mercredi 9 avril 2008

La bataille d’Alger


La guerre d'Algérie s’est déroulé de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, ancienne colonie française. Cette guerre prend la forme d’une guérilla. opposant l'armée française (parachutistes, légionnaires, gardes mobiles, CRS, harkis) aux troupes indépendantistes de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du Front de libération nationale (FLN). Elle prend aussi l’apparence d’une guerre civile avec les multiples attentats, assassinats.. Le 7 janvier 1957, 8000 hommes de la dixième division parachutiste entrent dans Alger avec pour mission de pacifier la ville. Ils sont commandés par le Général Massu, à qui les pleins pouvoirs sont donnés par Robert Lacoste. A l'arrivée des parachutistes, le FLN répondra par une vague d'attentats.


Dès le 7 janvier 1957, les parachutistes traquent les terroristes dans toute l'agglomération et ont recours à la torture pour faire parler les personnes suspectés d'avoir caché des bombes. Les troupes patrouillent en ville, fouillent à l'entré des lieux publics, la Casbah d'Alger est entourée de barbelés, tous ceux qui y entrent ou y sortent sont fouillés.
Les dirigeants du FLN constatent que la guérilla dans les campagnes n’intéresse pas beaucoup les médias et l’opinion publique, et décident de l’intensifier en particulier à Alger, la question algérienne est pourtant débattue à l’ONU.
La réplique avec l’entrée de l’armée dans la ville, engendre des attentats aveugles contre les Européens, causant des dizaines de victimes. Début février, les explosions au stade municipal d’Alger et au stade d’El-Biar font 10 morts et 34 blessés. En juin, l’attentat au casino de la Corniche tue 8 personnes et en blesse une centaine. Après cet attentat, le colonel Yves Godard remplace le colonel Marcel Bigeard. Il privilégie désormais l'infiltration des réseaux plutôt que la torture. C'est ainsi que le 24 septembre 1957, ses parachutistes mettent la main sur Yacef Saadi, principal organisateur des attentats à Alger. Ses aveux permettent de démanteler les réseaux.
Le 26 janvier, des bombes avaient explosé dans trois cafés de la ville, faisant 5 morts et 34 blessés. Le FLN lance alors un mot d’ordre de grève générale pour le 28 janvier. Les militaires cassent la grève en forçant les boutiques à rouvrir. L’opération du FLN est un échec. Les hommes de Massu procèdent à des arrestations massives pour débusquer les militants du FLN, qui sont environ 5 000. Massu quadrille la ville avec ses troupes. Les quartiers "arabes" sont bouclés. Les paras en utilisant les fichiers de la police interpellent des suspects par centaines avant de les regrouper dans des centres de triage.





Un soldat français utilise un détecteur de mines sur les passants à Alger le 16 janvier 1957.



La presse publie des témoignages qui dénoncent la banalisation des procédés: tortures (torture à l'électricité, pendaison par les membres, baignoire,...), exécutions sommaires de suspects, jugements expéditifs par les tribunaux militaires, centres de détention clandestins etc. Une commission d'enquête rend un rapport accablant le 21 juillet 1957. Le quotidien Le Monde le publie, ce qui lui vaut d'être saisi.
Les responsables politiques et la majorité des citoyens, sont donc très bien informés de ce qui se passe en Algérie. Mais ils préfèrent se taire devant les excès des militaires. Il est vrai que de nombreuses bombes sont découvertes à temps grâce aux informations recueillies sous la torture. L’avis sur la question divise les français






La bataille d'Alger est gagnée sur le terrain par l'armée française, en pratiquant des méthodes interdites par les lois de la guerre, et dépasse le projet de « pacification » menée par la France. Neuf mois après avoir obtenu les pleins pouvoirs, le général Massu remporte la «bataille d'Alger», mais au prix de 30 000 victimes françaises, 250 000 algériennes dont 3 024 disparitions de suspects et une majorité de civiles.

Travail réalisé par Thomas et Vincent


Sources :


-Encyclopédie Axis


-Livre de Benjamin STORA, Hisoitre de la guerre d'Algérie


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