vendredi 7 mars 2008

La colonisation dans le cinéma Français

Pendant la période où l'Algérie était une colonie française, environ 134 films ont été tournés en Algérie. L'Algérie attire. Non seulement par son vaste désert où émergent de rares oasis - qui sont plus des postes militaires que de paradis au milieu du sable - mais aussi à cause de la capitale du futur État algérien : Alger. La Casbah y est pour beaucoup. La 'forteresse' ottomane, classée depuis décembre 1992 patrimoine mondial par l'UNESCO (et qui est à l'origine du célèbre surnom de la ville, Alger la Blanche) offre un décor idéal pour les réalisateurs. Son dédale de petites ruelles en pentes raides et en escaliers tortueux est parfaitement adapté à des films d'action, de gangster (très à la mode à l'époque) et à des films noirs, visant à montrer le côté 'obscur' du colonialisme.

Alger a été une ville attirante pour les cinéastes avant tout à cause de ses constructions. De 1897 au 1er novembre 1954, plus de 90 films ont été tournés en Algérie. Ce furent, au début, essentiellement des films d'action. Dans cette première catégorie de films, très peu d'acteurs 'indigènes' sont présents. D'ailleurs, les indigènes eux mêmes sont absents dans la grande majorité de ces films. La ville blanche est présentée à travers la Casbah et ses terrasses. Par exemple en 1922, Louis Mercanton et René Hervil tournent à Alger Sarati le Terrible. Mis à part quelques figurants, les acteurs indigènes sont absents. Par ailleurs, le sociologue Abdelghani Megherbi montre par ses recherches que ce film, tiré d'un roman de Jean Vignaud, fait l'éloge du colonialisme. Les autochtones sont donc présentés comme un peuple soumis, obéissant et calme : "les Arabes admirent la force et la craignent".

D'autres films suivant le même modèle que Sarati le Terrible - c'est-à-dire l'oubli de la population indigène - verront le jour. Parmi ces films, on retrouve Le Grand Rendez-Vous de Jean Dreville. Réalisé en 1949, le film traite du débarquement américain à Alger. La ville est sans ses habitants indigènes. Le "Groupe des Cinq", formé par le commissaire Basquet, le baron Darvey, le père Saint-Michel, De Riel et Solal organise la lutte contre l'Allemagne et le régime de Vichy. Ils sont rejoints par François qui travaillait dans les Chantiers de Jeunesse et sa soeur Colette. Ces deux derniers ont cherché à fuir la colonie pour rejoindre l'Angleterre, symbole de la résistance. Le groupe de résistants, qui contient à présent 7 membres, doit neutraliser la radio, le réseau téléphonique et les points stratégiques de la ville en attendant que les militaires des 800 navires alliés ne débarquent. Ce film de guerre se concentre donc sur les deux camps de la seconde guerre mondiale qui s'affrontent pour la possession de l'Afrique.

Dans la continuité de la série des films de guerre éclipsant la population autochtone, on retrouve Casabianca de Georges Peclet, réalisé en 1950. Le film rend hommage au sous-marin du même nom, le Casabianca, qui échappa au sabordage de la marine française à Toulon et contribua au ravitaillement du maquis Corse jusqu'à la libération de l'ile. Les bataillons étaient amenés d'Alger, ville qui ne semble, encore une fois, ne pas vouloir montrer sa population indigène.

Cette vision positive de l'Algérie coloniale s'explique de façon très simple. Cette époque a vu les partis communistes et socialistes gonfler leurs rangs. Bien entendu, ces derniers critiquaient le colonialisme, devenu un enjeu politique. En guise de riposte, le cinéma, en plus des nombreuses affiches de propagande, a reflété une image méliorative de la colonie : une belle ville, une belle baie, des habitants heureux. Et surtout, ces films cachent la misère dans laquelle vit le peuple autochtone.

Cependant des films sont là pour 'corriger le tir'. L'un des premiers films à refléter la réalité de la vie des indigènes en Algérie est Pépé le Moko. Julien Duvivier met en scène Jean Gabin dans le rôle d'un gangster français ayant trouvé refuge à la Casbah. La Casbah revient donc dans le cinéma, mais cette fois d'une autre manière. Les indigènes sont présents ! On découvre les quartiers véreux de la Casbah, pleins de trafics, de prostituées de pauvreté et de misère. C'est donc un cinéma réaliste qui commence, soucieux de montrer la réalité des choses. Le héros est traqué par l'inspecteur indigène Slimane, qui attend passiament de trouver le moyen de faire sortir Pépé de son refuge. Ce dernier commence à se lasser de Paris. Sa nostalgie va être accentuée lorsqu'il va rencontrer Gaby, une touriste parisienne. Le gangster tombe amoureux d'elle. Informé par son indicateur, l'inspecteur arabe est décidé à tirer partie de cette situation. Quand il apprend que Gaby va s'embarquer pour la France, Pépé cherche à la rejoindre à tout prix, malgré le danger qu'il courre. Mais il est dénoncé par Ines, prostituée indigène et compagne de Pépé, jalouse de le voir partir pour rejoindre une autre femme. Slimane a fait croire à Gaby que Pépé était mort. Au moment du départ ; Pépé est arrêté sans avoir pu parler à Gaby, persuadé qu'elle l'a quitté. Il se suicide sur les docks. Ce film policier est l'un des premiers où des personnages indigènes (même si interprétés par des acteurs français) prennent une place importante de l'intrigue. Un remake américain, Algiers, sera d'ailleurs réalisé.

Après la libération de l'Algérie, la France sera souvent critiquée pour ses différentes actions lors de la colonisation algérienne. On compte parmi ces actions l'usage de la torture et les attentats de l'Organisation de L'Armée secrète (OAS). Ces "opérations de pacification" sont évoqués dans certains films, comme la Bataille d'Alger. Réalisé en 1966, c'est un film italo-algérien réalisé par Gillo Pontecorvo. Le film débute le 7 octobre 1957 avec l'arrivée des parachutistes du colonel Mathieu. Les militaires investissent la Casbah d'Alger pour s'emparer d'Ali "la pointe", un petit délinquant devenu chef guérillero du FLN. Ils débarquent chez lui et le trouvent dans la doublure d'un mur, en compagnie de sa femme. Trois ans plus tard, la population indigène se répand dans les rues en réclamant l'indépendance. Le film nous montre les actions du FLN : surveiller les autorités françaises et repérer des endroits stratégiques pour y perpétrer des attentats. La haine réciproque qu'échangent le camp indigène et le camp français est très perceptible. Trahisons et meurtre s'enchaînent. Les premières bombes explosent, l'une dans un café et l'autre dans un club de danse. Les bombes sont posées par des femmes, technique utilisée par le FLN pour éloigner le soupçon des policiers. En réponse à ces deux explosions, 3 français font sauter un immeuble de la Casbah, la violence ne cesse de grimper. Ce film choc est considéré comme le premier film à montrer une vision autre que celle d'un réalisateur français. L'objectivité est pourtant présente, montrant les atrocités de la guerre dans les deux camps : assassinat d'innocents, torture des traîtres etc. Le film a d'ailleurs était primé à Venise en 1966.

Dans le même genre, on retrouve L'Ennemi Intime film franco-algérien de Florent Emilio Siri sorti en 2007. En juin 1959 une brigade de l'armée française pourchasse des maquisards. Les militaires français se trouvent en constant duel avec eux mêmes, tenaillés entre leur envie de venger leurs amis morts au combat où de respecter les "règles de la guerre". Un an auparavant, Mon colonel, film français de Laurent Herbiet parait. La torture est le principal thème du film. En 1957 à Saint-Arnaud, dans l'est de l'Algérie, un jeune officier juriste, Guy Rossi découvre la torture. Au début réticent à l'appliquer, il va peu à peu se transformer en "bourreau" ne ressentant plus aucune émotion. Son supérieur, le colonel Duplan, se verra parcourir le chemin opposé.

Mais la colonisation française en Algérie a aussi eu des répercutions dans la métropole. Ainsi, le film Nuit Noire Alain Tasma, place l'intrigue en 1961, le 17 octobre, où 30.000 algériens gagnent le centre de Paris pour une manifestation pacifique à l'appel du FLN. Dans la soirée, des milliers de personnes sont arrêtés par les autorités françaises. Des corps sont repêchés dans la seine quelques jours plus tard. Chaque personnage du film a sa propre vision de la situation, ce qui permet à l'auteur d'illustrer les différents mouvements indépendantistes algériens.

Retraçant une autre période de la colonisation algérienne, Indigènes, un film français, marocain, algérien et belge réalisé par Rachid Bouchareb, sorti en 2006 présente 4 indigènes enrôlés dans l'armée française. Ceux-ci sont prêts à tout pour donner une bonne image des indigènes, pour que la France reconnaisse leur valeur. Tous les membres de leur faction se font éliminés par les allemands. Leur supérieur leur demande de terminer leur mission, et de libérer le village alsacien. Agissant comme de vrais soldats se battant pour leur patrie, ils iront jusqu'au bout, jusqu'à la mort.

La colonisation française en Algérie a inspiré plus d'un réalisateur. D'abord un moyen de montrer le côté bienfaiteur de la colonisation, le cinéma français s'est ensuite orienté vers une volonté de refléter le réel de la situation pour ensuite laisser place à une critique pure et simple de l'attitude de l'armée et de l'administration française.

Medhi M - Medhi C. - Saber et Aghiles
Sources:

http://www.dilap.com/
http://www.dilap.com/cinema-arabe/cinema-arabe-algerien/histoire-cinema-algerien/cinema-algerien-colonial-2.htm
http://www.coupdesoleil.net/documentation/AlgerauCinema.pdf
http://www.espaceculture.net/averroes/averroes2003/03sous_le_signe/cinema_litterature/au_commencement.html
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/algerie/alg10.html

http://cinema.aliceadsl.fr/film/histoire/default.aspx?filmid=FI012582
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_fran%C3%A7ais
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cin%C3%A9ma_alg%C3%A9rien
http://www.cadrage.net/dossier/colonisation.htm

6 commentaires:

Un cinéphile a dit…

Je me demande si les auteurs de l'article (au demeurant fort intéréssant) ont bien vu le même film que moi : je veux parler de celui d'André Hugon, SARATI LE TERRIBLE (1937).Loin de négliger la misère et l'exploitation des travailleurs,qu'ils soient indigènes ou pas,André Hugon décrit sans complaisance leur état,en particulier celui des dockers,des "porteurs de couffins" (charbon) dans le port d'Alger, rackettés par César Sarati (admirable Harry Baur). de ce point de vue le film d'André Hugon privilégie un aspect du roman de Jean Vignaud,dont il s'inspire, et tire un parti qui n'est pas celui non plus du film muet de Mercanton.Les français exilés de métropole (ou d'ailleurs en Europe) y vivent dans le même état misérable que les autochtones qu'André Hugon qui était né à Alger, connaissait bien. Certainement mieux que Julien Duvivier dont le beau film,de ce point de vue est bien en deçà de celui d'André Hugon. Notons que le contremaître,sous l'autorité duquel Marcel Dalio et Georges Rigaud travaillent,est bien un algérien.Sarati le Terrible n'est pas un film colonialiste (contrairement au roman de Vignaud).
Alger sert de décor à un mélodrame,l'amour incestueux que César Sarati porte à sa nièce et c'est le vrai sujet du film.Et contrairement aux autres cinéastes de son époque André Hugon insiste bien sur le fait qu'il n'y a pas de différence dans le malheur et l'exploitation de l'homme entre les indigènes et les français.Ce qui n'est pas étonnant qu'André Hugon, radical socialiste,était un admirateur de du romancier Jean Aicard,dont on sait les attachements fortement républicains, teintés d'idéologie sociétaire,auteur de GASPARD DE BESSE,dont André Hugon tirera un film dont le référent politique est le plus fort de toute la décennie 1930-1940 et qui restera pendant longtemps le seul film régional d'inspiration révolutionnaire.Et puis surtout,cessons de voir le cinéma des années trente avec les yeux d'aujourd'hui et la connaissance de tous les évènements qui se sont déroulés depuis.Cela n'a pas de sens. L'objectivité commanderait plutôt de s'interroger
sur un contexte bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.Considérons aussi que c'est le seul cineaste français qui fasse parler les algériens dans leur langue (La Croix du Sud,Le Marchand de sable) et qui ait formé un chef opérateur Tahar Hanache (dont il financera le premier film algérien)
et qui sera le premier directeur de la photo algérien dans l'histoire du cinéma français.André Hugon avait recruté Tahar comme assistant opérateur de Marc Bujard (le célèbre directeur de la photo d'Abel Gance et de Raymond Bernard).Il fera appel à lui dans de nombreux film.Il serait donc honnête de considérer les faits sans partialité et les considérerdans leur complexité pour se déterminer en parfaite connaissance de cause.

Dominique Lesourd

Un cinéphile a dit…

Je me demande si les auteurs de l'article (au demeurant fort intéressant) ont bien vu le même film que moi : je veux parler de celui d'André Hugon (SARATI LE TERRIBLE,1937).Loin de négliger la misère et l'exploitation des travailleurs,qu'ils soient indigènes ou pas,André Hugon décrit sans complaisance leur état,en particulier celui des dockers,des "porteurs de couffins" (charbon) dans le port d'Alger,rackettés par César Sarati (admirable Harry Baur).De ce point de vue le film d'André Hugon privilégie un aspect du roman de Jean Vignaud,dont il s'inspire,et tire un parti qui n'est pas celui non plus du film muet de Mercanton.Le français exilés de métropole(ou d'ailleurs en Europe) y vivent dans le même état misérable que les autochtones qu'André Hugon,qui était né à Alger connaissait bien. Certainement mieux que Julien Duvivier dont le beau film,de ce point de vue est bien en decà de celui d'André Hugon qui dresse un tableau sans complaisance d'une réalité sociale rarement décrite dans le cinéma français.Notons que le contremaître, sous l'autorité duquel Marcel Dalio et Georges Rigaud travaillent, est bien un algérien.C'est un contresens d'écrire que SARATI LE TERRIBLE est un film colonialiste (contrairement au roman de Jean Vignaud qui comporte des remarques absolument absentes du film d'André Hugon).Alger sert de décor à un mélodrame,l'amour quasiment incestueux que César Sarati porte à sa nièce et c'est le vrai sujet du film.Encore une fois,contrairement aux autres cineastes de son époque André Hugon insiste bien
sur le fait qu'il n'y a pas de différence dans le malheur et l'exploitation de l'homme entre les indigènes et les français.Ce qui n'est pas étonnant si l'on se souvient qu'André Hugon,"radical socialiste", était un admirateur du romancier Jean Aicard,dont on sait les attachements fortement républicains, teintés d'idéologie sociétaire,auteur de GASPARD DE BESSE,dont André Hugon tirera un film dont le référent politique est le plus fort de toute la décennie 1930-1940 et qui restera pendant longtemps le seul film régional d'inspiration révolutionnaire.Et puis surtout cessons de voir le cinéma des années "trente" avec les yeux d'aujourdhui et la connaissance de tous les évènements qui se sont déroulés depuis.Cela n'a pas de sens.L'objectivité commanderait plutôt de s'interroger sur un contexte bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.Considérons plutôt qu'André Hugon est le seul cinéaste français qui fasse parler les algériens dans leur langue (La Croix du sud,Le Marchand de sable) et qui ait formé un chef opérateur,Tahar Hanache (dont il financera le premier film algérien) et qui sera le premier directeur de la photo algérien dans l'histoire du cinéma français.Tahar avait été à bonne école puisque André Hugon l'avait recruté comme assistant de Marc Bujard,le célèbre directeur de la photo d'Abel Gance et de Raymond Bernard,et il fera appel à lui dans de nombreux films.Il serait donc honnête de considérer les faits sans partialité pour se déterminer en connaissance de cause surtout lorsqu'ils sont particulièrement complexes.

Stéphanie Gailmain a dit…

Avant tout, merci de l'intérêt que vous portez à nos publications d'élèves et merci aussi pour vos commentaires forts intéressants. Mais comme je viens de le dire ce sont des élèves qui font les travaux et les recherches et, même si nous avons un droit de regard sur les articles que nous pouvons ou non publier sans modifications, nous gardons leurs travaux souvent intacts. Au lecteur de faire la part des choses. Or, les élèves font beaucoup de recherches par internet et font souvent des " copier - coller" sans forcément savoir de quoi ils parlent.
Néanmoins, là où je pense que nous ne sommes pas d'accord c'est que le cinéma des années 30 doit effectivement être vu avec les yeux d'un contemporain de l'époque. Dans les années 30, la montée des nationalismes dans les colonies et surtout en Algérie a forcément un impact sur la société métropolitaine. Pépé le Moko sort au moment de l'anniversaire de la colonisation algérienne; au moment où la France a besoin de légitimer son impérialisme. Un film comme Casablanca, puise dans le contexte des années 40 et de la Seconde Guerre mondiale. Non le contexte de l'époque donne une lecture particulière au film que nous regardons et même si le réalisateur n'a pas d'intention politique, il vit dans SON contexte et avec les idées de son époque qui en transpire.

Un cinéphile a dit…

A Stéphanie Gailmain,

Pardonnez-moi,mais je ne vois pas bien en quoi nous ne sommes pas d'accord.ce que vous écrivez sur le cinéma français des années "trente" et "PEPE LE MOKO est vrai et le contexte "colonial" a influencé les films de cette époque,mais je continue à penser que sans être absolument absent du film d'André Hugon,ce n'est pas du tout le sujet de SARATI LE TERRIBLE.Au demeurant son arrière plan est bien plus d'ordre social que politique,comme je l'ai écrit dans mon message précédent.Il s'agit pour André Hugon de décrire la misère et l'exploitation des dockers du port d'Alger,qu'ils soient français, européens ou indigènes,tous logés à la même enseigne,dès lors qu'ils tombent sous la coupe du redoutable Sarati (admirable Harry Baur). Bien d'autres films de cette époque revêtent ce caractère
"colonial",mais ce serait une grave erreur de faire figurer dans cette liste ce drame d'André Hugon.
Le metteur en scène s'intéresse à bien autre chose dans son film,même s'il s'inscrit dans un courant cinématographique très significatif de son temps
et sûrement d'un très grand intérêt pour l'historien du cinéma,ou l'historien tout court.

Unknown a dit…

lexistanse francaises en algerie et une affaire
historique non polituque.

Unknown a dit…

Heureuse de savoir que Tahar Hannache mon père, soit le premier Algérien à être directeur photo dans le cinéma français.Période des années 20 à 50.