span></em> </div><br /><div align="left">1. Colonel Pierre Château-Jobert </div><br /><div align="left">2. Robert Martel alias le « chouan de la Mitidja ». </div><br /><div align="left"><em><span style="color:#ff0000;">Organisation hors frontièreOAS-métropole :</span></em> </div><br /><div align="left">1. Général Paul Vanuxem (alias Verdun) ; </div><br /><div align="left">2. Capitaine Pierre Sergent : chef d'état-major </div><br /><div align="left">3. Organisation des rassemblements : lieutenant Daniel Godot </div><br /><div align="left">4. Mouvement politique et propagande : Jacques Chadeyron </div><br /><div align="left">5. Organisation-Renseignement-Opération : le capitaine Jean-Marie Curutchet </div><br /><div align="left">6. OAS Métropole Jeunes (OMJ) : Lieutenant Nicolas Kayanakis (alias le grec) et Jean Caunes France-Mission III : 1. André Canal (dit le Monocle, arrêté à Paris le 4 mai 1962). </div><br /><div align="left"><em><span style="color:#ff0000;">OAS-Madrid :Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'OAS. </span></em></div><br /><div align="left">1. Colonel Antoine Argoud, qui deviendra adjoint de Georges Bidault. </div><br /><div align="left">2. Colonel Charles Lacheroy </div><br /><div align="left">3. Commandant Pierre Lagaillarde </div><br /><div align="left"><strong>II- Les actions de l'OAS:</strong></div><br /><div align="left">La première victime de l’OAS, le 25 janvier 1961, est l’avocat libéral Pierre Popie, président de la fédération MRP d’Alger. Avant d'être abattu, celui-ci avait déclaré à la télévision : « L’Algérie française est morte ». L'exécution est commise par des hommes d’André Canal, qui, à cette date, n’avait pas encore rejoint officiellement l’Organisation.L'OAS se manifeste en France et en Algérie par de multiples attentats et assassinats. À la fin du mois de septembre 1961, les autorités recensaient plus de 1 000 attentats terroristes ayant fait 15 morts et 144 blessés, visant des cibles du monde politique et syndical favorables à l'indépendance, des libéraux, et bien entendu les officiels soutenant de Gaulle. Ces attentats se multiplièrent vers février 1962 . Les commandos Delta (dirigés par le lieutenant Roger Degueldre) sont engagés dans des vagues meurtrières d'assassinats, et le 15 mars 1962 l'Opération Rock and Roll (120 explosions en quelques heures) est déclenchée. Plusieurs assassinats sont commis contre six fonctionnaires d'un centre social éducatif, dont Mouloud Feraoun, l'écrivain kabyle.À partir du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, le FLN devenait un parti légal, tandis qu'affaiblie dans ce nouveau contexte qui vit de plus en plus la Gendarmerie, les CRS et l'armée coordonner leurs actions contre elle avec le FLN, l'OAS prétendait s'opposer par la violence à l'application des accords d'Évian et dissuader les Français d'Algérie de quitter le pays. Pressentant l'issue dès le 23 février, Salan rédige une instruction capitale, l'instruction 29 : « L'irréversible est sur le point d'être commis ». Il y développe un plan d'insurrection. La participation de la population européenne lui semble acquise dans les villes. Il s'agit de les utiliser comme « outil valable », qui doit être employée comme une armée pour ouvrir le feu sur les CRS et les gendarmes .Le 13 mars, l'OAS échoua dans sa tentative d'organiser l'insurrection du quartier de Bab El-Oued, tentative qui se termina par une répression sévère qui fit plus de 20 morts. Le 26 mars, la fusillade de la rue d'Isly fut un nouvel échec pour l'organisation qui avait voulu organiser une manifestation. Le mot d'ordre de chasse au musulman s'impose alors pour les commandos Delta.Les chefs de l'OAS sont conscients que la fin est proche pour l'Algérie française. L'organisation tente d'interdire aux Européens de fuir l'Algérie, mais ce sont encore 100 000 personnes qui partent en mai. Cette population quittant massivement l'Algérie, l'OAS se trouve privée de son principal soutien. Pour Susini, il s'agit désormais de laisser l'Algérie aux Algériens. Il adopte la politique de la terre brûlée, qui suppose la destruction économique et culturelle du pays. Le 7 juin, la bibliothèque de l'université d'Alger et la mairie sont sous les flammes. Les laboratoires de la faculté des sciences à Alger sautent, des installations des PTT sont démolies, et le feu est mis aux réservoirs de pétrole dans les ports d’Alger et d’Oran..Les activités des commandos Delta cessèrent le 17 juin 1962, à la suite d'un accord signé entre Jean-Jacques Susini, dernier chef de l'OAS et le docteur Chawki Mostefaï, représentant du GPRA, juste avant la proclamation de l'indépendance algérienne (juillet 1962). Cet accord permit à certains membres de l'OAS de quitter l'Algérie.Charles de Gaulle est la cible d'un attentat organisé par Bastien Thiry le 22 août. Le cortège présidentiel est pris à partie par trois hommes armés de pistolets-mitrailleurs, alors qu'il traverse le Petit-Clamart. Le général de Gaulle qui en réchappe, profitera de l'émotion causée par l'attentat pour proposer l'élection du président de la République au suffrage universel.<br /><strong>III- Bilan et quelle à été le sentiment de la population française sur les actions menées par l’OAS ?</strong></div><br /><div align="left">l'OAS qui a perdu son principale soutient,celui de la population francaise résidant en Algerie fuyant vers l'hexagone, effrayée par l'ampleur des événements tragiques organisé par les deux "fronts" et ce malgré les déclarations menaçantes de Juin 1961: "L'OAS rappelle une dernière fois qu'il est interdit à tout habitant de l'Algerie de quitter son territoire pour partir en vacances cet été, sauf pour raison de santé grave. L'OAS aura la liste de ceux qui auront emprunté des lignes maritimes ou aériennes et les appartements des "vacanciers" seront plastiqués après enquête. Ceux qui croient avoir des raisons valables devront les exposer dans une note qu'ils afficheront de façon bien apparente sur leur porte d'entrée."Pour la populations française et sans doute algerienne, il y règne donc un climat d'insécurité et de violence puisque comme le precise le bulletin publié en juillet 1961,les sections spéciales de l'OAS aurait effectué sur le territoire algériens, 380 attaques terroristes ainsi que plusieures éxécutions.Les populations ne respectants pas les obligations indiquées par l'OAS sont donc en danger de mort a tout moment car "OAS frappe où elle veut"... A ce moment du conflit(1961) il ne fait sans aucun doute que la population prend très au serieux ces menaces en décidant de les respecter. Ainsi malgré le raprochement certain vers l'indépendance de l'Algérie, l'OAS persevère dans ces actions puisque le 24 janvier 1962 instaure une directive qui impose un couvre-feu tout les jours a partir de 21 h dans les centres d'Alger, d'Oran, et Bône, accompagné plus concrêtement par des actions qui serviront a réduire la mobilité des forces de l'ordre et donc détacher totalement la population de l'autorité légale (ex: le 29 janvier est repandu sur les carrefours de l'huile de vidange et des clous...).Ces actions, ont pour but de créer une athmosphère d'angoisse et de panique ("la psychose de la nuit") pour les résidants et les autorités.Ces opérations dites ponctuelles se multiplieront jusqu'a viser certaines professions comme les facteurs, conducteurs de trams... Tout ceci afin de paralyser le pays.Les habitants sont donc énormements touchés que ce soit au travail ou chez eux.L'OAS entame donc une politique de conditionnement et donc d'injustices pour la populations. Cependant l'organisation ne se satisfait pas complètement de ces actions (même si elles ont un impact fort pour la plupart) puisqu'elle étend ces opérations jusque dans la métropole; on l'appellera OAS-métro. Ces opérations consistent toujours a créer un climat de terreur mais cette fois ci dans l'hexagone. Le journal Liberations publiera de nombreux articles entre 1961 et 1962 portant sur l'Organisations, exemple, celui d'une petite fille defigurée, lors de l'attentat commis contre le bureau de A.Malraux(alors ministre de l'interieur) avec comme titre "Voila ce que l'OAS a fait d'une enfant"... On peut donc ressentir le choc des habitants en voyant la photo de cette petite fille d'à peine 8 ans morte. Enfin malgré les nombreux attentats perpétrés,les négociations officielles suivent leur cour et il apparait clairement qu'il sera impossible d'empêcher la signature d'un accord avec le GPRA. Le 19 mars 1962,date de la proclamation du cessé le feu, le général Salan lance un appel a la résistance qui sera suivit d'une grève totale intitulée "opération villes mortes". </div><br /><div align="left"><strong>En conclusion:</strong> </div><br /><div align="left">l'OAS malgré ses nombreuses actions violentes et pacifiques et sa grande volonté à garder l'Algérie francaise ne parviendra pas à la garder. L'Algérie deviendra donc indépendante et cette organisation disparaitra après son échec avec comme conséquences de nombreuses personnes descèdées et bléssées ainsi que la mise en examen de ses principaux dirigeant et par la suite plusieures seront condamnés à la peine de mort ou emprisonnés à perpetuité par exemple le général Jouhaud et le docteur Pérez.<br /><br /><div style="text-align: right;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(0, 0, 153);">Travail réalisé par Benjamin et Jérémy</span><br /></div><br /></div>E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0